Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31/12/2006

Romain Gary

Une fois de plus, je vais citer Chorus n°26! Voici ce que disait Thiéfaine à propos de Gary, dans le chapitre intitulé "Céline, Dylan, Ferré et les autres" :

"A la même époque, en complément de Céline, j'ai lu Romain Gary. J'ai adoré son humour chaleureux, de la même manière que j'avais adoré le cynisme de Céline. La preuve qu'on peut aimer deux personnages aussi éloignés l'un de l'autre".

Ah mais oui que l'on peut! Et comment!

Voici un peu de Romain Gary dans ce monde de brutes :

"J'en avais la chair de poule. Quand il vous arrive quelque chose de tellement bon que ça ne s'est jamais vu, sauf peut-être dans les temps légendaires, il faut se méfier, car on ne peut pas savoir ce que ça cache".

 

"Tous les soirs à sept heures j'allais attendre Aline rue Ménil. Elle me souriait toujours en passant, comme ça, amicalement. Et puis brusquement elle a cessé de me sourire et passait à côté, le regard tout droit devant elle, comme si elle ne me voyait pas. C'était bon signe, ça voulait dire que maintenant elle faisait vraiment attention à moi. Je ne voulais pas la draguer, je laissais grandir. C'est toujours bon d'avoir quelque chose qu'on peut imaginer. Il est vrai que des fois ça monte trop haut et après on se casse la gueule. Moi j'ai souvent remarqué qu'il y a quelque chose avec la réalité qui n'est pas encore au point".

 

"Il dit que la mortalité est un truc sans issue et que c'est pas la peine. Ce n'est pas vrai. Je n'y pense pas tout le temps, au contraire, c'est la mortalité qui pense à moi tout le temps".

 

"Quand on aime comme on respire, ils prennent tous ça pour une maladie respiratoire".

 

"C'est vrai que la sensibilité chez moi est l'ennemi du genre humain, si on pouvait s'en débarrasser, on serait enfin tranquille".

 

"J'ai toujours voulu être un salaud qui s'en fout sur toute la ligne et quand vous n'êtes pas un salaud c'est là que vous vous sentez un salaud, parce que les vrais salauds ne sentent rien du tout. Ce qui fait que la seule façon de ne pas se sentir un salaud c'est d'être un salaud".

 

"Si on commence à chercher tout ce qui manque... Il faut se limiter, parce qu'on ne peut pas manquer de tout à la fois".

 

"Et quand tu es heureux, mais alors ce qu'on appelle heureux, tu as encore plus peur parce que tu n'as pas l'habitude" (tiens, tiens, cela me rappelle les paroles de quelqu'un!!).

 

"Le stoïcisme, c'est quand on a tellement peur de tout perdre qu'on perd tout exprès, pour ne plus avoir peur".

"Je crois que ce n'est pas seulement la vieille clocharde, c'est tout le monde qui pousse devant lui un tandem vide".

 

"Tu devrais te laisser les cheveux encore plus longs. Pour qu'il y ait plus de toi".

 

"Il y a des temps, des époques où il ne faut pas être trop exigeant et savoir gré aux gens de ce qu'ils ne font pas contre vous".

 

"Chuck dit que c'est ainsi que le monde a été créé, que la Connerie soit et le monde fut, mais ce sont là des vues de l'esprit et moi je pense qu'il y a eu plutôt quelqu'un qui s'amusait sans penser à mal et c'est sorti comme ça, un gag qui a pris corps".

 

"J'ai fermé les yeux et j'ai presque prié. J'ai dit presque, parce que je ne l'ai pas fait, je suis cinéphile mais pas à ce point".

 

"J'étais claqué, j'avais envie de me lever et de tout changer, de prendre les choses en main et de sauver le monde, du début jusqu'à la fin, en réparant tout depuis le début qui a été mal fait jusqu'à présent et qui n'a pas été sans causer des torts, et de revoir tout ça en détail, en bricolant des améliorations, de revoir tout en détail, tous les douze volumes de l'Histoire universelle et de les sauver tous jusqu'au dernier des goélands".

 

"Comme quoi parfois tout finit bien. Je le dis vite en passant, car lorsque les choses s'arrangent, j'en ai de l'angoisse, je me demande toujours ce que l'avenir a en tête".

 

"Des fois, la pire des choses qui peut arriver aux questions, c'est la réponse".

 

Tous les passages cités sont extraits du magnifique roman L'angoisse du roi Salomon. En les tapant, je me suis dit, à propos de certains : "Ouh, celui-là, il sent la redite, je l'ai déjà mis sur le blog"! Je suis désolée, mais quand on aime Romain Gary comme j'aime Romain Gary, on ne compte pas!!!!

Commentaires

Mon livre de chevet, en ce moment, c'est "La promesse de l'aube". J'en suis au chapitre 39 depuis ...plusieurs mois.
J'aime beaucoup sa façon d'écrire, mais l'histoire en elle-même ne m'a pas captivé... m'a gonflé pour être plus précis.
Le début du livre parle d'un phoque : "Je lui ai souri , mais il est resté là, grave et un peu triste, comme s'il savait". Il ne me reste plus que 3 chapitres à lire et je les lirai car pour l'instant, "je ne sais pas encore" ...

Écrit par : Arnaud | 31/12/2006

Bon, ben, chacun son truc! Moi j'ai adoré cette histoire. Quand même, c'est vrai : "Avec l'amour d'une mère, la vie vous fait, à l'aube, une promesse qu'elle ne tient jamais". Je cite de mémoire, j'espère avoir bon! Je crois que j'aime tous les livres de Gary (il m'en reste encore quelques-uns à découvrir). Sa façon d'écrire, sa sensibilité, les histoires qu'il allait chercher...

Écrit par : Katell | 01/01/2007

Jamais lu Gary, mais ces petites citations sont agréablement simples. Un peu marre parfois des auteurs qui adorent faire compliqué...

Écrit par : Tommie | 01/01/2007

Les commentaires sont fermés.