18/08/2006
L'étranger dans la glace
descendre dans la soufflerie
où se terre le mystère inquiet
des ondes et de l'asymétrie
des paramètres au coeur violet
je vois des voiles d'aluminium
au fond de mon regard distrait
des odeurs de mercurochrome
sur le registre de mes plaies
le vent glacé sur mon sourire
laisse une traînée de buée
quand je regarde l'avenir
au fond de mes yeux nécrosés
le vide a des lueurs d'espoir
qui laisse une ombre inachevée
sur les pages moisies de l'histoire
où je traîne ma frise argentée
mais mon regard s'efface
je suis l'étranger dans la glace
mais ma mémoire s'efface
la brume adoucit les contours
des ratures sur mes triolets
la valse des nuits et des jours
se perd dans un murmure discret
les matins bleus de ma jeunesse
s'irisent en flou multicolore
sur les molécules en détresse
dans le gris des laboratoires
mais mon regard s'efface
je suis l'étranger dans la glace
mais ma mémoire s'efface
Paroles : Hubert-Félix THIEFAINE
Quelle chanson magnifique! Comme dirait ma moitié, c'est un peu "Animal en cinquantaine", cette fois-ci!
A propos du temps qui passe, voici un très beau texte de Jean-Roger Caussimon : "J'entends passer le Temps" (la chanson a été interprétée par Léo Ferré).
J'entends, j'entends
Passer le Temps
Le Temps muet, aveugle et sourd
Un roulement sur un tambour
Une fontaine sur la place
Les aboiements d'un chien perdu...
Le Temps passe...
Et ne revient plus!
J'entends, j'entends
Passer le Temps
Comme il va vite et comme il court!
Déjà le soleil tourne court
Et ma fenêtre sur l'impasse
S'assombrit du soir revenu...
Le Temps passe...
Et ne revient plus!
J'entends, j'entends
Passer le Temps
Dans la prison, dans le couvent
Partout sur la rose des vents
J'entends qu'au loin c'est marée basse
Et bientôt j'entendrai le flux...
Le Temps passe...
Et ne revient plus!
J'entends, j'entends
Passer le Temps
Mon pas léger, mon coeur battant
C'était hier, adieu printemps!
Et vole en éclats cette glace
Où je crois voir un inconnu!
Le Temps passe...
Et ne revient plus!
J'entends, j'entends
Passer le Temps
Le Temps muet, aveugle et sourd
Un roulement sur un tambour
Une fontaine sur la place
Les aboiements d'un chien perdu...
Le Temps passe...
Et ne revient plus!
Et ne revient plus!
14:35 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
moi je penserai plutot pour la soixantaine... peut etre meme plus...
Écrit par : 655321 | 18/08/2006
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