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03/03/2009

"Reflets de flammes en fleurs dans les yeux du cheval que j'embrasse à Turin"...

La pensée du jour : "Là où je n'entends pas de musique, tout me semble mort". Nietzsche dans une lettre à sa mère.

 

 

Friedrich Nietzsche (1844-1900) : philosophe allemand. Etudiant à Bonn et à Leipzig, ami de Richard Wagner, il professa à l'Université de Bâle de 1869 à 1878. Il mourut fou. L'amour enthousiaste de la vie fut le principe invariable de sa philosophie. Sa recherche d'une synthèse entre le monde dionysiaque des désirs et le monde apollinien de la sagesse (La Naissance de la tragédie, 1872), son refus de la morale chrétienne, ou « morale des esclaves » (Humain, trop humain, 1878; Par-delà le bien et le mal, 1886), son « renversement des valeurs », qui substitue une morale créatrice aux théories des valeurs toutes faites, sa théorie du surhomme (Ainsi parlait Zarathoustra, 1883-1885; La Généalogie de la morale, 1887; Le Crépuscule des idoles, 1888), ainsi que sa théorie du « retour éternel » des choses de la vie humaine sont les thèmes principaux de sa pensée. L'effort de sa morale fut de sortir du pessimisme le plus profond, mais en reconnaissant toutes les expériences négatives, les « malheurs » que la vie peut réserver à l'homme : sa maxime fut de « faire avec le désespoir le plus profond l'espoir le plus invincible », grâce à un héroïque effort de la volonté et de l'imagination. Son lyrisme, qui implique une contemplation esthétique de la vie et de la nature, le rapproche des philosophes de la nature propres au romantisme allemand (Schelling, Schopenhauer). Sa théorie du retour éternel a influencé certaines philosophies de l'histoire; sa morale individualiste a marqué certaines oeuvres littéraires – celle de Gide, par exemple. Quant à l'exploitation de sa philosophie par le fascisme et le national-socialisme, elle procède d'une déformation de sa pensée.

Source : Dictionnaire de la philosophie, Didier JULIA, librairie Larousse, 1894.

 

A propos du « cheval que j'embrasse à Turin » (j'ai déjà évoqué cet épisode, mais j'en redis deux mots après avoir lu le dossier du magazine Lire consacré à Nietzsche en février de cette année. D'ailleurs, les lignes qui vont suivre sont extraites de ce même magazine) :

« En avril 1888, Nietzsche découvre « la calme et aristocratique ville de Turin ». Séduit, il estime avoir trouvé là, écrit-il à sa mère, son « véritable bonheur ». Il y revient à l'automne. Il loue une chambre au 6 via Carlo Alberto, fréquente le café Fiorio, se promène le long du Pô. « Turin est le premier endroit où je suis possible », écrit-il. Les derniers mois de 1888, que Nietzsche passe dans la capitale piémontaise, sont une période d'activité intense. Il y met la dernière main au Crépuscule des idoles, Nietzsche contre Wagner, L'Antéchrist et Ecce Homo. Et c'est à Turin, Piazza Carlo Alberto, que le 3 janvier 1889, selon la légende, Nietzsche, pris d'une crise de démence, se jette au cou d'un cheval maltraité par son cocher, avant de s'effondrer et de sombrer dans le silence dont il ne devait plus sortir. »

 

Remarques : -Je parlerai bientôt plus en détail de la théorie du surhomme, mais je veux d'abord me documenter un peu.

-Nous allons passer une partie de nos vacances d'avril dans le Piémont, non loin de Turin, et je compte y photographier les endroits où Nietzsche passa. Je mettrai tout cela sur le blog.

Commentaires

Super, merci Katell
Bon là tu m'as un peu devancé sur le prochain billet que je comptais écrire (enfin ça fait plusieurs mois que c'est mon prochain billet car je peine sur celui en cours concernant Isis et Demeter pour le rendre un minimum attractif) mais pas grave, quand j'écrirai le mien, on pourra dire que c'est l'Eternel Retour ;-)

Écrit par : Arnaud | 03/03/2009

, le concept du surhomme est avant-tout sous-tendu par une pathologie qui est toutefois, avant de devenir pathologique, le fondement du plus grand nombre d'entre nous, à savoir : " la névrose-obsessionnelle ".

, dans celles et ceux qui en sont atteints il n'est point de " forfait " à notre recherche d'humanité !...

Écrit par : Le Doc. | 03/03/2009

Arnaud, si tu veux, je laisse tomber pour la note sur le surhomme ! Je ne connais pas bien Nietzsche en fait (pour une germaniste, ce n'est pas brilllant !). Je n'ai jamais réellement accroché, je ne sais pas pourquoi. Du coup, si je veux faire un truc pas trop mal, il me faut me documenter sérieusement. Mais je te dis : je peux laisser tomber !

Écrit par : Katell | 03/03/2009

Oh non surtout pas Katell ! Comme je viens de terminer un bouquin où il est question de mythologies, j'ai trouvé quelle orientation donner à mon prochain mais j'ai encore plein de héros (de la Grèce Antique ou bien d'ailleurs) qui m'attendent, alors j'attends avec impatience tes autres billets car je n'avance pas vite (je n'ai le temps de lire mes bouquins que dans les avions, alors...)

Écrit par : Arnaud | 06/03/2009

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