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07/09/2006

François Villon : en référence à "Télégramme 2003"

La petite pensée du jour (que j’adore) :  “Wenn du einem Menschen begegnest, soll er mit einem Lächeln weitergehen, und sein Puls soll um drei Grade stärker schlagen, weil du ihm eine Ahnung von seinen verborgenen Kräften und den in ihm schlummernden Ideen verschafft hast“ (Fred WANDER). En français, cela donne (en nettement moins joli!!!!!) : « Lorsque tu rencontres quelqu’un, il doit repartir avec le sourire et son pouls doit battre trois fois plus fort, parce que tu lui auras fait pressentir ses forces cachées et les idées qui sommeillent en lui ». C’est vrai, il y a comme ça parfois des rencontres qui vous donnent des ailes…

 

François Villon : 1431-1489 ? Voilà les dates que donne mon Grand livre de la poésie française, mais le Petit Larousse indique, sans point d’interrogation : 1431-1463.

 

 

Né en 1431 dans une famille pauvre, François Villon est vite pris en charge par « Maître Guillaume de Villon / Qui m’a été plus doux que mère ». L’enfant, qui s’appelait Montcorbier, prend le nom du bon chapelain et termine, sans fougue, à 20 ans, des études apparemment laborieuses. Il se contente du titre de « maître ès arts » et refuse d’aller plus loin dans l’une des trois voies « nobles », la théologie, la médecine et le droit. Pour gagner sa vie, il devient copiste, tout en recevant les ordres mineurs et en gardant des liens très forts avec cette Université qui occupe alors à Paris une bonne partie de la rive gauche. Là est son royaume et, en 1452, il participe aux graves troubles qui éclatent alors entre les étudiants, protégés par les privilèges de l’Université, et les archers du roi.

Une fois la fièvre retombée, Villon se sent incapable de rester copiste ou de devenir maître d’école. Nostalgique des combats de rue contre les archers et de cette longue fête tragi-comique où tout semblait permis, il va maintenant, insoumis et marginal, divaguer, vagabonder… et voler. Au lieu de se retrouver du côté des maîtres, de l’argent et du savoir, il s’éloigne du chapelain pour se rapprocher des mauvais lieux et des tavernes. Avec ses amis, il chante, joue, triche, court les filles. Quoi de meilleur que passer le temps gaiement, en escroquant son voisin et en se moquant des bourgeois et des arrivistes ? La « reconstruction » de la France après la guerre de Cent Ans (qui vient juste de se terminer) n’intéresse pas plus Villon et ses amis que celle de 1945 n’intéressera les « zazous »… Les filles, bien entendu, doivent suivre le mouvement et on entend Villon reprocher à Catherine d’envoyer « les hommes paistre », conseiller à Blanche de prendre « à destre et à senestre » et à Guillemette et à Jehanneton de ne pas attendre d’être « vieilles flétries » pour offrir leurs appas. Regardez, leur dit-il, la Belle Heaulmière : hier, c’étaient « petits tétins » et « fermes cuisses » ; ce ne sont plus aujourd’hui que « mamelles retraites » et « cuisses grivelées comme saucisses » !*

Le 5 juin 1455, Villon, au cours d’une rixe, tue un prêtre, Philippe Sermoise. Il fuit Paris et, au bout de six mois, obtient une lettre de rémission. Mais gare à la récidive ! Loin de s’amender, le poète recommence ses folies et, le soir de Noël 1456, François Villon s’empare avec d’autres « clercs » du trésor du collège de Navarre – puis part en éclaireur pour Angers mettre au point, semble-t-il, un autre « coup ».  Mais la police de Paris, grâce au bavardage d’un de ses complices, apprend le nom des voleurs et Villon reste alors seul à Angers, où il apparaît un moment à la cour du duc d’Anjou. Après quoi il mène une vie vagabonde : on le voit à Blois à la cour de Charles d’Orléans, prince poète qui fut pendant 25 ans prisonnier des Anglais**, ou vivant avec les derniers coquillards, redoutables brigands de grand chemin, activement recherchés par les gens du roi…

En juillet 1460, il est en prison à Orléans, puis amnistié ; un an après, il est à nouveau prisonnier à Meung-sur-Loire, dans un cul-de-basse-fosse, tenaillé par la faim et les dents « plus longues que râteau ». Nouvelle amnistie, après laquelle il revient enfin à Paris, où il revoit Catherine, qui lui fait « mâcher des groseilles » (avaler des couleuvres) et la Grosse Margot, qui maintenant, hélas ! aime faire « brouer au mince », c’est-à-dire « cracher au bassinet »… (C’est d’un glauque !!).

On retrouve cet incorrigible à la prison du Châtelet en octobre 1462. Libéré sous forte amende, il est mêlé peu après à un autre fait divers et à nouveau arrêté. Cette fois, l’affaire est grave : rixe avec un riche commerçant de la rue Saint-Jacques, qui a été violemment molesté. Villon, qui s’attend au pire, écrit la « Ballade des Pendus »… Deux de ses complices seront de fait exécutés ; Villon est condamné au bannissement. Il quitte Paris en janvier 1463. On n’entendra plus parler de lui jusqu’en 1489, date à laquelle un libraire parisien éditera un recueil posthume de ses vers, parmi les plus beaux qu’on ait jamais écrits sur le temps qui passe, l’espérance déchue et le péché des hommes.

Source : Le grand livre de la poésie française, Marcel JULLIAN.

 

 

*Enfin, François, un peu de tenue, voyons ! Alors déjà à ton époque on gonflait les femmes avec ce foutu « jeune et ferme à tout prix » !!! Et toi, les testicules, à l’heure des bilans, tu ne les aurais pas eus trop pendouillants, ramollis, desséchés ? Non mais des fois !!! Pardon pour les personnes chastes et pures qui viennent traîner leurs guêtres sur ce blog ! Mais, d’abord, y a-t-il des personnes chastes et pures qui viennent traîner leurs guêtres sur ce blog ?!!!

 

**Dans « Télégramme 2003 », la phrase « Villon prisonnier de la tour / qui s’ra ton Charles d’Orléans » serait-elle interrogative ? Je comprends ça comme ça :  qui s’ra ton Charles d’Orléans ? = Qui t’accueillera pour te permettre de faire encore de l’art malgré ton passé ? Mais je ne suis pas sûre de ce que j’avance !

Commentaires

Bravo pour la note sur les "testicules ramollies", ce qui arrivent somme toute à tous les hommes passés un certain âge!!! Les femmes sont une proie facile. N' empêche que Claudia Cardinale est encore pas mal pour ses 60 balais révolus!!!!
Notre ami Villon s' est juste trompé de siècle; de nos jours il aurait peut-être excellé dans la chirurgie esthétique et aurait adoré le botox ou se serait peut- être tout simplement pendu à force de voir toute cette chair fraîche anti- nature passer sous ses yeux.

Écrit par : suricate | 08/09/2006

Coucou la p'tite mangouste!
Ah, je savais que cette note ferait vibrer ta corde sensible!!!!!

Écrit par : Katell | 09/09/2006

coucou!
pour répondre à ta question sur mon blog : je vais voir HFT à Béthune en octobre. Je suis déjà trrrrrrès impatiente!!!!!

Écrit par : JPADPS | 13/09/2006

coucou ! j'en ai marre de partir à la recherche de ton blog. Je te mets dans mes liens, si tu n'as rien contre, of course...
seras-tu à Béthune le 7 octobre ?
Cet été, j'ai ENFIN pris le temps d'écouter les 5 albums de HFT que j'avais en retard.
Car bizarrement, en ce moment, je suis prise d'une envie frénétique d'écouter mon idole du lycée. Et j'ai découvert CE morceau, et maintenant je me demande comment j'ai fait pour vivre sans si longtemps...
Je m'en vais poster les paroles sur mon blog !

Écrit par : JPADPS | 18/09/2006

Les commentaires sont fermés.