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26/12/2006

"Syndrome albatros"

 

Clown masqué décryptant les arcanes de la nuit

dans les eaux troubles et noires des amours-commando

tu croises des regards alourdis par l'oubli

et des ombres affolées sous la terreur des mots

toi qui voulais baiser la terre dans son ghetto

tu en reviens meurtri, vidé par sa violence

et tu fuis ce vieux monstre à l'écaille indigo

comme on fuit les cauch'mars souterrains de l'enfance

de crise en délirium; de fièvre en mélodrame

franchissant la frontière aux fresques nécrophiles

tu cherches dans les cercles où se perdent les âmes

les amants fous, maudits, couchés sur le grésil

et dans le froid torride des heures écartelées

tu retranscris l'enfer sur la braise de tes gammes

fier de ton déshonneur de poète estropié

tu jouis comme un phénix ivre mort sous les flammes

puis en busard blessé cerné par les corbeaux

tu remontes vers l'azur, flashant de mille éclats

et malgré les brûlures qui t'écorchent la peau

tu fixes dans la brume : Terra Prohibida

doux chaman en exil, interdit de sabbat

tu pressens de là-haut les fastes avenirs

comme cette odeur de mort qui précède les combats

et marque le début des vocations martyres

mais loin de ces orages, vibrant de solitude

t'inventes un labyrinthe aux couleurs d'arc-en-ciel

et tu t'en vas couler tes flots d'incertitude

dans la bleue transparence d'un soleil torrentiel

vois la fille océane des vagues providentielles

qui t'appelle dans le vert des cathédrales marines

c'est une fille albatros, ta petite soeur jumelle

qui t'appelle et te veut dans son rêve androgyne.

 

Hubert-Félix Thiéfaine

 

 

L'albatros

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage

Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire glissant sur les gouffres amers.

 

A peine les ont-ils déposés sur les planches,

Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,

Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches

Comme des avirons traîner à côté d'eux.

 

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!

Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!

L'un agace son bec avec un brûle-gueule,

L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!

 

Le Poète est semblable au prince des nuées

Qui hante la tempête et se rit de l'archer;

Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

 

Charles Baudelaire

 

 

Et la pensée du jour, ou plutôt de la nuit, en cette heure tardive :

"L'homme qu'on voudrait être. L'homme qu'on croit être. L'homme qu'on est. Où est la suture, qui réalise idéalement le point d'identité?" Louis CALAFERTE.

Commentaires

La suture : c'est une partie du sujet de mon 2 ème livre !...

Tout est dans le point de suture qui ne réalise pas l'identité d'un individu mais qui permet d'y acccéder...

Le Doc

Écrit par : Le Doc. | 26/12/2006

Ah, l'Albatros...mon préféré car peut-être le plus facile à "ressentir".
Le point de suture... je sèche un peu là...
Les "3 hommes", sais pas trop pourquoi, mais ça me ramène (comme ça sans réfléchir) aux notions de désir et de souffrance du dernier billet sur Schopen.
L'homme qu'on voudrait être : désir, rêve, idéal... réalité, frustration, souffrance, abandon ou combat...
L'homme qu'on croit être : subjectivité, préjugés, "inconscience"... égo demeusuré, mauvaise image de soi, souffrance pour soi ou les autres...
L'homme qu'on est : réalité, conscient et inconscient, "vérité"... entre désir et souffrance, action et satisfaction...
Je verrais bien " l'homme qu'on est" comme le " résultat " ou la "conséquence", ou l'origine, du mélange de l'homme qu'on voudrait être et l'homme qu'on croit être. L'homme qu'on est serait l'addition de ces deux autres hommes...
Le point de suture et l'identité : le com de Doc m'inspire plus que la citation dans l'idée que le point de suture ne réalise pas l'identité mais permet d'y accéder...
Je ne sais pas qui est Calaferte, mais sa citation me paraît " discutable" au bon sens du terme, et Doc donne une piste qui me semble plutôt pas conne et interressante, en tout cas qui "résonne" mieux dans mes qlq neurones...
Une fois de plus Kat, il y a matière à se torturer l'esprit et c'est pas désagréable, même si cela ramène à la difficulté de trouver des réponses, si tant est qu'il n'y en ait pas plusieures possibles (ce qui est surement le cas ).
Qu'en pense-tu toi ?

Écrit par : Tommie | 26/12/2006

Kat : une fois de plus je crains d'être difficile à suivre, tu me diras. Mais je rentre du boulot (bonne excuse), et si tes citations me font très souvent gamberger, j'ai du mal à être claire dans mes idées tant pour les "cerner" que pour les exprimer.
Précision : les 3 petits points mis ds "chaque homme" c'est pour remplacer les flèches signifiant "donc", car je n'arrive pas à sortir ces flèches de mon clavier.
Doc : ton com m'interpelle positivement, mais c'est pas une raison pour en rajouter une tonne, car je n'ai ni le temps ni la concentration nécessaire pour partir ds une grande discution là dessus (comme d'hab, et malgré ton désir). Mais peut-être que si tu expliquais ton raisonnement plus précisemment et de façon pas trop alambiquée, ben ça pourrait faire avancer le chmilblic sur cette citation précise. Si tu le fais, n'attend rien en échange de ma part qui dépasserait les limites de "conversation" que je me suis fixées avec toi. C'est bien joli de pousser les gens à la réflexion, mais faut aussi comprendre les limites (temps, interet, capacité à l'abstraction...) des autres (surtout pour moi qui suis conditionnée, psycho-rigide, mal formée mais bien formatée, j'en passe et des pires ). Ne le prend pas mal car là je me moque de moi en utilisant tes mots (je n'ai rien contre un peu d'auto dérision), et je te prouve une nouvelle fois (et sans me forcer) que tes idées m'interressent (heu pas trop non plus hein, ne nous méprenons pas) qd elles ne visent pas directement et pas gentiement le petit être sensible que je suis...
Bonne journée à vous Kat et Doc.

Écrit par : Tommie | 26/12/2006

Je suis plutôt d'accord avec toi, Tommie! Je trouve aussi que ces mots de Calaferte, issus du petit carnet dans lequel je consigne, au fil de mes lectures, des phrases qui me plaisent, nous ramènent à Schopenhauer. Tu as très bien résumé les choses.
"L'homme qu'on est" : cette idée me ramène à d'autres questions. Sait-on jamais qui l'on est?! Est-on le même, fondamentalement, du début jusqu'à la fin de sa vie? Tout cela me paraît bien fluctuant, et c'est d'ailleurs ce qui fait la richesse de nos vies! Oh, je ne sais pas, tout cela est trop compliqué pour moi!!!
J'aime bien "L'albatros", même si ce n'est pas mon poème préféré de Baudelaire. Celui que je place au-dessus de tout (je l'ai déjà dit, je crois), c'est "Spleen", celui qui commence par "Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle". Je le connais par coeur et me le "passe" parfois en boucle dans la caboche!
Au fait, Doc, Tommie (et les autres!), aimez-vous cette chanson d'Hubert, "Syndrome albatros"? Pour ma part, je l'adore. "Tu retranscris l'enfer sur la braise de tes gammes", ouah, géant!!! Et tout le reste aussi, bien sûr!!

Écrit par : Katell | 26/12/2006

Tiens, Tommie, nous avons dû gamberger au même moment! Ton deuxième commentaire n'était pas encore là lorsque je me suis mise à l'ordinateur!!

Écrit par : Katell | 26/12/2006

1) " l'homme qu'on est " : c'est celui perçut par l'autre, l'homme visiblement appareillé par les béquilles de l'éducation et nos conditionnements.

2) " l'homme qu'on croit être " : c'est celui que l'on croït évoluer librement et donc non dépendant de nos béquilles et conditionnements.

3) " l'homme qu'on voudrait être " : l'homme libre de ses choix.

Mais n'étant pas dupe ( surtout ne pas généraliser *.. ) l'autre étant un autre nous-même, cet autre perçoit à travers lui notre véritable condition humaine.

Les béquilles sont semblables aux ailes de l'albatros, elles n'ont d'utilité que dans la marche pour l'homme, ou les ailes en vol pour l'albaros.

* à propos de la névrose-obsessionnelle Lacan a dit : si les non-dupes errent ( né.-ob. ), les dupent n'en errent pas moins

Je rappelle à ce propos l'énigme du Sphynx cité par Freud pour expliciter en partie le complexe d'Oedipe :

- quel animal à 4 pieds le matin, 2 à midi, et 3 soir ?...

La fonction de bipède n'est pas inné chez l'homme, elle est acquise. Ainsi l'albatros est fait pour voler, et l'homme se maintient difficilement sur ses 2 pieds jusqu'à l'automne de sa vie, au sens propre et au sens figuré !...

J'ai beaucoup cotôyé le poête Hubert à terre...

Le Doc


p.s : tout cela est expliqué en raccourci

Écrit par : Le Doc. | 26/12/2006

Mon explications ( message du dessus.. ) était en écriture avant vos deux derniers messages !...

Bonne journée à toutes les deux...

Le Doc

Écrit par : Le Doc. | 26/12/2006

Syndrôme Albatros fait vraissemblablement partie de mon TOP 10.
Je ne sais pas très bien expliquer pourquoi je me reconnais tant dans cette chanson, mais depuis l'âge de 7 ans, je me suis souvent positionné à contre-sens de toute logique intellectuelle, sociale, environnementale, culturelle ou Oedipienne !
On a voulu mon bonheur : m'orienter, me guider, m'engager, me dicter, me modéliser.
On a voulu mon malheur : m'évincer, m'enterrer, me culpabiliser, me pousser au suicide, à la déchéance.
A chaque fois, le Phoenix qui tient compagnie à ma solitude et moi-même en sommes sortis renforcés.
La vie est un combat de chaque instant. Il suffit d'utiliser son fil intelligemment et sans complexe (de l'albatros) pour en refermer les plaies.
................................. (de suture) ;-)

Écrit par : Arnaud | 26/12/2006

Il n'y a pas une suture et l'étude du cerveau grâce à la tomographie à positons nous montre les différentes " sutures ".

Mais je ne vais pas entrer dans une explication neuro-physiologique qui serait bien trop longue pour la plupart des béotiens que je respecte au-delà des apparences.. , car je vais me faire GRONDER ;-)

Le Doc

Écrit par : Le Doc. | 26/12/2006

Cool Doc. Tu vois quand tu veux tu peux être un peu plus clair, pas hors sujet, et ... adorable !!! ;:))
Ca me fait plaisir...

Écrit par : Tommie | 27/12/2006

Bouh bouh bouh que voilà matière à réflexion...
Entre les 3 types d'homme, les béquilles et les ailes, y'a des trucs qui me viennent mais faut que je prenne plus de temps pour y mettre de l'ordre.
Cette chanson je l'adore Kat, même si je ne suis pas sûre d'avoir tout saisi...
Eh, elle est pas chouette cette série de coms ?

Écrit par : Tommie | 27/12/2006

L'explication de la chanson d'Hubert est beaucoup plus simple en fait et pour moi d'une grande lisibilité, mais deux points me contraignent à ne pas aller au-delà :

1) la proximité que j'ai eu avec Hubert et la sympathie que je lui conserve

2) et puis il faut laisser du mystère là où en fait il n'y en a pas, sa poêsie est sa catharsis

Le Doc

Écrit par : Le Doc. | 27/12/2006

Bonjour à vous,

Pour ma part, je ne comprends pas très bien le texte de cette chanson, mais cela ne me dérange pas outre mesure! Ainsi, à chaque fois que l'on écoute ce morceau, on peut imaginer autre chose, suivant l'humeur du moment! C'est aussi ce qui rend la poésie d'Hubert inépuisable, non?
Au fait, Tommie, as-tu eu le livre espéré pour Noël (le recueil des chansons de Ferré)? Moi, j'ai eu "Cent ans de solitude" en double. J'ai dit à ceux qui me l'avaient offert que voilà, j'étais condamnée à deux cents ans de solitude!!!!! Déjà que cela allait bientôt faire deux mille ans que j'avais plus faim!!!!!!

Écrit par : Katell | 27/12/2006

Je ne sais pas si le titre de la chanson "Syndrôme Albatros" a un rapport direct avec le "Complexe de l'Albatros" chez l'enfant encombré de surrefficience mentale (surdoué)
http://pedagogie.ac-toulouse.fr/garsep/gauvrit.htm
mais il me semble évident que cette chanson exprime le ressenti d'un petit garçon très entreprenant dans ce monde cruel.
On peut alors se demander qui est ce petit "sorcier" (chaman*) doué de perception extra-sensorielle, qui est cette petite fille qui le rejoint à la fin de la chanson... Vient-elle de l'au-delà ?
Peu importe : ce qui est formidable dans cette chanson comme dans bien d'autres, c'est le potentiel à interprétation qu'elles ouvrent.

*j'ai perdu mon larousse édition 1956 ;-)

Écrit par : Arnaud | 27/12/2006

Salut,
Je ne voudrais pas faire trop consensus, mais je suis d'accord avec vous trois (Kat, Doc et Arnaud) sur la chanson : la compréhension évidente pour Hubert et Doc, le côté un peu hermétique pour les autres, et les possibilités d'interprétation...
Mais comme pour nombre des textes d'Hubert, quand je ne pige pas tout c'est pas grâve, je me laisse aller à la magie des mots, à ces atmosphères si particulières et enivrantes.
Kat : j'ai bien eu le livre sur Ferré, et le loup des steppes.
Pour l'instant je suis sur Léo, à petites doses car très peu de temps et des soucis de concentration. Le loup attendra que je sorte d'hibernation.
Et j'ai bien l'intention de revenir pour cette histoire d'hommes, de béquilles et d'ailes, mais là j'ai pas le temps, j'ai un truc hyper important à faire tout de suite et qui prend du temps : m'épiler les guiboles !!! Ben ouais quoi, demain je passe une IRM alors faut que je sois présentable...

Écrit par : Tommie | 27/12/2006

Bon courage pour ton IRM!
Le loup des steppes, c'est bizarre, j'ai essayé de le relire dernièrement et je n'ai pas retrouvé l'enchantement de la première lecture. J'ai même (honte à moi!) laissé ce bouquin en plan. Je ne suis plus du tout dans ce "trip"-là, je n'ai pas réussi à me replonger dans le "théâtre magique"... J'ai hâte de connaître ton avis!

Écrit par : Katell | 28/12/2006

Arnaud, tu nous ouvres des pistes intéressantes! Le "syndrome albatros", cela renvoie peut-être aussi au tragique de l'existence du poète : comment s'adapter à ce monde où, précisément, la poésie n'est pas ce que l'on trouve en surabondance? Puis, tout à coup, la rencontre a lieu, avec cette "fille albatros", la "soeur jumelle" qu'on n'attendait plus. Et qui redonne un second souffle au poète... Non, je ne sais pas, en fait. Je divague, il est tard et je ferais mieux d'aller pioncer gentiment!!!!

Écrit par : Katell | 28/12/2006

Il est vraiment bien ce billet Kat, t'as vu les "réflexions" que ça génère ?
J'ai lu et relu tous les coms, surtout ceux de Doc (lui, pour t'obliger à faire fonctionner ta cervelle il est champion !), et je crois avoir réussi à mettre un peu d'ordre dans mes idées, que voici :
- le mot béquilles me génait et ne me semblait pas aller avec les ailes. Là c'est bon, je crois avoir compris l'explication de Doc.
- donc, pour ce qui est des 3 types d'homme, je me range au développement de Doc. Fallait juste faire l'effort de réfléchir à pls niveaux.
- l'histoire des béquilles : au début je les voyais comme des soutiens à un "handicapé", donc comme une aide, et c'est là que je restais perplexe. Maintenant je les vois comme ce qui fait "l'homme qu'on est", cad plutôt un handicap pour accèder à la Liberté.
- les ailes : symbole de liberté pour l'oiseau, mais handicap quand il est hors de son milieu, l'air.
Donc ça colle : ce qui nous fait (béquilles ou ailes) est ce qui nous permet d'être tel que nous sommes, avec ces faiblesses (conditionnement etc...)qui nous privent d'un réel accès à la Liberté, et ces "forces" (tjr conditionnement et autres) qui nous tiennent et sans lesquelles nous serions quoi ?
- l'homme qu'on est : je crois aussi comme Kat que cet homme peut évoluer au cours de sa vie, vraiment.
Mais là je me pose cette question : "l'homme qu'on est" qui évolue, et qui en est conscient, est-il forcément "l'homme qu'on croit être" au sens de la définition de Doc ? Ou bien existe t-il d'autres " états " possibles pour cet homme ?
- si la réponse est non, alors j'en conclus que "l'homme que l'on voudrait être" est une utopie, un état impossible.
Dans ce cas, il resterait un but à atteindre, qui nous permettrait de toujours essayer d'aller au-delà de ce que nous sommes ou croyons être, de se libérer de nos carcans et de nos démons, pour atteindre "l'inaccessible étoiiiiiiiiiiiiile" comme dirait le grand Jacques.
- le syndrome albatros : je ne suis pas allée faire de recherche sur ce complexe, mais si ce que dit Arnaud est exacte, ben mon idée qu'Hubert est un génie (un être à l'intelligence développée au-delà de la moyenne) est confirmée. Il semble (je ne veux rien affirmer de peur de déclencher certaines foudres, lol) que nombre d'enfants dotés d'une intelligence supérieure ont beaucoup de mal à s'adapter, se sentir bien, dans le système (éducatif entre autres) que nos sociétés imposent. Ils ont du mal à se faire des amis, trouvent leurs petits camarades "insipides et minables"...
- donc cette chanson peut être effectivement un indice quant à la "supériorité" d'Hubert (et d'autres), supériorité et son lot de souffrances qu'elle implique.
- catharsis : ben voui, Hubert est le champion toutes catégories. Sans elle il n'y aurait pas toute cette oeuvre sublime, Hubert ne serait peut-être totalement perdu ailleurs... L'art, au sens où je l'entend moi, est très souvent une issue de secours pour celui qui souffre de ses différences. L'expression, quelle qu'elle soit, est salutaire.
Conclusion :
- je me comprend mais ne suis pas sûre d'être compréhensible.
- Arnaud : si tu penses être victime du syndrome albatros que tu décris, essaie d'en faire une force plus qu'une souffrance.
- Kat : tout cela est bien compliqué effectivement, mais c'est tout de même agréable de prendre le temps d'y cogiter de temps en temps. Même si nos réponses sont à côté de la plaque. Mais où est la plaque ?
- Doc : ne fais pas des bonds devant ton écran et ne t'excites sur ton clavier. Ce n'est pas Tommie-la-psy qui a écrit cela, mais Tommie tout court. Celle qui essaie de réfléchir par elle-même et d'avancer. Certe ma formation a laissé des traces, mais c'était il y a longtemps. Mon propre vécu, mes gros problèmes de concentration et de mémoire, ont fait (et font tjr ) leur oeuvre. Ne m'en veux pas si tu considères que je suis dans l'erreur, oublie mon métier, considère-moi comme n'importe qui, cad comme qlq'un qui a le droit à l'erreur, mais aussi le droit de penser, même faux.
- un truc qui me vient là, d'un coup : et si "la petite soeur jumelle" était l'Expression, l'Art, la catharsis ?
Dernière conclusion : j'arrête là le sujet, suis épuisée, et un peu les boules de me dire que je me plante peut-être totalement, mais contente d'avoir mené ce raisonnement, grace à vos coms à tous les trois. L'essentiel est de participer, pas de gagner...

Écrit par : Tommie | 29/12/2006

Oui, Tommie, cette note a effectivement donné lieu à une belle discussion! Alors que mon Histoire du soldat n'a rien suscité du tout!!! En général, le père Ramuz ne m'amène aucun commentaire! Dommage!
Je repense au syndrome albatros : penses-tu (ou pensez-vous, si d'autres lisent ceci) qu'Hubert oserait affirmer une quelconque supériorité sur le commun des mortels?

Écrit par : Katell | 29/12/2006

Mais c'est le Doc, classé malade psychiatrique qui t'as mise sur le début de " LA VOIE " !!! Rendons à Jules ce qui appartient à César... , il en est ainsi... ( il suffit de relire mes posts.. )

Ce que je sais je l'ai acquis à l'école de la vie et je suis le prolongement de celles et ceux qui m'on précédés, en conséquence je n'ai pas le défaut de protéger mes acquis, chez moi pas de copyright forcené.

Toutefois patience Tommie, mon livre qui fera date est en bonne voie et Sigi comme aimait à l'appeller sa maman Amalie Freud; née Amalie Nathanson serait fière de moi Jean-Pierre Zéni dit Le Doc qui aurait pu être son " Homme aux rats " !...

Jean-PierreZéni dit Le Doc

Écrit par : Le Doc. | 29/12/2006

Salut Cath ,

Presque tous les névrosés-obsessionnels ( intellectuelle.. ) ont cette supériorité !!!

Et j'en suis un, n'est-ce pas ?...

Le Doc

Écrit par : Le Doc. | 29/12/2006

Tommie :
Le seul test de QI que j'ai fait, c'est celui de l'émission de M6. J'avais obtenu 138 si ma mémoire est bonne (perdu 6 ou 7 points)=> donc je ne suis pas Albatros ;-)

Écrit par : Arnaud | 29/12/2006

Oui, mais bon, c'était M6! On peut donc considérer que les points comptent double!!!!!!

Écrit par : Katell | 29/12/2006

Doc : bien sur que tes notes m'ont aidé à paufiner le raisonnement que j'ai écrit. C'était pas assez clair ds mon com ? Ca veut pas dire pour autant que je suis pas loin du vrai. Toujours des doutes moi. Tu précises que tu m'as aidé bien que tu sois malade. Mais qui a dit que les malades étaient des débiles ? Qui a dit qu'il ne fallait jamais prendre en compte les réflexions des malades ?
Arrête de faire ta "victime" avec moi, lol. Je sais à quel point tu es intelligent et "érudit", aucun doute la dessus !!!
T'es juste un peu casse-bonbons parfois, mais on l'est tous un peu, c'est juste qu'on le cache plus ou moins bien.
Et tes coms m'interressent toujours quand tu ne glisses pas vers des trucs pas sympas. Ta parole n'est pas sacrée, elle est interressante, instructive...car elle a le don de suciter la réflexion, d'ouvrir à des champs auquels on n'aurait pas pensé d'emblée.
A bientôt Doc.
Kat : tu ne me dis même pas si mon long com est compréhensible !!! Bah mince alors, tout ce travail pour des clopinettes ? Ah, non je t'engueule pas, je rigole.
Quand à Hubert, oserait-il affirmer sa supériorité ? Il n'a pas besoin de le faire puisque cette supériorité est évidente dans son oeuvre. Pas seulement par le style qu'il emploie, mais aussi par ce qu'il dit. Pour moi c'est lumineux.
Parfois je me demande ce qu'il pense de son public, s'il nous sent à la hauteur...
Mais à quoi bon être super intelligent si ça rend "mal". On parle des "imbéciles heureux". Pourquoi pas ? Moi je crois que la super-intelligence n'est pas d'un grand secours pour se gérer au quotidien, pour vivre avec nos émotions. Intellectualiser peut être une confortable issue pour moins souffrir, mais personnellement je préfère garder un peu de mon énergie pour "ressentir" aussi. Sinon je ne me sentirais plus assez humaine.

Écrit par : Tommie | 29/12/2006

Arnaud : si tu te fis à ce qui passe à la tv tu vas te sentir mal !
Le QI : ce truc est juste bon à foutre à la poubelle. Bon, pour des personnes vraiment "douteuses" intellectuellement, ça peut donner une petite idée du niveau.
Mais ce test est totalement con si l'on ne prend pas en considération tout ce qui vient interférer au moment où on le fait : concentration, humeur, fatigue, motivation, combien t'as fumé de pétards dans la semaine avant, qu'est-ce qui te tracasse à ce moment-là, .....................
Certains s'interessent au QE quotien émotionnel. Jamais étudié la chose, mais j'imagine que ça doit avoir un rapport avec ce que je dis ds le com juste avant : un super-intelligent peut se "démerder" moins bien qu'un "ordinaire" qui gère bien ses émotions et sa vie quotidienne.
Si tu regardes un jeu à la tv, avec des questions qui font appel à la culture générale et à la logique, ben tu fais un super score. Vas faire ce jeu sur le plateau, et tu passes pour un crétin. Car le trac, l'émotion, et tout ce qui intervient différemment que lorsque tu es pénard sur ton canapé, ben ça te fait perdre tes moyens.
A une époque j'avais envie de connaitre mon QI. Mais sachant à quel point je risquais de ne pas être au top le jour J du RDV, je ne l'ai jamais fait. Je sais que je suis "plutôt intelligente", mais pas assez cultivée, et surtout bien trop "gènée" par un tas de choses pour que cette intelligence puisse briller.
Alors t'inquiète pas. Et puis y'a tellement de gens très intelligents et cultivés mais très cons car incapables de s'adapter, de prendre du plaisir simplement avec des gens normalement intelligents. Et puis ceux qui utilisent leur intelligence à des fins égoïstes, perverses, dominatrices...

Écrit par : Tommie | 29/12/2006

Bon sang, on va arracher un record, là, avec tous ces commentaires! C'est génial!
Tommie, oui, ton commentaire était compréhensible! Pardon, parfois, il y a une telle effervescence ici que je ne réponds pas précisément à chacun!
Pour ce qui est de l'intelligence, je vais sembler très fleur bleue (mais je le suis et ne m'en cache pas!), je mets au premier plan "l'intelligence du coeur"...

Écrit par : Katell | 29/12/2006

J'ai pas osée écrire "intelligence du coeur" de peur de faire nunuche... merci

Écrit par : Tommie | 29/12/2006

Ben, tu vois, la nunuche, ici, c'est moi!!!!!!!!

Écrit par : Katell | 29/12/2006

Nul n'est " nunuche " , j'ai rencontré dans ma vie des personnes qui, étant toutefois handicapées et ayant un Q.I < 60, m'ont suppris par leurs capacités à s'adapter !...

Il est une notion importante c'est la notion " nouvelle " de Q.E !

Le Doc

Écrit par : Le Doc. | 29/12/2006

Je partage l'avis de Tommy sur le test de QI.
Et moi aussi je me refuse à imaginer qu'Hubert ait la prétention de se déclarer d'une intelligence "supérieure".
Il se fait peut-être parfois un peu prétentiard lorsqu'il rappelle tel ou tel événement occulté par les media, "Mais c'est la règle du boulot" ;-)

Écrit par : Arnaud | 29/12/2006

Entre nunuche, QI, QE, capacité d'adaptation... il semble que nous soyons tous les 4 plutôt d'accord, non ?
C'est pas sympa ça une si jolie réflexion menée sans se crêper le chignon ?
Vous je sais pas, mais moi j'ai bien aimé cette façon de communiquer, et d'avancer.
Merci Kat, merci Arnaud, merci Doc.
Et merci Hubert...

Écrit par : Tommie | 30/12/2006

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