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16/04/2024

Michel Jonasz était à Neuves-Maisons samedi dernier !

"Donnez-moi le temps - ce luxe suprême - de vivre à mon rythme, de regarder, de prendre des chemins que n'indiquent pas les cartes et les plans. De faire halte et de boire un verre de souvenirs avec des compagnons dont je suis le seul à déceler la présence". André HARDELLET

 

Ils arrivent main dans la main, et c'est beau. Ils, c'est-à-dire Michel Jonasz et Jean Yves D'Angelo, le musicien qui l'accompagne. Cette manière d'entrer en scène en dit long sur la complicité qui les unit. Complicité qui ne se démentira pas une seule seconde durant le spectacle !

Pour commencer, Jonasz déclame un texte qui s'adresse à un mystérieux « frère des douleurs partagées ». En fouillant sur Internet aujourd'hui, j'ai découvert que c'étaient les paroles de la chanson Les mots d'amour. Le mystérieux frère est peut-être un frère réel ou un ami. Ou encore, plus vraisemblablement ce soir, le public.

On dirait que Michel Jonasz nous convie à une promenade bras dessus, bras dessous. Et c'est bien agréable. Nous le suivons, pendant environ une heure et demie, dans cette belle flânerie qui se déroule parfois à l'ombre des jeunes filles en fleurs, notamment quand le chanteur évoque ses amours d'enfance. Je pense au « vert paradis des amours enfantines » de Baudelaire. On sent que Jonasz est légèrement nostalgique sur ce coup-là. Je me dis que plus les années passent, plus nous foudroient les premiers souvenirs. Ma mémoire me fait souvent l'effet d'une vieille radoteuse qui va toujours triturer les mêmes territoires explorés cent mille fois... Et ce n'est pas le livre acheté aujourd'hui qui va arranger mes affaires : Donnez-moi le temps, suivi de La promenade imaginaire, d'André Hardellet, qui ne raconte ici que des souvenirs teintés de nostalgie ! Bref...

Flânerie, disais-je. Si l'on veut. C'est tout de même bien rythmé ! On ne s'ennuie pas une seconde, en tout cas. Quand Michel Jonasz ne chante pas, il parle, il nous livre des anecdotes, et c'est drôle. Je ne le savais pas doté d'un tel humour ! Il faut dire que je ne le connais pas bien. De son répertoire, je n'ai retenu que l'écume des grands « classiques », et c'est tout.

Jonasz nous parle de son compagnon de scène et nous le décrit comme sacrément calé dans son domaine, la musique. Il ajoute : « Le solfège, quand c'est bien joué, ça peut être très joli », et toute la salle éclate de rire. Comme lorsqu'il évoque cette jeune fille lui ayant demandé récemment un autographe, précisant malencontreusement que c'était … pour sa grand-mère ! Il plaisante sur l'âge de son public et je regarde autour de moi. Je crois, sans vouloir offenser quiconque, que je fais partie des plus jeunes ce soir. Je ne boude pas mon plaisir, celui-ci ne m'étant plus accordé si souvent !

Vient ensuite le moment de ce que Jonasz appelle ses chansons grigris : Super nana, Joueurs de blues, La boîte de jazz. Mais on n'aura pas droit aux Vacances au bord de la mer, que j'ai espérées toute la journée.

Pas grave. On a eu d'autres choses. Du blues et du jazz, mais pas seulement. Du rire aussi. Et beaucoup d'émotions. C'est peut-être encore plus vrai pour moi qui, par moments, avec les jeux de lumière, voyais se superposer une image sur la silhouette de Michel Jonasz : celle de mon père en sa plus florissante époque, quand il ne quittait la maison qu'en costar-cravate. Terriblement troublant...

Bref, c'était un super concert !

Commentaires

Et, pendant ce temps-là, Thiéfaine était à Angers... Et quelques-uns parmi vous y étaient aussi. Dont Bételgeuse, qui nous racontera peut-être !

Écrit par : Katell | 16/04/2024

Oui, Hubert était à Angers samedi soir ! Et moi aussi donc.
Après une petite discussion d’avant concert avec Le Doc, je regagne ma place, pas trop loin de la scène mais complètement sur la gauche… pas cool, et assise sur une infâme chaise en plastique, bien dure !

Le concert démarre à 20 heures, direct, sans première partie, sans préambule, comme j’aime. Tout le monde est assis et très sage, pas de fosse… Ce n’est qu’au moment de Sweet Amanite Phalloïde Queen que les gens se lèvent pour s’amasser vers la scène et commencer à s’agiter. Cette chanson fait partie des sommets de l’œuvre d’Hubert et lorsque le public scande à l’unisson son excellent refrain, je dois avouer que ça m’emporte je ne sais pas trop où mais bien loin du moment présent et surtout dans des émotions et des sensations rares lors d’un concert ! Il n’y a bien qu’Hubert pour nous procurer ce type d’émoi. Et que dire du final des guitares, qui nous vrille les tripes à nous en faire péter l’Excalibur ! Sofiène et Lucas sont brillants et nous livrent, eux aussi, des moments bien chargés d’intensité. Et sur beaucoup d’autres morceaux.

Hubert était en très grande forme samedi soir et c’est chouette de le voir comme ça ! Que du bien, du beau, du bon ! Et on sentait que lui aussi prenait du bon temps, à nous inonder de ses mots, de sa poésie ! Heureux dans l’instant. Quel spectacle !

Écrit par : Bételgeuse | 16/04/2024

Petite pensée pour Morgan, le veilleur de nuit, compagnon éphémère de mes insomnies, à qui j’ai raconté ma passion pour Hubert, qu’il ne connaissait pas… J’ai réussi à lui expliquer non pas son style (c’était sa question) mais son univers, sa poésie. C’est la première fois que les mots sortaient aussi facilement pour raconter Hubert. Sans doute parce que Morgan m’écoutait, m’écoutait vraiment.

Écrit par : Bételgeuse | 16/04/2024

Bonjour à tous

Le concert de Saint Brieuc fut a priori un grand moment…

https://www.letelegramme.fr/cotes-d-armor/saint-brieuc-22000/saint-brieuc-salle-comble-pour-hubert-felix-thiefaine-a-hermione-6569048.php

Certains y étaient ?

Écrit par : Bételgeuse | 23/04/2024

Oui, on m'a dit ça pour Saint-Brieuc. Évadné (qui poste de temps en temps des commentaires sur ce blog) y était et elle a adoré. Il paraît que Brest était chouette aussi !

Écrit par : Katell | 26/04/2024

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