27/08/2006
542 lunes et 7 jours environ
De retour de vacances et plongée sans transition dans la grisaille… Ciel baudelairien au-dessus de ma tête ! Je prendrais bien un petit Thiéfaine, histoire de me remettre d’aplomb. Aujourd’hui, ce sera « 542 lunes et 7 jours environ », qui reste une de mes chansons préférées !
"la terre est un Macdo recouvert de Ketchup
où l’homo cannibale fait des gloupses et des beurps
où les clowns en treillis font gémir la musique
entre les staccatos des armes automatiques
j’y suis né d’une vidange de carter séminal
dans le garage intime d’une fleur sentimentale
quand j’ai ouvert les yeux la lumière vagabonde
filait à 300 000 kilomètres à la seconde
j’ai failli me tirer mais j’ai fait bof areuh
j’suis qu’un intérimaire dans la continuité de l’espèce
et coucou beuh !
542 lunes et 7 jours environ
que je traîne ma carlingue dans ce siècle marron
542 lunes et 7 jours environ
et tu vois mon amour j’suis toujours aussi con
une fille dans chaque port et un porc qui sommeille
dans chaque salaud qui rêve d’une crampette au soleil
et les meufs ça couinait juteuses et parfumées
dans le bleu carnaval des printemps cutanés
j’en ai connu des chaudes à la bouche animale
à g’noux dans les toilettes ou dans la sciure des stalles
hélas pour mon malheur j’en ai connu des pires
qui voulaient que j’leur cause en mourant d’un soupir
et puis je t’ai connue mais j’vais pas trop charrier
attendu que j’suis lâche et que ton flingue est chargé
oh ma
sweet yéyéyé sweet lady
542 lunes et 7 jours environ
que je traîne ma carlingue dans ce siècle marron
542 lunes et 7 jours environ
et tu vois mon amour j’suis toujours aussi con
la geisha funéraire s’tape des rassis crémeux
chaque fois que j’raye un jour d’une croix sur mon pieu
pourtant j’contrôle mes viandes, je surveille mes systoles
et me tiens à l’écart des odeurs de formol
mais un jour faut partir et finir aux enchères
entre les gants stériles d’une sœur hospitalière
et je me vois déjà guignol au p ‘tit matin
traînant mon vieux flight-case dans le cimetière des chiens
oh meine kleine Mutter
mehr Licht !*
542 lunes et 7 jours environ
que je traîne ma carlingue dans ce siècle marron
542 lunes et 7 jours environ
et tu vois mon amour j’suis toujours aussi con"
*J’ai déjà parlé de ce « mehr Licht ». Ce sont les derniers mots qu’aurait dits Goethe. Cela me fait penser que je mettrais bien un poème ou deux de l’ami Goethe sur ce blog. Par exemple, je pourrais traduire le passage du Satyros cité dans « Diogène série 87 ». Je vais voir.
08:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
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