Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/09/2021

Fil à retordre !

"Les soirs de juin sont tragiquement beaux, les vivre, c'est déjà les perdre, la beauté n'est beauté que parce qu'elle contient déjà en elle l'expérience de sa perte". Fabienne JACOB

 

Bon, bon, bon, il faut bien l'avouer : Hubert me donne du fil à retordre depuis quelque temps ! Et ce n'est pas La fin du roman qui viendra simplifier les choses et démêler l'imbroglio dans lequel me voilà perdue. Est-ce là un Thiéfaine nouvelle manière qui s'offre à nous, comme l'écrivait Delphine ? Il est évident que l'écriture s'est clarifiée. Pour autant, les paroles de La fin du roman continuent à receler de nombreux mystères pour moi. Je ne vois pas bien où HFT veut en venir. Fin de quel roman ? Fin d'une civilisation, déjà dépeinte dans Page noire ? Fin d'un chapitre ? Fin de quoi, nom de nom ? Mystère et boule de gomme.

En tout cas, si Du soleil dans ma rue, après m'avoir désarçonnée, a fini par gagner mon affection, La fin du roman se voit pour le moment perdante sur toute la ligne. Déjà, je n'en aime guère la musique. Les paroles, ben, je l'ai déjà écrit plus haut, je n'y pige tout bonnement que dalle, éclairez-moi si votre lanterne y voit mieux que la mienne ! Un point positif à mes yeux, cependant, car il ne saurait y avoir d'obscurité absolue : la voix d'Hubert reste inchangée, belle et assurée. Pas un tremblement qui trahirait la moindre faiblesse. Allez, Cath, console-toi, cette voix qui demeure ferme en dépit du temps qui assassine bien des choses, c'est déjà beaucoup !

Console-toi aussi en te rappelant les albums précédents, qui ne remportèrent pas ton adhésion totale, loin s'en faut. On ne peut pas plaire à tout le monde et à son père, disait le mien, de père. On ne peut pas plaire à tous les coups, dirais-je aujourd'hui dans le contexte qui me fait écrire ce billet.

Alors, oui, je suis un peu déçue. Mais j'essaie de me reprendre illico. De quel droit serais-je déçue ? Après tout, Hubert ne me doit rien, ni à moi, ni à quiconque. Pas même la quasi perfection à laquelle il nous a habitués. Après presque trente années d'un compagnonnage fébrile, proche d'une certaine folie, n'est-ce pas moi qui dois quelque chose à Hubert ? Si, il me semble. Je lui dois un peu d'indulgence. Un peu de patience aussi. Jusqu'au 8 octobre, jour où je découvrirai l'album et où peut-être, insérée dans un ensemble sans doute assez cohérent, la chanson que je juge « coupable » aujourd'hui m'apparaîtra comme une pierre logique de l'édifice...