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28/02/2014

"La nuit promet d'être belle"

"Ces séparations que la vie nous ménage ne sont que la préparation de l'adieu définitif, auquel il faut arriver". José CABANIS

 

 

Haut les cœurs ! Ce soir, je vais voir, écouter, admirer le grand, le beau, l'unique Jackie Gelin, comme l'appelle François Morel dans le magnifique recueil de textes Beau repaire paru récemment (quatorze écrivains, et pas des moindres, ont sorti leur plus belle plume pour la laisser vagabonder à son aise sur une chanson du dernier album d'Higelin). L'album et le recueil en question sont de purs bijoux dont je ne peux que vous recommander vivement l'écoute et la lecture. L'album ? Je lui avais déjà consacré une note l'année dernière. J'en suis tout simplement dingue ! On y retrouve la folie étincelante du grand Jacques et des envolées dignes de Champagne !

Higelin, c'est mon deuxième frangin, tout de suite après Hubert.

Hubert, c'est mon frère de mélancolie, de mistoufle, d'errances nocturnes. Le côté plus obscur et plus glacé. Jackie, c'est le lumineux, le flamboyant, le compagnon des insomnies joyeuses, le fou chantant à tue-tête que la vie est belle (il faut être en effet un peu fou, ou bien voir flou, pour trouver que la vie est belle !). Jackie porte bien son prénom. C'est le mécanicien de mon âme déglinguée. Et je l'imagine très bien dans une salopette bleue râpée aux entournures, une clé à molette à la main, cherchant à remettre de l'ordre dans une mécanique ravagée... Sauf que maintenant, tout est électronique dans ces putains de machines !!

 

Ce matin, en écoutant encore Beau repaire, et plus précisément Rendez-vous en gare d'Angoulême, je me disais que c'était fou comme les gares avaient inspiré Thiéfaine et Higelin. Chez Hubert, on trouve Des adieux et Libido moriendi. Chez Higelin, c'est Amor doloroso et Rendez-vous en gare d'Angoulême, donc. Et j'en oublie peut-être. Faites-moi signe si d'autres idées vous viennent !

Barbara elle aussi a écrit une très belle chanson sur le sujet : Au revoir.

Et combien d'autres artistes encore ont été inspirés par ces lieux à hautes tensions que sont les gares ? Lieux de retrouvailles, mais aussi de déchirements. Et en écrivant ces mots, je pense à ma mère, tant et tant de fois retrouvée et quittée en gare de Metz, ma mère pleurant à chaque fois, ou de joie, ou de douleur...

J'aimerais bien m'amuser à faire une petite liste de toutes les chansons qui parlent de gares, n'hésitez donc pas à me dire quelles sont celles qui vous viennent à l'esprit !

 

Haut les cœurs, écrivais-je au début de cette note ! Aller à un concert d'Higelin, c'est toujours un enchantement, une joie qui vous anime de fond en comble, un immense remue-ménage dans les entrailles ! C'est un rendez-vous d'amour dans une cathédrale, une communion dans la nef des célébrations endimanchées. Qui sait, peut-être que le grand mécanicien me convaincra ce soir, pour quelques heures, de la beauté de la vie ?

Quoi qu'il en soit, si ce n'est pas la vie qui sera belle, la nuit, au moins, promet de l'être ! Et c'est toujours ça de pris, comme disent les vieux quand le beau temps s'attarde au-delà des premières journées d'automne...