20/04/2007
Romain Gary
La pensée du jour : "Je peux encore tout rater, disait Lila, je suis assez jeune pour ça. Quand on vieillit, on a de moins en moins de chances de tout rater parce qu'on n'a plus le temps, et on peut vivre tranquillement en se contentant de ce qu'on a raté déjà. C'est ce qu'on entend par 'paix de l'esprit'. Mais quand on n'a que seize ans et qu'on peut encore tout tenter et ne rien réussir, c'est ce qu'on appelle en général avoir de l'avenir", Romain GARY (Les cerfs-volants).
Depuis de nombreuses années, je ne jurais que par mon Dictionnaire des auteurs, cité maintes fois ici ! Ce soir, je m’aperçois qu’il présente une faille (d’ailleurs il me semble que je m'en étais déjà rendu compte mais l’avais oublié) : il ne mentionne pas le grand, le merveilleux, l’unique Romain Gary !! Peut-être que les rééditions plus récentes ont remédié à cette immense carence. A vérifier.
Je pense avoir dit en long, en large et en travers ma passion pour l’œuvre de Romain Gary. Un jour, j’ai appris, à ma grande stupéfaction, que l’ami Thiéfaine nourrissait lui aussi une grande admiration pour l’œuvre de ce monsieur. Récemment, sur le « Petit Hubert illustré », Daniel a expliqué « Adieu Gary Cooper », phrase que l’on entend dans « Soleil cherche futur », de Thiéfaine, mais aussi phrase-titre d’un roman de Gary. Que je n’ai pas lu. A faire ! D’ailleurs, je suis ravie de pouvoir me dire qu’à l’heure actuelle il me reste encore bien six livres de Gary à découvrir !
Voici donc quelques repères biographiques concernant Gary. En ce moment, je me « gargaryse » de nouveau à fond la gomme et les manettes, puisque je me suis offert les entretiens de l’écrivain avec André Bourin. A écouter en boucle ! Aller bosser avec la voix de Gary pour compagne, cela donne des ailes !
1914 : Naissance à Wilno, Lituanie (le 8 mai selon le calendrier julien, le 21 mai selon notre calendrier grégorien), de Roman Kacew.
Enfance en Russie, retour à Wilno, puis début d’un nouvel exil en Pologne.
1928 : Arrive en France, à Nice, avec sa mère Mina (séparée de son mari).
Etudie au lycée de Nice.
Etudes de droit à Paris, dans lesquelles il ne brille guère. Misère financière et nombreux petits boulots.
1938 : S’engage dans l’aviation. Instructeur de tir à salon.
De 1940 à 1944 : Début de la guerre. Après la débâcle, rejoint Londres et les Forces Françaises pour se battre contre les nazis. Capitaine à l’escadrille « Lorraine », il se bat vaillamment, prenant part à la Bataille d’Angleterre, durant laquelle il travaillera chaque nuit, avant de partir en mission aux aurores, au roman Education européenne. Il participera aussi aux campagnes d’Afrique, d’Abyssinie, de Libye et de Normandie. Commandeur de la Légion d’honneur et Compagnon de la Libération. C’est pendant la guerre qu’il rencontre la journaliste anglaise Lesley Blanch, qui deviendra sa femme.
1945 : Publication de Education européenne. Entre au Ministère des Affaires étrangères, où il fera une carrière honorable.
Suite au prochain numéro!
22:35 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Gary, c'est bien celui qui a eu le Goncourt sous le nom d'Emile Ajar, et qui a joué l'imposture longtemps, allant jusqu'à envoyer un pseudo cousin pour le représenter chez Pivot ? Si oui, j'aimerais bien que tu nous éclaires sur le but (avoué ou non) de cette "supercherie" (qui ne me dérange pas d'ailleurs, mais je suis curieuse....).
Vivement le prochain numéro !!!
Écrit par : Tommie | 21/04/2007
Coucou Tommie,
Oui, c'est bien Gary qui a écrit plusieurs romans sous le nom d'Emile Ajar. J'ai lu quelques documents sur la question (dont le livre du neveu qui fut chargé de le représenter à l'époque) et je tâcherai de faire une synthèse de tout cela. Cool, Tommie, tu me donnes des idées!
Écrit par : Katell | 21/04/2007
Ah, et puis il y a aussi Vie et mort d'Emile Ajar, écrit par Romain Gary lui-même, et que je relirai pour l'occasion!
Écrit par : Katell | 21/04/2007
Les commentaires sont fermés.