02/02/2007
Dans quel état terre
La pensée du (petit!) jour : "Chaque jour en m'éveillant j'attends quelque chose qui tiendrait du miracle", Louis CALAFERTE.
sous les rayons factices d'un soleil terminal
après un vol obscur troublé de turbulences
ta carlingue fatiguée est en approche finale
dans une odeur de frites et de vieux sperme rance
terre terre terre
dans quel état t'erres!
tes enfants ne dansent plus maint'nant ils commémorent
à travers leurs modems et leurs écrans-goulag
le fardeau de leur âme sur le poids de leur corps
quand le futur bascule au bout des terrains vagues
terre terre terre
dans quel état t'erres
2000 après J.C. sur les calendriers
50 et des poussières après Adolf Hitler
2000 après J.C. dans le flot des damnés
tu t'refais les paupières pour cacher ton cancer
terre terre terre
joyeux anniversaire
loin des verdâtres imams de l'écolomanie
j'aim'rais encore te voir sensuelle et sulfureuse
j'aim'rais encore renaître à ton ventre meurtri
là où ta peau devient humide et granuleuse
terre terre terre
dans quel état t'erres
Hubert-Félix THIEFAINE
20:25 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Je commence à détester ce mot "écologie". Il est totalement réducteur façon zozios-et-nucléaire. C'est à désespérer qu'un jour, après avoir été un mot ignoré, il soit reconnu tel ce qu'il implique vraiment. Et maintenant qu'il est à la mode présidentielle, c'est encore pire pour moi de constater à quel point la grande majorité est à côté de la plaque...
La pensée du jour : je me couche en espérant ne pas rêver (ça tombe bien je me rappelle très rarement de mes rêves), et quand je me réveille je me dis vivement que je me recouche... Je n'attends plus rien puisque je ne crois pas aux miracles.
Écrit par : Tommie | 02/02/2007
Hubert Futuriste,
Je compare toujours un peu l'humain comme si nous étions les cellules de cette planète. Parmi ces milliards de cellules il y en a des bénignes et des malignes...
Dans un sens ne sommes nous pas le cancer de la planète ?...
Karen.
Écrit par : karen | 03/02/2007
Juste revenir sur cette phrase de Calaferte, pour te remercier, Cath.
Elle entretient ma force fragile à attendre quelque chose ou quelqu'un qui tiendrait du miracle...
Écrit par : Evadné | 03/02/2007
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