08/06/2007
Une chanson de Romain Didier
La pensée du jour : "A perte de vue la vue de notre perte", Claude ROY (Temps variable avec éclaircies).
Voici donc le texte d'une chanson de Romain Didier :
J’ai noté
Ça fait vingt neuf mille deux cents heures
Qu’on a passées dans le même lit
Dont mille quarante à faire l’amour
Et sept cent vingt pour maladie
J’ai noté
Trois mille six cents p’tits déjeuners
A étaler dans la cuisine
Deux cents kilos de beurre salé
Sur cent dix mètres carrés d’tartines
J’ai noté
Neuf cent vingt heures à s’faire la guerre
Et trois cents autres à s’insulter
Soixante dix roses-anniversaires
Et cent pour me faire pardonner
J’ai noté
Environ dix huit mille deux cents mouchoirs
En ouate de cellulose
Dont les trois quarts pour te moucher
Et le restant pour pas grand-chose
J’ai noté vingt « je vais t’quitter »
Et vingt et un « je vais rester »
J’hésite encore, pour les baisers
A compter l’nombre ou l’temps passé
J’ai compté près de six mille repas
En tête à tête de préférence
A échanger le pain et l’eau
Et des propos sans importance
J’ai noté
Douze cents omelettes, huit cents poulets,
Quatre vingt plats plus difficiles
Et à chaque fois, douz’coups d’balai,
Au bout du compte soixant’douz’mille
J’ai noté
Trois cents départs le vendredi
Et forcément trois cents retours
Soit six cents heures entre Paris
Et le triangle de Roquencourt
J’ai noté
Trois cent quinz’ millions de secondes
Depuis qu’on fait horlog’commune
A moins qu’il faille quand on est deux
Compter l’temps plutôt deux fois qu’une
J’ai noté vingt « je vais t’quitter »
Et vingt et un « je vais rester »
J’hésite encore, pour les baisers
A compter l’nombre ou l’temps passé
Quatr’cents sam’di après-midi
Soit douz’cents heures à entasser
Deux à trois tonnes de cochonn’ries
Dans des caddies d’supermarchés
J’ai noté
Cinq cent restaus, trent’cinq musées,
Deux mille journaux télévisés
Quatre vingt trois sorties ciné
Dont un bon tiers pour des navets
J’ai noté
Six cent cinquante anti-douleurs
Sans acétilsalicylique
Un litre et d’mi de Chanel 5,
Quarante kilos de cosmétiques
J’ai noté
Rien qu’pour les trois premières années,
Huit mill’sept cent soixante « je t’aime »
Quatr’cents en tout pour les suivantes
Et à pein’six pour la dizième
J’ai noté vingt « je vais t’quitter »
Et vingt et un « je vais rester »
J’hésite encore, pour les baisers
A compter l’nombre ou l’temps passé
10:02 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Si j'ai bien compris, ça parle d'amour et des bonheurs de la vie conjugale ??? !!!
J'peux rien en dire, je ne connais pas ;-(
Écrit par : Tommie | 09/06/2007
, le couple est toujours une association de malfaiteurs !!!
Écrit par : Le Doc. | 09/06/2007
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