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29/10/2006

14 décembre 1996

Allez, j'en remets une petite louche! Voici, cette fois, un texte écrit le 14 décembre 1996, à propos de Thiéfaine. Ce soir, j'ai cherché, dans mes cahiers, les passages dans lesquels j'évoquais Thiéfaine (et Dieu sait s'il doit y en avoir une ribambelle!), mais je n'ai presque rien trouvé. Je me souviens d'un texte kilométrique, écrit je ne sais plus quand, dans je ne sais plus quel cahier. Bah, si je ne retrouve pas ces trucs-là, c'est peut-être aussi bien!

"J'ai réllement découvert Thiéfaine en 1992. Quatre ans, déjà. Et j'éprouve toujours les mêmes sensations lorsque j'écoute ses chansons. Thiéfaine a le don de créer une ambiance particulière, de prendre toute la place... Quand j'écoute "Alligator 427", "Mathématiques souterraines", "Les dingues et les paumés", "La dèche, le twist et le reste", et tant d'autres, j'ai l'impression de pénétrer dans la sphère intime du bonhomme. Thiéfaine a un charisme gigantesque, un regard troublant, une voix qui vous dit "revenez-y", une sensibilité incroyable... Selon moi, c'est le plus grand chanteur de cette fin de siècle! Un véritable poète à qui je dois, en partie, la vie. Si je n'étais jamais allée le voir en concert, Dieu sait comment aurait évolué mon histoire... Ce concert m'a redonné goût à la vie. Quand j'écoute Thiéfaine, je me sens moins seule. Moins honteuse de n'être qu'un être humain..."

Voilà. Bon, ça vaut ce que ça vaut, comme tout le reste! Je constate en tout cas que dans tous les textes j'insiste sur le fait que, grâce à Thiéfaine, du jour au lendemain, je me suis sentie moins seule. Je constate également que son regard m'a toujours frappée...

Un peu avant, toujours dans le même cahier, je tombe sur ces mots :

"Thiéfaine, alligator de mes nuits solitaires

Borniol apaisant de mes errances en mer

Rimbaud du troisième millénaire

Compagnon d'infortune, mon soleil, mon frère"...

(Un peu sur le modèle de Baudelaire : "mon semblable, mon frère").

 

Bon, là, j'ai besoin de toute votre indulgence!

 

 

 

Commentaires

Oui décidément, nous avons bien la même façon de ressentir ses textes, ses musiques et l'univers qu'il crée.
Je vais essayer comme toit de retrouver mes cahiers ( en fait, il s'agit de feuilles volantes, ce qui risque de compliquer la tâche!). Mais dis-moi Cath, quel âge avais-tu en 92?

Écrit par : Evadné | 30/10/2006

Salut Katell.
Ton blog est terriblement enrichissant et ... désespérant. Il me rappelle, chaque fois que j'y passe, mes grosses lacunes en matière de culture. Dire que "Nietzch et la philosophie" prend la poussière depuis des lustres sur ma table de nuit, et que j'ai lu "Sur la route" à une période de ma vie où mes neurones étaient bien incapables d'enregistrer quoique ce soit. Quel boulot que de rattraper le retard accumulé par des années de léthargie... Et maintenant c'est de temps dont je manque.
Mais pour Hubert je suis à peu près à jour. J'ai enfin réussi à mettre la vidéo de Mathématiques sout. à Bercy sur mon blog. Que d'heures passées sur cette histoire qui ne finit pas si parfaitement que cela puisqu'il faut attendre qlq minutes (une histoire de mise en mémoire tampon) pour que le clip passe sans problème. Eh oui, même de cette façon Hubert doit se mériter.
J'ai hâte d'être au Zénith, et j'imagine déjà la fin du concert : les fans qui se dispersent par petits groupes, certains silencieux, encore sous le coup des émotions, d'autres qui ne tarissent pas d'éloges sur la prestation du maestro... Et moi qui retourne, solitaire, jusqu'à ma voiture, où mon chien sera resté seul lui aussi durant qlq heures, me demandant si je reprends la route de suite ou si je me couche direct dans la voiture pour dormir un peu, à moins que je ne coupe la poire en 2 en décidant de faire au moins le périph et de m'installer au péage pour dormir.
Tu l'auras compris, je déteste les fins de concert, quand la solitude t'accable alors que tu voudrais partager avec un autre toi même le silence complice de l'émotion, alors que tes oreilles vibrent encore des sonorités qui te bercent depuis des années, que tes yeux tentent de se réaclimater à l'obscurité de la nuit qui tente de t'envelopper dans sa ouate ténébreuse... Ce terrible moment de flottement où tu chancelles entre toutes les images qui se pressent devant tes yeux, et la panique incontrolable qui te prend à l'idée que tu vas tout oublier, tout mélanger, et qu'au réveil il ne restera rien qu'une fatigue immense et qlq courbatures...
Quelque chose comme une redescente pas du tout climatisée qui te ramène à ton monde de dingues et de paumés, à travers les brumes blafardes de ta triste conscience. Tu voudrais ne jamais reprendre conscience...
J - 19.
Salutations.
Tommie.

Écrit par : Tommie | 30/10/2006

Bonjour Evadné et Tommie,

Merci pour ces commentaires!
En 1992, Evadné, j'avais 19 ans, et je ressentais un profond mal-être...
Tommie, je te reçois cinq sur cinq, tout comme Evadné, d'ailleurs. L'atmosphère d'après concert que tu décris si joliment, je connais bien. Mais peut-être aurons-nous l'occasion de nous parler un peu avant que tu ne reprennes la route? Pour moi, cela prolongera un peu l'enchantement du concert : voir enfin les personnes qui viennent régulièrement sur ce blog, le pied! Mais j'imagine déjà le vide immense que je ressentirai le lendemain...
Il faut absolument que je retourne sur ton blog! Je vais refaire des tentatives aujourd'hui!
Bises à vous!

Écrit par : Katell | 30/10/2006

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