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13/09/2006

Louis Calaferte

Voilà encore un auteur que j'aime beaucoup. Il me semble que c'est lui qui se définissait comme un "mortimiste". Ce soir, voici encore quelques mots de lui (et tant pis si je m'éloigne du sujet, mais, comme Romain Gary, je revendique haut et fort mon droit au "hors de propos"!!) :

"Simple, mais vrai contentement, que d'entrer au moment du coucher, dans la chambre agréablement aménagée et décorée. L'odeur de lessive des draps propres. Tiédeur de la pièce chauffée par le soleil de la journée, où flottent comme en traces légères les saveurs de la campagne.

Ce sont des sensations de cette nature, des minutes aussi fugaces, mais profondément ressenties, qui sont le bonheur; qu'il faut s'appliquer à savourer.
Ce sont ces instants, ces détails infimes que, plus tard, l'on regrette, qui vous bouleversent aux larmes lorsqu'ils sont à jamais disparus".

 

"On ne connaît rien de ceux qui nous entourent, de ceux qui nous sont chers. On les regarde sans les voir, on les entend sans les comprendre, on les aime sans les pénétrer : ils disparaissent, étrangers à nous comme à eux nous le sommes; et, après nous, ce désert se prolonge".

 

"On songe, par ces magnifiques journées de beau temps, à tous les malheurs qui nous pourraient accabler".

 

"Le grand bouquet, sur la commode de l'entrée, est fané. Nous mourons de vivre".

 

"Je suis criblé d'orages". 

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