26/02/2009
Whiskeuses images again
La pensée du jour : "Je flye vers le chaos caché
dans les vestiges de ma mémoire". Hubert-Félix THIEFAINE
Vieille copie du terrien-terreur
tirée au ronéo-chibreur
souvent j'aim'rais faire fonctionner
la génération spontanée
comme un pou dans une cage en feu
j'télégraphie mon code foireux
attention traversée d'engins
sur Livre des morts européens
bloody man ah ah ...
fatigué des drapeaux en berne
j'm'amuse à quitter la caverne
à voir si l'on danse en éveil
dans les particules du soleil
mais j'atterris sur des cols durs
au pied de la Mangeuse d'ordures
le cul poisseux dans l'caniveau
à baiser mon porte-manteau
bloody man ah ah ... ***
hé toi l'animal futurien
toi qu'as bien connu les martiens
t'as p't'êt' l'horaire des boute-en-train
à quelle heure passe le prochain bar
que j'paie une bière à mon clébard
certaines nuits j'imagine l'exit
du labyrinthe dans le transit
de 40 milliards de couleurs
se r'niflant avec l'oeil du coeur
mais j'me réveille déglingué
avec un casque sur le nez
et j'ai beau raccorder les fils
j'traîne une vieille caisse marquée fragile
bloody man ah ah ... fragile
bloody man
Paroles : Hubert-Félix Thiéfaine / Musique : Claude Mairet
***Comme j'ai fait dernièrement une note sur « Alambic/sortie-sud », j'ai réécouté cet album plusieurs fois. Et tout à l'heure, dans la voiture, en partant au boulot, j'ai eu une révélation: juste là où j'ai mis les trois astérisques, Hubert dit : « Übermensch ou underdog man » !!! Vous en étiez-vous aperçus ? Je pensais qu'il marmonnait un truc, comme ça, mais voilà : c'était oublier un peu vite que le père Hubert ne marmonne jamais des trucs comme ça, sans raison, juste pour la forme ! Je crois vraiment qu'il dit « Übermensch ou underdog man ». Qu'en pensez-vous ? Ce qui voudrait dire que ça y est, même sur cet album, je la tiens, ma référence à l'Allemagne !! «Übermensch », c'est le surhomme, c'est une notion qui ramène à Nietzsche, si je me souviens bien. Il faut que je creuse la question, je fais une note là-dessus dès que possible.
21:57 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Idem sur le live 85. J'ai dû l'entendre des centaines de fois cette chanson (surtout entre 84 et 89). Mes cours d'Allemand étaient encore frais et pourtant je n'avais jamais cherché à capter le sens de ces mots furtifs qui sortaient de la K7 (enregistrée pour préserver le précieux vinyle...)
Écrit par : Arnaud | 28/02/2009
Hier, Sam m'a fait remarquer que c'était vraiment la honte pour une prof d'allemand de n'avoir jamais entendu le mot "Übermensch" dans cette chanson ! Sincèrement, je ne pensais pas du tout qu'il y avait de l'allemand là-dedans ! Je pense que dans dix ans, je percevrai encore, dans les chansons de Thiéfaine, des trucs que je n'avais jamais entendus auparavant ! Hubert disait cela à propos des chansons de Ferré. Quelque chose comme : "tout à coup, au bout de la millième écoute, j'entends une virgule jamais remarquée jusque là" (je cite librement, je reproduis l'idée, mais pas les propos exacts). Il doit en être ainsi pour les oeuvres de tous les grands !
Écrit par : Katell | 28/02/2009
Le concept du surhomme est lié à une structure neurologique, voir pathologique commune à Nietzsche, Hubert et à moi-même entre autres.
Cette structure est celle qui fonde l'humain en devenir, c'est juste une question d'amplitude qui provoque l'emballement Nietzschéen ou Hubertrien :
, la " Zwang-neurose " !...
Le Doc.
Le Doc.
Écrit par : Le Doc. | 28/02/2009
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