03/07/2006
Pulque mescal y tequila
Comme je sais que des "non-initiés" se baladent parfois sur ce blog, j'y mets le texte de la chanson "Pulque mescal y tequila". Comme ça, si le coeur leur en dit, ils pourront trouver les liens entre les extraits d'Au-dessous du volcan et le texte de Thiéfaine.
PULQUE MESCAL Y TEQUILA
(une de mes chansons préférées, soit dit en passant, pour son rythme, pour ses paroles, pour "et dans la douceur des latrines loin des clameurs de la calle je respire l'odeur alcaline des relents d'amour périmé", pour "et je picole en compagnie d'un spectre imbibé de strychnine", pour "et dans ma tristesse animale d'indien qu'on soûle et qu'on oublie"!)
Tombé d'un D.C. 10 fantôme
sur un aéroport désert
j'ai confié mon âme à un gnome
qui jonglait sous un revolver
puis j'ai pris la première tangente
qui conduit vers les cantinas
où la musique se fait bandante
pour la piéta dolorosa
Pulque, mescal y tequila
Cuba libre y cerveza
ce soir je serai borracho
hombre! que viva Mejico
borracho! como no?
Dans le bus pour Cuernavaca
j'révise ma tendresse des volcans
Hôtel-Casino d'la Selva
le soleil se perd au ponant
et je picole en compagnie
d'un spectre imbibé de strychnine
welcome senor Malcolm Lowry
sous la lune caustique et sanguine
Jour des morts à Oaxaca
près de la tombe n°7
je promène ma cavalera
en procession jusqu'aux toilettes
et dans la douceur des latrines
loin des clameurs de la calle
je respire l'odeur alcaline
des relents d'amour périmé
"no se puede vivir sin amor" hombre
"no se puede vivir sin amor"
chinga de su madre
otro Cuba libre
borracho! como no?
De retour à Tenochtitlan
au parc de Chapultepec
les singes me balancent des bananes
sur des slogans de fièvre aztèque
et dans ma tristesse animale
d'indien qu'on soûle et qu'on oublie
j'm'écroule devant le terminal
des bus à Mexico-city
Pulque, mescal y tequila
Cuba libre y cerveza
ce soir je suis "el borracho"
un' perdido de Mejico
Et pour revenir sur "no se puede vivir sin amor" (qui veut dire, je suppose, "on ne peut pas vivre sans amour"), j'ai envie de citer Romain Gary, encore une fois :
"Et je ne vous dis pas que l'on ne peut pas vivre sans amour : on peut, et c'est même ce qu'il y a de si dégueulasse".
22:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
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