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03/09/2006

Charles d'Orléans

La p’tite pensée du jour : « Quand la bière est tirée, il faut finir son pack » (Hubert-Félix THIEFAINE)!!!

 

Et un clin d'oeil particulier à Suricate : dans la pièce à côté, j’entends la chanson « Lili Marleen » et cela me rappelle de belles tranches de fous rires à Berlin !!

 

A présent, et en référence à « Télégramme 2003 », chanson qui a fait couler beaucoup d’encre, voici une note sur Charles d’Orléans (1394 ?-1465) :

A Blois où il est élevé, sa mère, Valentine de Milan, l’initie à la poésie italienne, tandis que son père, Louis d’Orléans, frère du roi Charles VI, lui fait étudier la musique. A 14 ans, il épouse sa cousine Isabelle de France. Mais son père est assassiné l’année suivante par les gens du duc de Bourgogne. Il devient alors, en dépit de son jeune âge, chef du parti armagnac qui se bat contre le duc de Bourgogne, Jean sans Peur.

Le voilà lancé dans une vie tumultueuse. Pour payer ses troupes, il vend ses joyaux.

A ses difficultés s’ajoutent bientôt des deuils cruels. Sa jeune femme meurt en couches, et il perd sa mère peu après. Enfin en 1410, le bonheur semble lui sourire à nouveau. Il s’est remarié avec Bonne, fille du duc d’Armagnac. Pour fêter l’événement, Charles arbore une tunique brodée de centaines de perles fines composant cette devise : « Madame je suis plus joyeux ».

Son destin politique et personnel est brisé net en 1415, à l’issue de la désastreuse bataille d’Azincourt, où il est blessé et fait prisonnier par les Anglais. On espère l’échanger contre une forte rançon… qui se fera attendre 25 ans. Pour tromper son ennui à la Tour de Londres, il ne lui reste que la poésie.

Il ne reverra sa patrie qu’en 1440. En vain fait-il alors valoir ses droits sur le duché de Milan dont sa mère était l’héritière. C’est un échec, et il se retire dans son château de Blois, où il s’entoure d’une cour de poètes et d’artistes. Mais plus que les fêtes, il aime la solitude et l’ombre : « Je suis celui au cœur vêtu de noir… ». Sa troisième épouse Marie de Clèves lui donne tardivement un fils, le futur Louis XII.

 

Source : Le grand livre de la poésie française, Marcel JULLIAN.

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