LGS et HFT

La pensée du jour : "J'en ai versé des larmes et des larmes et des larmes et des sanglots

Qui faisaient des vagues des vagues des vagues des vagues et des ruisseaux". La Grande Sophie

 

Bon, puisque vous ne voulez décidément pas me raconter l'Olympia d'HFT...

 

2009. Je viens de perdre un être cher. Plus que cher. Précieux. Irremplaçable. Je vacille de chagrin pendant des mois et des mois. Ecouter Thiéfaine ? Presque impossible. En tout cas, l'album Scandale mélancolique doit rester hors de portée pour l'instant, j'y croise la mort à tous les coins de rue, je ne peux plus... « On ne pleure pas parce qu'un train s'en va ». Mais si, putain, on pleure, qu'est-ce qu'on pleure, à en dégobiller son âme... J'ai besoin de me tourner vers autre chose, plus précisément vers quelqu'un d'autre. Et voilà que je rencontre un album, Des larmes et des ruisseaux, de la Grande Sophie. Je rencontre une voix, des arrangements surprenants, toujours peaufinés nickel, un style. Et une admiratrice de Barbara, ce qui ajoute encore au charme. Je rencontre une œuvre. Dès lors, il me faudra compter avec la Grande Sophie dans ma vie. Il y aura d'un côté HFT et, de l'autre, LGS. LGS qui aura sur moi l'effet que me fit HFT en 1992 : soudain, une envie folle de découvrir tous ses albums, de m'y jeter à corps perdu. Une passion venait de naître.

2012. LGS revient avec La place du fantôme. Si Des larmes et des ruisseaux était l'album de la maturité, celui-là sera « celui de la maturité XXL » selon les mots de la chanteuse. Ici, on entend parler de la mort, de ce moment de la vie où l'on sent soudain que l'on a basculé sur le mauvais versant (« tu fais ton âge, ça donne le vertige, ça file bien trop vite, le temps est sans pardon »). On entend parler aussi d'une certaine Suzanne, ou plutôt : on entend la Grande Sophie parler à une certaine Suzanne, dans des accents déchirants. C'est d'une grande beauté et je ne saurais dire lequel de ces deux albums de la maturité me touche le plus...

2012 encore. Je passe quelques jours à Paris et me rends compte avec joie que la grande Sophie s'y trouve aussi ! Je la vois deux fois : lors de l'enregistrement de l'émission Le pont des artistes, puis lors d'un mini-concert à la FNAC. Je discute un peu avec elle, et c'est une rencontre qui fait du bien.

J'ai revu la Grande Sophie à Vandœuvre ensuite. Puis à Montigny-lès-Metz dernièrement. Deux concerts durant lesquels LGS s'est donnée à fond, dans un immense élan de générosité, descendant dans le public, souriant à tous et à chacun. Impressionnante. Personne n'avait envie de la quitter. Et j'ai senti au fond de moi l'immense désir de revoir encore et encore cette artiste en concert. LGS / HFT, même combat ! Mon yin et mon yang. Deux piliers dans ma vie, et j'y appuie ma carcasse dans le même abandon et avec la certitude qu'à chaque fois, les écouter me remettra dans mes pompes...

 

 

 

Thiéfaine à l'Olympia

Vous étiez à l'Olympia le 22 novembre ? N'hésitez pas à poster un commentaire au bas de cette note afin de nous raconter cette fabuleuse soirée ! Si vous avez un blog et avez posté un billet sur le sujet, mettez-nous le lien dans les commentaires ! Merci !