14/01/2011
Chansons n°85 et n°86 : "Fin de partie" et "Animal en quarantaine"
La pensée du jour : "Ende März hatten wir entdeckt, dass wir uns unser Leben lang immer schon lieben und geliebt haben, von Anfang an und bis zum Jüngsten Tag". Birgit VANDERBEKE
FIN DE PARTIE
débris distordus de skylab
fossilisés sur ta moquette
fines fleurs calcées de baobab
violacées au bout de tes gamètes
comme dans un rébus
tu déchibres tes nuits
ce n'est qu'un début
juste une fin de partie
juste une fin de partie
juste une fin de partie
vieille odeur de foutre moisi
dans les brumes du vestiaire
où t'échanges ta mélancolie
contre un canon scié Winchester
baiser gluant de James Joyce
sous le rasoir effilé de tes chromes
whisky-rock and rolls royce
vodka mercurochrome
juste une fin de partie
juste une fin de partie
juste une fin de partie
où est la sortie ?
chien errant à minuit
devant l'asile fermé des petites sœurs éphémères
tu n'entends plus le cri
tu n'entends plus le cri
le cri
le cri
le cri de tes désirs
le cri de tes désirs
le cri de tes désirs déserts
le cri de tes désirs déserts
où est la sortie ?
juste une fin de partie
où est la sortie ?
juste une fin de partie ... / ...
ANIMAL EN QUARANTAINE
oh ! le vent se lève
au large des galaxies
et je dérêve
dérive à l'infini
oh ! oh ! tourmenté
oh ! oh ! torturé
je m'imagine
en ombre vaporeuse
âme anonyme
errante et silencieuse
oh ! oh ! tourmenté
oh ! oh ! dépouillé
exigeant l'immortalité
et refusant de retourner
peu à peu vers la face cachée
de la nuit
vers l'autre monde
dans le dernier taxi
les infos grondent
et le temps s'obscurcit
oh ! oh ! tourmenté
oh ! oh ! torturé
exigeons l'immortalité
et refusons de retourner
peu à peu vers la face cachée
de la nuit ... / ...
oh ! le vent se lève
au large des galaxies
et je dérêve
dérive à l'infini
oh ! oh ! tourmenté
oh ! oh ! torturé
exigeons l'immortalité
et refusons de retourner
peu à peu vers la face cachée
de la nuit
21:06 | Lien permanent | Commentaires (15)
Commentaires
Ha enfin une petite note, je commençais à m'inquiéter ^^
Écrit par : Luis Daoiz | 14/01/2011
Merci, c'est gentil ! Je suis désolée, j'ai laissé ce blog en plan pendant plusieurs jours... Du coup, mon idée d'une chanson par jour est ratée !
Écrit par : Katell | 14/01/2011
Quelqu'un sait-il si il y a un lien entre la chanson de Thiéfaine et la pièce de Samuel Beckett également intitulée "Fin de partie" ? (je n'ai pas lu cette pièce, sinon peut-être que je ne poserai pas la question...)...
Tiens, Beckett est né à Dublin tout comme Joyce également cité dans la chanson...
.../...
Animal en quarantaine ? Dans quelque mois c'est mon tour... oh oh tourmenté...
Écrit par : Yannig | 15/01/2011
Si j'ai le courage d'arriver jusqu'à 40 ... j'me la passerai en soufflant mes bougies !
Écrit par : Loreleï2 | 15/01/2011
Yannig, justement, je pensais à Joyce et à Beckett hier en tapant les paroles de "Fin de partie". Je n'ai pas lu cette pièce, moi non plus, je ne sais pas s'il y a un lien entre la chanson et cette oeuvre. Qui saura répondre à cette question ?
Lorelei2 : bien sûr qu'il faut avoir le courage d'aller jusqu'à 40 ! Et même au-delà ! La vie nous réserve encore plein de jolies surprises, j'en suis sûre ! Pour moi, la quarantaine, c'est dans trois ans, cela arrivera vite...
Écrit par : Katell | 15/01/2011
peut-être que oui, il y aurait un lien...
http://www.weblettres.net/blogs/article.php?w=Encrage&e_id=35941
Écrit par : Yannig | 15/01/2011
Yannig, je ne vois plus qu'une solution : que l'un des visiteurs de ce blog (ou moi-même) lise cette pièce ! On peut aussi demander à Evadné de nous expliquer le lien entre la chanson et la pièce ! Je vois cela très vite avec elle. Ou encore : si le Grizzly passe par là, qu'il n'hésite pas à nous renseigner !
Écrit par : Katell | 15/01/2011
Bonsoir à tous.
Visiblement on est tous autour de la quarantaine. J'y suis passé il y a bientôt deux ans et ... rien. C'est toujours pareil.
Et puis aussi vive les notes qui font progresser.
Depuis la semaine dernière j'ai lu "un thé au sahara" de Bowles et j'ai commencé
"après toi le déluge"
C'est très agréable à lire.
Bowles était déja à Tanger lorque Borroughs y est venu et l'a rencontré.
Écrit par : hervé | 16/01/2011
Je n'avais pas vu cette note.
Pas eu l'occasion de me replonger récemment dans " Fin de partie ", qui est au programme de littérature de term L ( du coup je vais demander à ma collègue qui vient de l'étudier avec cette classe).
Le lien est, à mon avis, dans le regard désabusé posé sur l'existence, dans l'idée d'absurdité de cette même existence. La pièce de Beckett met en scène des survivants à une catastrophe ( type atomique), complètement atrophiés, qui crèvent chacun de leur côté. Le décor apocalytique des premières paroles, ainsi que l'image du chien errant à minuit, les désirs déserts, le cri qu'on entend plus ( un des personnages est sourd), l'interrogation sur la sortie ( pure question rhétorique?) renvoient bien à l'univers de Beckett, à un monde sans dieu, dénué de sens, où l'individu se débat en vain... Pas le temps d'approfondir, j'ai le nez bouché et la tête pleine d'eau. Et puis il faudrait que je relise le texte de Beckett pour éviter de dire des bêtises. ;-)
Écrit par : Evadne | 23/01/2011
non non non un des personnages n'est pas sourd, dear mother, il est aveugle. et en fauteuil roulant. et odieux avec un personnage souffre-douleur.
cette pièce est un bijou d'humour noir et de poésie absurde.
et très drôle, pour peu qu'on soit un peu tordu. :) (les parents du paraplégique vivent dans des jarres et réclament des biscuits...)
je l'ai vu au théâtre à paris dans les années 90 avec michel bouquet et rufus. magique!
Écrit par : Soeur Sparadrap | 23/01/2011
Merci ma fille ! Je m'étais gourrée sur le handicap.
La mise en scène dont tu parles est en effet exceptionnelle. ;-)
Écrit par : Evadne | 23/01/2011
Merci à vous pour ces éclaircissements
.../...
Ma soeur, seriez-vous "un peu tordue" par hasard ?
.../...
Écrit par : Yannig | 23/01/2011
Je parie qu'elle va dire oui...
Écrit par : hervé | 23/01/2011
enfin ... il ...!
Écrit par : Loreleï2 | 23/01/2011
Merci Lorele2ï,
L ' essentiel, c'est d'être un peu tordu (e).
Peu importe dans quel genre ;-)
Écrit par : hervé | 24/01/2011
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