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28/08/2014

Magie des livres !

La pensée du jour : "Les livres font échec au temps". Jean-Claude PIROTTE

                                   

Aujourd'hui, je me permets de déraper un peu, de me balader loin de mon propos habituel. Ce blog est consacré essentiellement à Thiéfaine, ce qui veut dire qu'il n'est pas consacré qu'à Thiéfaine ! J'ai donc le droit de m'offrir des petites parenthèses, non ?! En voici une, écrite à l'instant...

 

Magie des livres, bateaux ivres qui nous transportent, nous emmènent sur leurs océans ! Je ne connais pas de plaisir plus doux, après une journée harassante, que celui de me plonger dans un bouquin. Le temps de quelques pages, n'être qu'à ce livre, oublier le monde tout autour, ne plus vouloir savoir quelles tragédies l'éventrent, quels drames le secouent. Oublier sa propre vie, les douleurs toujours recommencées, les déceptions, l'absence de miracles. Celui de la lecture est bien réel, lui !

Dernièrement, j'ai voyagé du côté de la Russie avec Emmanuel Carrère. J'ai tremblé comme lui devant les débris de son grand amour, j'ai senti mes yeux s'humecter au mot « fin », j'ai aimé la langue russe, celle-là même que l'auteur se plaît à faire rouler langoureusement dans sa bouche... Et me voilà depuis quelques jours embarquée dans une autre histoire : celle d'un des nombreux excellents romans de la rentrée littéraire (quel choix, punaise, quelle torture de devoir attendre que certains de ces livres sortent en format poche parce que sinon, si je les achète tous dans les belles éditions dont ils se parent pour l'instant, je n'ai plus qu'à emprunter 5 000 euros à la banque !!). Le roman en question, c'est L'Amour et les forêts, d'Eric Reinhardt. Me voilà dans la peau de Bénédicte Ombredanne, je suis en Alsace à ses côtés et j'apprends à tirer à l'arc en compagnie d'un homme rencontré sur Meetic... J'ai hâte de lire la suite, de me replonger dans cette aventure dont je ne sais pas encore où elle va me mener ! C'est ce que j'adore avec la lecture : on s'invente une autre vie, on se sent pousser des ailes, et cela nous fait oublier quel plomb s'est logé dans les nôtres, venant massacrer en plein vol nos plus grandes espérances. C'est ce que j'aimais déjà quand j'étais enfant. Je dévorais des tonnes de bouquins. La vie réelle, à côté, me semblait bien fadasse. Adolescente, j'étais entière et j'avais décrété que celui qui n'aimait pas Le grand Meaulnes n'avait aucune chance de trouver grâce à mes yeux !! La lecture a toujours fait partie intégrante de ma vie. Plus encore : elle vient donner un sens à ma vie, l'améliorer, peut-être même la rendre vivable !

Comme la littérature germanophone tient une place importante dans ma bibliothèque, j'aime me « partager » entre romans francophones et germanophones. Début août, je me suis promenée le long de la Moselle en compagnie de Hanns-Josef Ortheil et de son père. Peu après, j'ai enduré les affres de la dictature d'ex-Allemagne de l'Est, avec Katrin Behr comme compagne de route.

Sur une étagère de mon bureau, une pile énorme de livres à lire me fait de l'œil. J'ai toujours un livre en cours (et ma hantise est de passer l'arme à gauche sans avoir pu aller jusqu'au bout de ma lecture, de clamser connement, « la tête coincée dans un strapontin », sans avoir eu le temps d'y faire entrer la fin de l'histoire). J'ai toujours, aussi, un livre en vue. « Celui-là, ce sera le prochain », et je me promets de belles extases à venir, en compagnie des personnages et de l'auteur !

Mais, comme l'écrivait si justement Daniel Pennac, la vie est une perpétuelle entrave à la lecture. « Le jour se lève pas toujours au milieu des dentelles », il ne se lève pas toujours non plus au mileu des mots ciselés et des pages tournées, il se fait bien souvent boxer par les emmerdes, et la liste est longue de tout ce qui vient empêcher la lecture : croûte à aller gagner chaque jour, copies à corriger, repassage, ménage, courses à faire, tout cela vient porter un coup sévère aux possibilités de lecture.

C'est sans doute cette rareté, cette impression de voler du temps au temps qui rend la lecture si jouissive ! La moindre petite page est une victoire sur la lourdeur du quotidien.

Sans la lecture, la vie serait une erreur ! La mienne, en tout cas !

 

Commentaires

, bien que j'ai profonde aversion* pour les littéraires comme pour les littéreux avérés en dièse ou en bémol, ces derniers ( les littereux ) sont à la voile ce que sont les voileux, *comme tu dois le savoir Catherine je reviendrai lire ton billet après le film :-)

Bises

Écrit par : Le Doc. | 28/08/2014

si je réponds à celui là, va falloir 150 pages alors de peur de vous lasser tous, je vais me concentrer sur la musique!
lol
A.

Écrit par : toine | 02/09/2014

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