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15/02/2011

Suppléments de ruelle des morts...

La pensée du jour :  

« Que ne demeurent les automnes

quand sonne l'heure de nos folies

j'ai comme un bourdon qui résonne

au clocher de ma nostalgie ». Hubert-Félix THIEFAINE

 

 

 

Hubert-Félix Thiéfaine, toujours là où on ne l'attend pas... Cette fois, c'est dans la ruelle des morts qu'il nous a donné rendez-vous. Après la rue des amours lynchées, la rue barrée à Hambourg, l'avenue de l'amour, et tant d'autres lieux improbables qu'il serait amusant d'énumérer ici, voici donc, la soixantaine aidant aux bilans, la ruelle des morts dans laquelle HFT traîna innocemment ses guêtres lorsqu'il était enfant. Une ruelle des morts qui existe bel et bien, à Dole. Si j'avais su qu'un jour le chanteur franc-comtois lui consacrerait une chanson, je serais allée la voir, cette ruelle des morts, lors de mes deux passages à Dole (voir album photo « Villes natales et frenchitude ») ! Mais, à l'époque, je ne savais même pas qu'elle existait.

Hubert-Félix Thiéfaine, toujours là où on ne l'attend pas, écrivais-je plus haut. Cette ritournelle assez gentillette sur le plan musical qu'est « La ruelle des morts », n'est pas, a priori, le genre de morceau qui me transbahute vers les hautes sphères de l'extase. Et pourtant, très vite, j'ai adopté cette « Ruelle des morts ». C'est sans doute dû à un écho qui fait son chemin en moi et y ricoche, ouvrant la bonde à un accès de nostalgie. Le lait qu'on va chercher en ces soirs moites de juillet, les billes, les confitures, les mûres, certains, parmi vous, y ont vu des clichés quelque peu éculés, j'y vois pour ma part les images communes à toutes les enfances... Ce qui fait que, Hubert-Félix ou simple commun des mortels, on finit toujours sur « l'éternel quai de gare des adieux », ou bien dans la ruelle des morts, ramassant des « deuils à la pelle » là où, enfant, on allait cueillir « les roses de la vie » et même leur arracher leurs boutons...

Je dois dire qu'en ce mois de février, je suis plutôt comblée :

-plus que huit jours avant la parution de la biographie que Jean Théfaine a consacrée à HFT,

-plus que treize jours avant la sortie de « Suppléments de mensonge »,

-le forum de la FNAC du 4 mars coïncidera tout pile avec mon séjour à Paris, et j'irai donc voir HFT ce jour-là,

-je tiens entre mes mains le dernier numéro de X-Roads (où j'apprends ceci à propos de « Suppléments de mensonge » : HFT « a pris la peine de déposer une citation au-dessus de chaque texte imprimé sur le livret, ici ou là Tolstoï ou Théophile Gauthier, ou encore Walt Whitman »),

-j'écoute « La ruelle des morts » et j'aime de plus en plus cette chanson, tout comme j'aime aussi « Infinitives voiles » et « Garbo XW Machine ».

 

On nous avait promis un album incandescent, je sens qu'il va nous cramer par tous les pores de la peau, que cela va être un immense brasier !

 

 

Mers El-Kébir : ville d'Algérie, près d'Oran; 14 167 habitants. Base navale sur le golfe d'Oran, créée par la France en 1935. Le 3 juillet 1940, une escadre française y fut sommée par les Britanniques de se joindre à eux pour continuer la lutte contre l'Axe ou d'aller désarmer en Grande-Bretagne (ou aux Antilles). Elle refusa et fut bombardée par la Royal Navy (1 300 morts). Les accords d'Evian (1962) concédèrent la jouissance de la base pendant quinze ans à la France, qui l'évacua en 1967.

 

Frédéric Ier Barberousse (1122-1190) : empereur germanique de la dynastie des Hohenstaufen. Il voulut restaurer l'autorité impériale mais se heurta en Italie à la Ligue lombarde, qui le défit à Legnano (1176) et lui imposa la paix. Il se noya en Cilicie pendant la 3ème croisade. A partir du XVIème siècle, il devint le symbole des espérances populaires et nationales du peuple allemand.

Ben voilà, je la tiens déjà, « ma » référence à l'Allemagne !!!!!!!!

 

Commentaires

T'en a du bol ...j'voudrais trop l'avoir déjà ...va falloir que je fasse tous les bureaux de tabac demain matin en sortant du boulot ... z'ont intérêt à avoir déballé leurs cartons !

Écrit par : Loreleï2 | 15/02/2011

C'est un mois de février de rêve ... mais qu'est-ce qu'il est long !

Écrit par : Loreleï2 | 16/02/2011

Je pense qu'il faudrait sans doute retourner à Dôle prendre un cliché de cette fameuse ruelle!

Écrit par : Monsieur Müller | 16/02/2011

Elle n'est plus vraiment là , on y est allé avec Doc ... y'a même plus de panneau ...

Écrit par : Loreleï2 | 16/02/2011

Et une rue H.F. Thiéfaine à Dole, hein Monsieur le Maire ?

Écrit par : hervé | 17/02/2011

Et pourquoi pas une place ou une avenue Thiéfaine dans la capitale allemande ??? Ben ouais quoi !!! ;-))

Écrit par : Tommie | 18/02/2011

Ah oui, Tommie, carrément ! Je suis d'accord !!!

Écrit par : Katell | 18/02/2011

"La dernière fois que je l'ai mis, c'était dans ma voiture, en été, en vacances, et j'ai fondu en larmes. Il faut dire que la Camarde est là partout"

Katell : te rappelles-tu de cette phrase, extraite de ta note sur la dissection de Scandale Mélancolique ?

Car ce matin, dans ma voiture, en écoutant Suppléments de Mensonge en allant au bosser, j'ai fondu en larmes moi aussi. Sur la Ruelle des Morts, on pourrait dire qu'il m'en faut peu, n'est-ce pas ?

Enfin, sur la fin de la Ruelle, là où ça parle d'automne, de deuils qui se ramassent à la pelle et de bourdon qui résonne au clocher d'une certaine nostalgie. Je me la suis prise en plein poire, cette fin de chanson, après des dizaines d'innocentes écoutes pourtant.

En attendant qu'un feu passe au vert, dans la grisaille matinale, j'ai repensé à mon enfance, pas si lointaine pourtant (j'avais 8 ans il y a 20 ans, je suis probablement l'une des plus jeunes par ici ?).
Mais que de changement depuis ces tendres années, tant de tristes claques qui me rendent nostalgique : plus de maman, plus de grands-parents, ne reste que ma Ruelle des Morts à moi, et le silence si violent des morts qui l'égayaient autrefois...

Allez on se reprend ma ptite dame, y a un sacré concert qui s'annonce ;-)

Bonne nuit tout le monde, je vais re-sécher mes larmes qui perlent...

Et merci encore pour ce blog, je n'étais pas certaine d'y trouver un écho à mon choc du jour... mais si. Incroyable. Merci pour ça, merci pour tout.

Écrit par : aclh | 18/10/2011

Ma chère aclh, ton commentaire me bouleverse. Moi, la Ruelle des Morts, je me la prends systématiquement en pleine face. "Les deuils se ramassent à la pelle", cette phrase me touche particulièrement. Moi non plus, je n'ai plus de maman. Cela fera trois ans en février 2012. L'hiver est une saison que je redoute plus que tout, tant les souvenirs qui y sont liés me font mal. Dès qu'on replonge dans les "froides ténèbres" (pour reprendre une expression de Baudelaire), je suis au plus mal. Comme toi, je m'accroche aux douces perspectives qui nous ouvrent les bras... Courage.
Finalement, samedi, je serai à Bercy plus tôt que prévu. On essaie de se retrouver ?

Écrit par : Katell | 18/10/2011

Pour moi cela fera 3 ans fin décembre, peut être était-elle l'Ankou de 2009... va savoir (si tu ne connais pas il te faudra te plonger dans les légendes bretonnes). Après plus de 3 ans de coma.
Insoutenable d'ailleurs de voir un proche dans cet état pendant si longtemps, quand on connaît l'issue mais qu'on ne connaît pas l'origine de cette horreur. "Ce sont des choses qui arrivent, c'est la vie" diront certains. Mais quand c'est chez soi que ça se passe, ça fait mal aux globules comme dirait quelqu'un que j'aime bien.

Tu t'accroches aux douces perspectives, moi aussi et d'ailleurs c'est rigolo : je me suis réveillée l'autre jour à moitié en panique : "oh punaise y a quoi dans les jours, les semaines à venir pour continuer, pour avoir envie de se lever ?" Réponse après quelques secondes hagardes => il y a Bercy.
Ouf. Repos, tout va bien.
Première fois que ça m'arrive, drôle d'expérience.

Pas de problème pour se retrouver, je compte rôder autour de Bercy à partir de 16h ou 16h30 environ car vraiment, vraiment, je veux en prendre plein les mirettes et les cages à miel.
Vers quelle heure arrives-tu ?

NB : j'ai lu tout à l'heure ton compte rendu du Zenith du SMT. t cette note là aussi était fort à propos. Dommage, j'arrive un peu tard...

Écrit par : aclh | 18/10/2011

Je ne sais pas encore à quelle heure j'arriverai samedi. Je vais récupérer ton adresse mail dans les commentaires et t'envoyer mon numéro de portable, ce sera plus simple.
Je comprends bien ce que tu peux ressentir. J'ai perdu ma maman dans des circonstances assez traumatisantes aussi. Ce genre de deuil modifie complètement un être, je ne me sens plus du tout la même depuis tout ça.
Oui, l'Ankou, je connais bien ! A douze ans, je lisais déjà La légende de la mort, les légendes recueillies par Anatole Le Braz !!! J'étais déjà bien barge !!!!

Écrit par : Katell | 18/10/2011

A douze ans je lisais la même chose que toi (je suis "spontée" que tu connaisses ce bouquin, comme on dit par là bas), et plein d'autres du même genre d'ailleurs, haha !
Après j'ai embrayé sur Jean Markale et sa série de livres sur le roi Arthur, Merlin and co ("Le cycle du Graal", tiens faudrait que je relise...). Moins glauque mais j'avais adoré, je m'en rappelle bien !
Ok pour le tel ;)

Écrit par : aclh | 18/10/2011

Avec mon père breton qui bossait dans une boîte allemande, j'ai largement baigné dans les deux cultures dès mon plus jeune âge !!!!!!!!
Mon mail est parti à l'instant.

Écrit par : Katell | 18/10/2011

Née et vivant à Dole depuis 43 ans, fan depuis mon plus jeune âge, je ne trouve pas cette "Ruelle des morts", je pense bien à un quartier....mais quelqu'un pourrait-il me dire de quelle rue notre cher Félix parle-t-il????

Écrit par : Chris | 05/05/2012

Premièrement, ce n'est pas Dôle mais Dole.

J'ai fais un blog avec l'emplacement de la ruelle des morts :

http://laruelledesmorts.canalblog.com/archives/2011/08/28/21879906.html

Je pense aller prendre quelques photo un de ces quatre. Je suis passé à la ferme il y a quelques temps, je ne l'avais pas reconnu au premier abord tellement elle était devenue une belle résidence. Heureusement, la grange demeure.

Écrit par : Lionel | 16/07/2012

J'ai mis quelques photo : il ne reste plus de trace de la ruelle. Même l'escalier a disparu sous la végétation : il m'a semblé qu'une marche fait de la résistance. Faudra que j'y retourne cet hiver.

Écrit par : Lionel | 30/07/2012

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