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12/09/2006

Emile Ajar, alias Romain Gary

La pensée du jour : "L'os de la réalité m'étrangle" (Louis CALAFERTE, Satori).

 

Toutes les phrases qui suivent sont tirées de Gros-Câlin, roman signé Emile Ajar :

« Je me suis d’ailleurs toujours demandé pourquoi le printemps se manifeste seulement dans la nature et jamais chez nous. Ce serait merveilleux si  on pouvait donner naissance vers avril-mai à quelque chose de proprement dit ».

 

« En général, l’homme et la femme qui sont prédestinés ne se rencontrent pas, c’est ce qu’on appelle destin, justement ».

 

« Mon grand problème, monsieur l’angoisse, c’est le commissaire ».

 

« On voit donc que je sais parfaitement à chaque instant où j’en suis et c’est d’ailleurs là tout mon problème ».

 

« J’avais tellement besoin d’une étreinte amicale que j’ai failli me pendre ».

 

« J’ai commencé à m’intéresser aux nombres, pour me sentir moins seul. A quatorze ans, je passais des nuits blanches à compter jusqu’à des millions, dans l’espoir de rencontrer quelqu’un, dans le tas ».

 

« Et ma température est, aussi étrange que cela puisse paraître, 36°6, alors que je sens quelque chose comme 5° au-dessous de zéro. Je pense que ce manque de chaleur pourra être remédié un jour par la découverte de nouvelles sources d’énergie indépendantes des Arabes, et que la science ayant réponse à tout, il suffira de se brancher sur une prise de courant pour se sentir aimé ».

 

« J’étonnerai en disant que la Cordillère des Andes doit être très belle. Mais je le dis hors de propos pour montrer que je suis libre. Je tiens à ma liberté par-dessus tout ».

 

« D’ailleurs, je n’attendais nullement qu’il mette son bras autour de mes épaules, en me jetant un de ces ‘ça va ?’ qui permettent aux gens de se désintéresser de vous en deux mots et de vaquer à eux-mêmes ».

 

« Je sais également qu’il existe des amours réciproques, mais je ne prétends pas au luxe. Quelqu’un à aimer, c’est de première nécessité.

 

« Je ne sais quelle forme prendra la fin de l’impossible, mais je vous assure que dans notre état actuel avec ordre des choses, ça manque de caresses ».

 

« Il m’arrive souvent de me sentir de trop, comme tous ceux qui  se sentent pas assez ».

 

« On disait jadis que les murs ont des oreilles qui vous écoutent, mais ce n’est pas vrai, les murs s’en foutent complètement, ils sont là, c’est tout ».

 

« Je ne sais si on mesure suffisamment toute l’importance qu’un événement peut prendre, lorsqu’il risque de ne pas se produire ».

 

« Je croisais mes bras sur ma poitrine avec une telle force que j’en éprouvai une véritable présence affective. Les bras sont d’une importance capitale pour la chaleur du réconfort ».

 

« Je note rapidement et en passant que j’aspire de tout mon souffle respiratoire à une langue étrangère. Une langue tout autre et sans précédent, avec possibilités ».

 

« Je me suis calmé peu à peu, et je fis un petit somme pour me récupérer. Je me récupérai du reste sans peine, indemne, avec toutes mes mutilations intactes et en bon état de marche ».

 

« Moins on existe et plus on est de trop. La caractéristique du plus petit, c’est son côté excédentaire. Dès que je me rapproche du néant, je deviens en excédent. Dès qu’on se sent de moins en moins, il y a à quoi bon et pourquoi foutre ».

 

« Je désire au contraire une montre qui aurait besoin de moi et qui cesserait de battre, si je l’oubliais ».

 

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