12/12/2010
Chansons n°61 et n°62 : "Sweet amanite phalloïde queen" et "Diogène série 87"
SWEET AMANITE PHALLOÏDE QUEEN
pilote aux yeux de gélatine
dans ce vieux satellite-usine
manufacture de recyclage
des mélancolies hors d'usage
ô sweet amanite phalloïde queen
je suis le captain « M » acchab
aux ordres d'une beauté-nabab
prima belladona made in
moloch-city destroy-machine
ô sweet amanite phalloïde queen
amour-amok & paradise
quand elle fumivore ses « king-size »
dans son antichambre d'azur
avant la séance de torture
ô sweet amanite phalloïde queen
je suis le rebelle éclaté
au service de sa majesté
la reine aux désirs écarlates
des galaxies d'amour-pirate
ô sweet amanite phalloïde queen
DIOGENE SERIE 87
clochard à buzenwal-station
ou à rockabilly-picpus
tu cuis ton cœur au bourre-couillon
et l'offres aux filles des abris-bus
poch'tron 24 heures sur 24
joyeux bignole de l'inferno
tu fais tes rallyes de 4/4
dans les égouts de nos cerveaux
Diogène ! Je te salue
glaireux blaireau
Diogène ! Je te salue
héros de la classe moins zéro
et tu rigoles des histrions
qui cherchent dans l'opéra-mundi
le succès-sucette à crampons
qui les f'ra goder pour la nuit...
pinocchios des arts médaillés
stropias du mérite rock'n'roll
docteurs honoris variété
branlés à blanc par la gloriole
Diogène ! Je te salue
glaireux blaireau
Diogène ! Je te salue
héros de la classe moins zéro
trop lessivé pour faire le beau
avec ces pitres besogneux
et l'cœur trop niqué trop pseudo
pour te prendre encore au sérieux
tu viens rêver sous les glaviots
ricanant putois solitaire
et me faire vibrer de tes rots
et de tes rires crépusculaires
Diogène ! Je te salue
glaireux blaireau
Diogène ! Je te salue
héros de la classe moins zéro
22:48 | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
J'adore Diogène, qu is'inscrit dans la lignée des chansons "datées" : "Narcisse 81", "Diogène série 87", "Orphée nonante-huit" et "Eurydice nonante-sept" (avec cette coqueterie qu'Orphée est parue en 1996 et pas en 1998 et Eurydice en 1998 et pas en 1997), toutes axées sur des personnages de l'Antiquité, source inépuisable (entre autres) d'inspiration pour Thiéfaine (voir le titre de sa dernière tournée).
Je renvoie aussi à l'allusion inversée à Diogène dans "Rock Joyeux" : "elle lui a dit casse-toi de mon ombre / tu m'fous du doleil sur mes pompes".
Écrit par : LeGrizzly | 13/12/2010
D'ailleurs Diogène est parue en 86 et non 87... Coqueterie ? ou manière de millésimer un texte sans le dater ?...
.../...
J'aime aussi beaucoup cette juxtaposition des époques plaçant l'oeuvre hors du temps : Antiquité (Diogène), XXème siècle (Série 87) et XVIIIème (insertion d'un texte de Goethe dans la chanson)... comme si les différentes périodes de la pensée humaine n'était plus consécutives les unes aux autres mais simultanées...
Écrit par : Yannig | 13/12/2010
Je pense qu'il y a en effet collision entre deux (ou plus) époques que l'auteur fait dialoguer. Mais surtout utilisation de personnages intemporels.
Écrit par : LeGrizzly | 13/12/2010
L'intemporalité dans laquelle tout auteur nécéssairement un peu narcissique, voudrait être, (qui n'écrit pas pour rester ?) et la collision des époques qu'il connait et apprécie.
Références datées, et personnages qui ne sont pas forcément intemporels:
on ne peut pas toujours être logique.
(sombre nihiliste et faire des enfants.)
simultaner ses références, c'est juste se servir de sa culture pour étayer son propos non?
Écrit par : hervé | 13/12/2010
ah oui j'oubliai, sweet amanite en concert au zenith de paris, quand tout le monde reprend en coeur, que c'était beau...tout simplement..
Écrit par : hervé | 13/12/2010
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