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26/08/2007

L'éclusier

Voici les paroles d'une chanson que Thiéfaine interpréta en 2002, me semble-t-il, à Vesoul. Malheureusement, je n'y étais pas, mais Sam m'a raconté...

 

L'éclusier

 

Les mariniers me voient vieillir

Je vois vieillir les mariniers

On joue au jeu des imbéciles

Où l'immobile est le plus vieux

Dans mon métier même en été

Faut voyager les yeux fermés

Ce n'est pas rien d'être éclusier

 

Les mariniers savent ma trogne

Ils me plaisantent et ils ont tort

Moitié sorcier moitié ivrogne

Je jette un sort à tout ce qui chante

Dans mon métier c'est en automne

Qu'on cueille les pommes et les noyés

Ce n'est pas rien d'être éclusier

 

Dans son panier un enfant louche

Pour voir la mouche qui est sur son nez

Maman ronronne le temps soupire

Le chou transpire le feu ronchonne

Dans mon métier c'est en hiver

Qu'on pense au père qui s'est noyé

Ce n'est pas rien d'être éclusier

 

Vers le printemps les marinières

Me font des manières de leur chaland

J'aimerais leurs yeux sans cette guerre

Qui m'a un peu trop abîmé

Dans mon métier c'est au printemps

Qu'on prend le temps de se noyer.

 

Jacques BREL

 

Et la pensée du jour : "Il faut être fou, il faut se tromper, il faut être imprudent. Autrement, on est infirme", Jacques BREL. J'espère avoir restitué convenablement les mots du grand Jacques, je les cite de mémoire... S'il y a un hic, ce sera sur le début et l'ordre des "il faut". La fin, j'en suis sûre.

 

Commentaires

Je ne la connaissais pas cette chanson !!! Dommage qu'il n'y ait pas la musique. Très jolies paroles, qui sentent la tristesse et la nostalgie...

Écrit par : Tommie | 26/08/2007

beau texte cet "éclusier" en parfaite symbiose avec les effluves émotionnelles qui s'exhalent de la personnalité de Thiéfaine :mélange de cynisme et de politesse...de désespoir.
Quant à la pensée du jour elle est à rapprocher de cet inoubliable "...je veux ronger le mal jusque dans ses recoins,vivre encore plus ivre de cramer..." j'y retrouve les relents de mon adolescence tourmentée par cette meme volonté de vivre intensément sans concessions et ceci qu'importe nos infortunes...
Amicalement

Écrit par : alfana | 27/08/2007

Tommie, je ne sais toujours pas mettre de la musique sur le blog. Trop compliqué pour moi! Mais si tu le souhaites, je t'enverrai cette magnifique chanson.
Alfana, je me retrouve bien dans tes mots. Je crois avoir déjà dit que pour ma part, je suivais souvent (ou essayais de suivre) la règle d'or dictée par Romain Gary : "Brûle!" Ce qui nous ramène à la phrase de Thiéfaine que tu cites plus haut.
Brel fut un des grands compagnons de mon adolescence. J'ai commencé à l'écouter quand j'avais quatorze ans, je crois. Idem pour Barbara. Et je pense que toute ma vie, je porterai en moi les mots de ces deux artistes. Ainsi que ceux d'Hubert, bien sûr!

Écrit par : Katell | 27/08/2007

Si Sam t'as raconté, il pourrait pas le refaire ici ?
Bises

Écrit par : petit-jour | 27/08/2007

En parlant de Brel, il y a une très belle vidéo sur un de mes blogs favoris!

http://natlanat.spaces.live.com/

Écrit par : Yoann | 28/08/2007

Merci beaucoup pour l'info, Yoann, je vais voir ça de ce pas !

Écrit par : Katell | 28/08/2007

Bon, Petit-Jour, je ne sais pas si Sam a vu ton commentaire et ta demande. Donc, je te raconte ce dont je me souviens : à la fin du spectacle, Sam a pu discuter avec celle qui fut la dernière compagne de Brel. C'était très émouvant, j'imagine. Et sais-tu la meilleure dans cette histoire? C'est que je venais de rencontrer Sam, à ce moment-là, et qu'il savait ma passion pour Thiéfaine. J'habitais à Nancy-centre à l'époque et il n'aurait pas été difficile de faire un petit détour par chez moi pour me choper au passage. Que nenni ! Monsieur s'est contenté de m'appeler le week-end qui a suivi et de me raconter tout cela, ce qui m'a rendue dingue !! J'étais libre ce soir-là et, de toute façon, je n'ai jamais compté ni les kilomètres, ni le fric pour ce genre de moments. Ni, non plus, les heures de cours du lendemain, assurées la tête à l'envers !!! Cela fait de beaux souvenirs, au contraire. Sauf que celui-là, Vesoul, je ne l'aurai jamais !!

Écrit par : Katell | 29/08/2007

Autrement dit : j'ai voulu voir Vesoul et j'ai pas vu Vesoul !!!!

Écrit par : Katell | 29/08/2007

Le c... il aurait pu t'appeler avant quand même !

Écrit par : petit-jour | 29/08/2007

C'est ce que je lui répète régulièrement aujourd'hui encore !!

Écrit par : Katell | 30/08/2007

Mais tu connais la chanson de mon grand ami Bénabar :
"Faut pas qu'j'l'appelle, pas qu'j'l'appelle, pas encore, c'est trop tôt..."
hihi

Écrit par : petit-jour | 30/08/2007

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