25/11/2014
Stratégie de l'inespoir
La pensée du jour : "C'est effrayant ce qu'on en a des choses et des gens qui ne bougent plus dans son passé. Les vivants qu'on égare dans les cryptes du temps dorment si bien avec les morts qu'une même ombre les confond déjà. On ne sait plus qui réveiller en vieillissant, les vivants ou les morts". Louis-Ferdinand CELINE
Bien sûr, je suis en retard pour écrire un billet sur Stratégie de l’inespoir ! Bien sûr, les visiteurs de ce blog m’ont connue plus assidue et plus empressée ! Désolée ! Cette fois, compte tenu de l’accueil mitigé qui a été fait à cet album, j’ai voulu prendre mon temps, ne pas foncer tête baissée dans la description hâtive d’un ressenti encore incertain et susceptible d’évoluer.
J’ai donc écouté Stratégie de l’inespoir plusieurs dizaines de fois depuis que je l’ai. Première écoute peu convaincante, je l’avoue. J’avais l’impression d’être paumée dans cette œuvre de bric et de broc, évoquant sans transition l’horreur du goulag et le fantasme brut, entre autres. Je ne m’y suis d’abord pas retrouvée dans ce « patchwork » ! Puis, je me suis dit que de toute façon, il en avait toujours été ainsi avec tout album de Thiéfaine. À chaque fois, je me suis sentie déroutée. Donc : ne jamais donner d’impression définitive, il faut prendre le temps d’accueillir l’œuvre en soi, la triturer un peu pour en explorer les entrailles, les douceurs et parfois les âpretés. Et voir ce qui résiste réellement au bout du compte, ce qui nous semble définitivement pas pour nous, voire inaudible.
Cela commence fort, je trouve, avec une remontée du fleuve extrêmement bien envoyée, riche d’images foisonnantes. On s’y croirait ! Le Styx comme vous ne l’avez jamais vu ! J’adore cette entrée en matière. La musique colle parfaitement au texte, la fin semble s’évaporer dans des brumes inquiétantes, je retrouve là tout ce que j’aime chez Thiéfaine, et notamment sa capacité inégalable à créer des ambiances. J’adore aussi les associations de mots (« complexité sinistre », « furieux miroirs », « somptueuse noirceur »). Tout est bon, y’a rien à jeter, sur le fleuve bouillonnant, il faut tout emporter ! Cette fois, « les dieux s’encanaillent en nous voyant pleurer ». Finie la grande époque où ils jalousaient nos corps et où nous balayions l’éternité, démiurges insatiables réinventant les cieux !
Angélus vient se faufiler ingénieusement là-dedans, s’engouffrant audacieusement dans les brumes inquiétantes dont je parlais. Après la traversée du fleuve des Enfers, la rencontre furtive avec un Dieu qui semble être une affaire classée (je sais, les avis sont partagés là encore, mais moi je ressens cette chanson comme un salut sans retour possible, une porte que l’on claque et qu’on ne rouvrira pas).
Fenêtre sur désert continue à me plaire. Texte, musique, je reçois tout cinq sur cinq. La mélancolie qui se dégage de l’ensemble me bouleverse.
Stratégie de l’inespoir, j’aime aussi. Un texte plus lisse, moins riche que celui du premier titre, En remontant le fleuve, d’accord. Mais quand même quelque chose qui coule plutôt bien et se laisse écouter tranquillement.
Vient ensuite le percutant Karaganda (camp 99). Une musique qui cogne, tout comme le texte. Un rythme qui, à mes oreilles, frise le staccato, mais je n’y connais strictement rien dans le domaine de la musique et ne suis pas trop sûre de mon coup ! En tout cas, critique pertinente du communisme dans ses bavures immondes. La phrase de Sartre (« tout anti-communiste est un chien ! ») est mise en exergue de façon ironique avant ce pamphlet ! Difficile de contredire Thiéfaine ici. Moi qui planche depuis de longues années sur le sombre passé est-allemand, je ne vois que des Karaganda de l’autre côté du rideau de fer…
Mytilène Island nous tombe ensuite dessus comme une mauvaise pluie acide. Je n’aime pas du tout cette chanson, je me permets de le dire sans ambages. Déjà, le thème ne me parle pas et me semble tellement relever de l’intime que l’étaler ainsi au grand jour me paraît inconvenant. Quant à la musique sirupeuse qui accompagne le tout, je n’en dirai rien, tout est contenu sans doute dans l’épithète « sirupeuse » !
Résilience zéro m’a drôlement perturbée dès la première écoute. Pour tout vous dire, dans la nuit de dimanche à lundi, je l’ai eue sans discontinuer en tête, je me la chantais en boucle. Elle me touche, elle ramène à l’enfance et à tout ce qui a pu en faire un enfer, un truc qui nous laisse une nausée en travers de la gorge. L’image de l’instituteur qui se trimbale la blouse tachée de sang ne laisse pas de me titiller. On est dans l’outrance, bien sûr, mais qui sait ce qui se cache réellement derrière les mots ? La résilience : le pays où l’on n’arrive jamais ? Le truc impossible à atteindre une fois que le mal est trop profondément inscrit dans la chair ? L’âge avançant, peut-être que les blessures ressurgissent avec plus d’acuité encore ? J’aime aussi l’idée que, passé le joyeux babil bordélique de la tendre enfance, il va falloir apprivoiser le verbe, en connaître les règles et s’y soumettre. Souvenirs aigres pour moi aussi, les cours de récré m’ayant toujours flanqué un cafard indicible, et les instits dépourvus de psychologie n’ayant pas manqué dans le paysage de mon enfance !
Tout en écrivant cette note, je tourne les pages du livret du CD et tombe sur cette photo en noir et blanc qui m’a frappée aussi : le décor suranné dans lequel pose Thiéfaine ressemble étrangement à la chambre autrefois attenante au grenier de mes grands-parents. Cette pièce était nimbée de mystères aux yeux de l’enfant que j’étais. J’adorais m’y planter des heures durant et contempler fiévreusement les tableaux religieux qui ornaient les murs.
Lubies sentimentales me semble dans la lignée de Bouton de rose. Les dentelles de la femme demeurent un point d’ancrage rassurant. Les chœurs de la fin me plaisent beaucoup.
Arrive ensuite Amour désaffecté dont le texte me semble malheureusement quelque peu bâclé. C’est mon deuxième bémol, après Mytilène Island. Je ne m’attarde pas, j’ai toujours pris le parti de parler ici de ce que j’aimais et de laisser de côté ce que je n’aimais pas !
Médiocratie me plaît, sans plus. Après Lobotomie Sporting Club, on aurait pu espérer un texte plus grinçant peut-être. Je trouve que « ça manque un peu de verbe aimer » ne ressemble pas à Thiéfaine, que ça tombe comme un cheveu sur la soupe, comme une scorie dans une écriture allant d’habitude directement à l’os, sans s’encombrer de gras!
Retour à Célingrad est à mes yeux l’un des joyaux puissants de Stratégie de l’inespoir. Un texte divinement célinien sur une musique bien rythmée. J’adore ! Il ne manque qu’un mot que j’ai toujours adoré lire sous la plume de Céline : « chichiteux » !
Toboggan est la chanson d’un homme qui se retourne sur son passé et s’interroge sur la pertinence de son œuvre. A l’automne de sa vie, il se sent truand sur les bords, pas certain que le succès ne soit pas usurpé, si j’ai bien tout pigé. Et il sent aussi la menace du temps qui passe et s’accélère vertigineusement, le conduisant au toboggan, qui n‘est rien d‘autre qu‘un échafaud. Toboggan, image incongrue peut-être, et pourtant tellement bouleversante selon moi. Loin, les toboggans de l’enfance sur lesquels on glissait insouciants (c‘était avant le « verbe intransitif et déroutant » !) , il va falloir passer aux choses sérieuses, et ne pas reculer devant l’épreuve. J’aime cette chanson où se disent pudiquement la fragilité de nos vies et la peur qui nous saisit quand l’avenir se rétrécit comme une peau de chagrin.
Père et fils vient mettre le point final à cet ensemble somme toute harmonieux (vous voyez, plusieurs écoutes étaient nécessaires pour que le patchwork s’organise !). On passe le flambeau au fiston qui est dans la fleur de l’âge.
Faut-il voir des symboles partout ? Et, par exemple, compléter la citation qui ouvre le livret : « le fou a chanté dix-sept fois », faut-il aller jusqu’au bout d’un raisonnement cruel et se dire « puis il est mort de désespoir », d’où l’importance de la transmission de père à fils ? Je ne sais pas, je pose seulement la question.
En tout cas, pour moi, cet album s’inscrit à part entière dans l’œuvre de Thiéfaine, il la complète et l’augmente merveilleusement bien. Je vois des liens intertextuels partout, « j’appelais l’horloge parlante pour avoir de la compagnie » fait écho à « allô SOS amitié », « les dieux s’encanaillent en nous voyant pleurer » rappellent « les dieux sont jaloux de nos corps, nous balayons l’éternité », mais cette fois la vapeur s’est renversée, les dieux reprennent le dessus et opposent un sourire goguenard à nos terreurs d’hommes. Le temps s’accélère pour nous et nous entraîne dans la grande bouilloire. Les dieux, eux, ont repris leurs droits, nous ne sommes que des êtres humains qu’un toboggan mesquin viendra précipiter bientôt dans le « berceau final »…
20:18 | Lien permanent | Commentaires (62)
Commentaires
Je trouve cette analyse assez pertinente. Je me permets juste de faire une petite (toute petite) remarques concernant Médiocratie : « ça manque un peu de verbe aimer » est à mon avis un tacle à Facebook qui est l'archétype de la médiacrité...
Merci pour cette note.
Écrit par : SAPQ | 25/11/2014
Remarquablement écrit une nouvelle fois. Cela valait bien le coup de patienter quelques jours!
En ce qui me concerne, l'impression laissée par cet album est plus que positive et j'ai du mal à saisir les réticences de certains (je respecte bien entendu leurs avis! Chacun a sa sensibilité propre, ses expériences passées, ses goûts, etc...!).
Pour moi, cet album se place dans la continuité des autres: HFT fait du HFT!
On y retrouve tous ces univers, ces ambiances qui lui sont chères; l'alternance de titres rythmés, suivis d'autres plus posés; ce vocabulaire si particulier qu'on retrouve émaillant ça et là les chansons de divers opus précédents.
Un preuve? Interprétation toute personnelle, bien entendu.
Le titre "Karaganda (camp 99)" me fait diablement penser à "Alligators 427"...
Outre le lexique redondant (mutant, trique, agonie/agonisant, vampires) présent dans les deux titres, l'intro et le rythme ont certaines ressemblances. Le thème aussi, car si HFT dénonce ouvertement le communisme dans ce brûlot sans appel, il s'attaque une nouvelle fois également, plus ou moins implicitement, à la technologie nucléaire. Non content d'être le bourreau implacable, le superviseur en chef des goulags staliniens, Béria n'est-il pas aussi l'instigateur du plan atomique soviétique et considéré à juste titre comme le père de la bombe H?
A part ce titre, j'adhère à 200% à "En remontant le fleuve" que je ne peux m'empêcher de rapprocher du "fleuve" de Noir Désir. Images fortes, descriptions sublimes, vocable choisi, rythme lancinant et envoûtant: rien à jeter, comme tu le dis!
"Angélus", "Fenêtre sur désert", "Résilience zéro" m'ont conquis d'emblée.
"Toboggan" m'émeut. J'y vois comme toi cette peur du vide, cette longue glissade vers l'inconnu qui nous guette tous. Tout en étant lucide sur son statut d'artiste, "cet escroc solitaire", "ce truand qui blanchit du vent, qui blanchit des mots et du vent". A noter qu'un auteur, logiquement, noircit des pages... J'aime cette image de falsification, de blanchiment de l'art.
Un magnifique hommage ensuite à Céline et à sa galaxie fleurie. Le littéraire que je suis ne peut qu'approuver. Quel bonheur d'entendre ces mots prononcés et pas simplement lus!!!! Céline eût été fier!
"Père et fils" me laisse un petit goût amer. Je suis trop marqué par l'originale de Cat Stevens. La métrique est quelque peu bancale, cela se sent au phrasé. Ce qui me chagrine le plus, c'est que je ne retrouve pas ce "dialogue", ces deux voix présentes dans "Father and son". L'occasion était pourtant rêvée!
"Mytilène Island" et "Amour désaffecté" m'incitent quant à elles à désaffecter ma platine et à m'exiler sur une île, mais surtout pas celle de Lesbos! Je sais d'ores et déjà que ces deux titres n'ont que très peu de chances de figurer un jour dans mon Panthéon.
Bilan: un album que j'adore hormis ces deux morceaux. Il en est de même en fait dans chaque galette d'Hubert, toujours quelques titres qui me déplaisent de prime abord. Du très bon, du bon, du moins bon (plus rare!).
Je me permets de citer moi aussi le grand Destouches, n'en déplaise à quelques personnes.
" Ah! C'est quand même fort injuriant qu'on vous envoye plus bas que la merde! Un ancien comme moi, de la vraie classe qu'a trente et sept mois de fins services! Malheur de la vie! Y a plus de respect des courageux! Plus que ça va, plus que c'est pire!"
Écrit par : Monsieur Müller | 25/11/2014
Même si je suis (pour l'instant!) plus mesurée que toi, Cath, je trouve ta note magnifique, comme d'habitude, très bien écrite, très pertinente. Bravo à toi et un grand merci!!
Écrit par : soph | 25/11/2014
... C'est toujours un billet de Cath, soit un superbe rédactionnel, le meilleur peut-être qu'elle ait écrit jusqu'à ce jour sur un album d'Hubert !...
... A relire, ce qui n'intéresse avec la plus grande attention ce sont les personnes et pas seulement l'artiste car un tout, et les uns ne vont pas sans l'autre et vice-versa. Je connais personnellement Hubert et je connais personnellement Catherine dans les limites de ce qu'ils m'ont bien voulu confier.
@ toine :
J'espère que sur ce court commentaire tu as compris mon propos, sa justification dans sa teneur est issue d'une personne physique et réelle s'appellant Jean-Pierre Zéni : minos.le.nettoyeur@orange.fr si tu souhaites me parler ou me recontrer sur Paris ou ailleurs ? , c'est ainsi que je suis et resterai !...
Bonne journée à tous.
p.s : un bon rédactionnel pour Monsieur Müller que j'ai découvert par " le plus grand des hasards sur la colline ;-)
Écrit par : Le Doc. | 26/11/2014
Merci cath, superbe billet comme d'hab!
Maintenant je vais pouvoir le réécouter en te relisant !
Écrit par : le fan | 26/11/2014
Excellent billet... je partage ton analyse et j'ai également du mal avec "Mytilène et Amour désaffecté"...
Écrit par : Marie | 26/11/2014
à katell & mr muller:
vous savez faire un truc que moi je sais pas faire, c'est juger analytiquement un album, morceau après morceau!
bon moi j'ai pas l'esprit formaté pour savoir faire ca et je rends grâce à votre analyse, pertinente, intéressante, réalisée avec minutie et bien supérieure à la mienne, axée davantage sur le ressenti général!
cela dit, sans rentrer dans le détail, ben vous avouez triomphalement ce que moi je déplore par ailleurs!
quand tu dis muller (ok ce tutoiement est cavalier certes, désolé mais bon, ca reste entre nous!), "hft fait du hft" en disant à propos de Karaganda qu'il utilise le meme champ lexical que pour alligator et en reprenant les memes thèmes, je me demande benoitement si vous ne me rejoignez pas un peu quand j'écris qu'il n'a, pour l'instant, plus grand chose à dire non?
attends si c'est pour réécrire en moins bien alligator, le 427eme du nom, ce qu'il a écrit il y a 30 ans ou pour, en reprenant tes mots, critiquer "le communisme", ben moi je redis que j'ai pas besoin de ca quand j'écoute hubert!
ou alors bienvenu au pays du défoncage de portes ouvertes! béria et staline c'est pas bien? ah oui? ben déjà c'est bien de le reconnaitre et de dire enfin qu'il est préférable d'avoir "raison avec Aron que tort avec sartre"! mais bon je vais pas acheter un album pour découvrir ces évidences si?
j'ai moi meme évidemment réécouté depuis mes lignes initiales (mais bon s'en prendre sur un site de fans absolus et bien plus fans que moi j'avoue à l'Artiste" avait un coté provocateur qui ne m'aet il est vrai qu'il convient d'écouter davantage avant d'écrire tu as raison de le souligner katell et meme si je mets des bémols évidents à mon avis initial, ben je maintiens!
"father & son" est démembré avec un texte baclé et moi cette chanson ben faut pas l'attaquer quoi! pour moi, c'est comme si francois valery reprennait et traduisait "say it ain't so" de Murray head!
alors ptet comme tu dis, "hft fait du hft", mais permets moi d'ajouter que ce hft là, c'est pas celui que j'aime!
vous allez vous étrangler ptet mais je trouve qu'il y a dans cet album trop de remplissage! père et fils et mytilene island, euh, comment dire, si c'est pas pour les quotas de remplissage, c'est pour quoi?
Écrit par : toine | 26/11/2014
à katell & mr muller:
vous savez faire un truc que moi je sais pas faire, c'est estimer analytiquement un album, morceau après morceau!
bon moi j'ai pas l'esprit formaté pour savoir faire ca et je rends grâce à votre analyse, pertinente, intéressante, réalisée avec minutie et bien supérieure à la mienne, axée davantage sur le ressenti général!
cela dit, sans rentrer dans le détail, ben vous avouez triomphalement ce que moi je déplore par ailleurs!
quand tu dis muller (ok ce tutoiement est cavalier certes, désolé mais bon, ca reste entre nous!), "hft fait du hft" en disant à propos de Karaganda qu'il utilise le meme champ lexical que pour alligator et en reprenant les memes thèmes, je me demande benoitement si vous ne me rejoignez pas un peu quand j'écris qu'il n'a, pour l'instant, plus grand chose à dire non?
attends si c'est pour réécrire en moins bien alligator, le 427eme du nom, qu'il a écrit il y a 25 ans ou pour, en reprenant tes mots, critiquer "le communisme", ben moi je redis que j'ai pas besoin de ca quand j'écoute hubert!
ou alors bienvenu au pays du défoncage de portes ouvertes! béria et staline c'est pas bien? ah oui? Certes déjà c'est bien de le reconnaitre et de dire enfin qu'il est préférable d'avoir "raison avec Aron que tort avec Sartre"! mais bon je vais pas acheter un album pour être sur que le communisme c'est mal si?
j'ai moi meme évidemment réécouté depuis mes lignes initiales (mais bon s'en prendre sur un site de fans absolus et bien plus fans que moi j'avoue
au dernier opus de l'album de "l'Artiste" avait un coté provocateur qui ne m'a pas déplu j'en conviens! suis cabot c'est clair!). Il est vrai qu'il convient d'écouter davantage avant d'écrire tu as raison de le souligner katell et meme si je mets des bémols évidents à mon avis initial, ben je maintiens mon idée générale, même après réécoute, même contre tous!!
"father & son" est démembré avec un texte baclé et moi cette chanson ben faut pas l'attaquer quoi! Pour moi, c'est comme si francois valery reprennait et traduisait "say it ain't so" de Murray head!
alors ptet comme tu dis, "hft fait du hft", mais permets moi d'ajouter que ce hft là, c'est pas celui que j'aime!
vous allez vous étrangler ptet mais je trouve qu'il y a dans cet album trop de remplissage! père et fils et mytilene island, euh, comment dire, si c'est pas pour les quotas de remplissage, c'est pour quoi?
hft n'a plus la ferveur suffisante pour écrire et s'ériger contre quoi il a toujours lutté! il réécrit la meme chose 20 ans apres ou enfonce des portes grandes ouvertes! il me fait penser à Winslow Leach, "the composer" du film phantom of the paradise de brian de palma! Le reconnaitre me parait etre le meilleur hommage possible à rendre à Hubert mais dire que ce qu'il écrit est bien là me parait indélicat à son endroit! non c'est pas satisfaisant selon moi!
hubert a lui aussi été broyé par la presse à disques, comme Winslow, comme renaud ou comme tant d'autres! il a tout simplement évolué et cette évolution ne me semble pas propice à la création! Cet album ne trouve décidément pas grâce à mes yeux et c'est l'amour et la fidélité que je porte par ailleurs à hubert qui me pousse à dire ca! Surtout que je pense qu'aucun texte ne restera de cet album!
Hubert, dans Angélus, tu salues Seigneur et bien moi aussi je te salue, non pas pour ce que tu es devenu mais pour ce que tu as été!
je tiens à dire en dernier lieu que je ne souhaitais agresser personne, que j'estime votre analyse sans toute fois la partager et à vous remercier également pour cet échange que j'estime de qualité!
A.
Écrit par : toine | 26/11/2014
C'est bizarre mais pour moi la chanson qui sort du lot est Mytilène Island. Un mélange de Higelin et de William Sheller. Faut dire que je me suis plongé dans l'oeuvre d'Higelin depuis quelques mois et je n'arrive pas à m'en sortir. C'est pour cette raison que je n'écoute que ce titre. Je n'achèterai pas cet album, je n'irai pas le voir en concert. Toujours ce même phrasé, des mélodies médiocres, une voix trop posée. Désolé mais je vais rester sur les 5 premiers albums et jouer sur la nostalgie...
Écrit par : Frelon Vert | 26/11/2014
Bravo à tous ceux qui écrivent si bien.
J'avoue que j'ai vieilli et que je n'ai plus la capacité de m'enthousiasmer comme avant sur un nouvel album de Thiéfaine.
Je crois que lui aussi a vieilli et qu'il commence un peu trop à s'auto-référencer, comme la citation du chant du fou en ouverture de l'album. Ces auto-références se retrouvent partout (à moins que ce ne soit de la redite de papy vieillissant).
Après, on sent le combat d'arrière garde: Céline, critique du communisme qui aurait été plus percutante dans les années 80.
Il reste un album que je trouve très noir, qui me fait l'effet d'un testament, notamment les 2 dernières chansons. Un chanteur qui cherche à assumer les conséquences de son athéisme, ce qui le rend "inespéré", sans l'ombre d'une espérance dans son désert (mot répété à l'envi dans son album).
Enfin, j'ai du mal à m'émouvoir de ses vibrations sentimalo-érotiques de papy. Il me fait penser à un film porno qui met en scène des vieux et des jeunes femmes. Glauque et triste.
Malgré tout, un bien meilleur album que son supplément de mensonge, que je n'ai jamais réussi à aimer.
Écrit par : chipmunk | 26/11/2014
je vais faire court j'ai un écran de 15 pouces..
merci Katell, tu as fait une dissection qui me donne encore envie d'écouter Thiéfaine, à zone la ville...ou ailleurs (sur ytube, "stratégie de l'inespoir" ;-).
Je sais pas si j’achèterai l'album, il y a beaucoup de petits groupes qui vendent leurs cd à la fin des concerts et je garde mes billets de 20 pour eux en priorité.
La suite du biz c'est un cd live de l'ultime tournée puis un best of, et puis y'aura encore des promos au supermarché du coin. Un bon cru c'est pas du primeur, il me faudra du temps pour l'apprécier...ou pas.
En attendant, j'écoute Routes 88 ! Bises
Écrit par : minitorus | 26/11/2014
chipmunk, ton billet m'a bien fait rigoler et je suis complètement de ton avis!
on peut être fan d'un artiste sans se pâmer pour tout ce qu'il fait!
A.
Écrit par : toine | 27/11/2014
Si ce dernier commentaire m'est destiné indirectement, sache que tu te trompes, Toine. Il m'est arrivé de critiquer Hubert ici, mais si ! Simplement, j'aime cet album, sans me pâmer non plus.
Écrit par : Katell | 27/11/2014
Chère katell,
Ce message était avant tout destiné à chipmunk! J ai exprimé dans mes messages précédents ma légère différence d opinion avec les partisans de cette stratégie, calmement, posément, "sans arme, ni haine ni violence" comme on disait en 77 à Nice.
Et puis j aime utiliser ce terme, "se pamer", verbe que je trouve magnifique!
Aucun message subliminal ni aucune attaque, juste 2 points de vue différents et j ai par ailleurs et précédemment salué ton billet je crois non?
A.
Écrit par : toine | 27/11/2014
Coucou Cath...
J'étais certain en entendant mytilene Island que tu ne l'aimerais pas. Moi je l'aime bien... Elle me fait penser à un tableau... Une description pleine de tendresse de l'amour saphique. Certes vu par le regard quelque peu obscène de l'homme mais sans aucune vulgarité.
J'aime beaucoup l'album en général, peut être un peu réticent sur deux thèmes abordés (attention, je parle des thèmes et pas de la forme, car ça reste du thiefaine) il s'agit de résilience zéro et d'amour désaffecté. Le chanteur qui regarde dans le passé, ça me fait penser a Sardou... (Même si j'aime bien Sardou comme tu le sais. Pour les autres qui liront, j'assume ! :D )
Encore une fois, Hubert met une claque à ma culture, une référence à chaque coin de vers qui agrandi le trou de mes connaissances que, je sais chère Catherine, tu combleras plus tard dans tes notes sur le cabaret ;) . L'exemple le plus frappant est retour à celingrad : à chaque écoute, je m'en veux d'avoir décroché avant la fin du voyage.
Écrit par : 655321 | 27/11/2014
Le lunettier ?
Écrit par : invité | 27/11/2014
Merci Toine. Katell, j'espère ne point avoir engagé de polémique, Victor.
Je ne me refais pas: je crois que je vais écouter cet album 70 ou 80 fois avant de décider définitivement si je l'aime ou pas.
Écrit par : chipmunk | 27/11/2014
Oui, le lunetier... Mais c'est qui "invité" ?
Écrit par : 655321 | 27/11/2014
non chipmunk, ni polémique, ni brouille, ni désaccord ou que sais je encore, juste une saine discussion!
tu es chez katell, une pleine zone de droit!
A.
Écrit par : toine | 28/11/2014
@minitorus: t'as bien raison de parler des dvd à venir, des bonus track, des reportages backstage styli, des best of de chez carrouf en promo à 10 euros, des tournées, des t-shirts, des briquets (et oui je refume!!), des interviews dans la presse que je lis jamais donc que j'achète pour l'occasion, oui tu as raison de le souligner!
on dit toujours "Hubert est un chanteur est en dehors des sentiers battus", ne fait pas de promo tout ca, mais bon hubert est devenu un marchand très adroit, convenons-en!
A.
Écrit par : toine | 28/11/2014
Bonjour, Je vois bien qu'ici, il n'y a que des fans de longue date du gars Thiéfaine. Ce n'est pas mon cas. Mon Jules me l'avait fait découvrir il y a déjà un bout de temps ; j'avais aimé, sans me pencher davantage sur la question, sans doute trop emplie de mes passions pour d'autres musiques et d'autres poètes-chanteurs..... Et il y a eu "Supplément de mensonges".... Et maintenant "Stratégie de l'inespoir" ! Je n'ai fait pour l'instant que l'écouter avec la peau et les tripes (cerveau débranché)... et 3 écoutes à fond m'ont déjà rendue accro. La voix, le son.... C'est peu de dire que ce disque me bouleverse (je veux pas encore chercher à comprendre pourquoi).... Pour (tenter de) rattraper le temps perdu sans Thiéfaine, je viendrai faire un tour ici (et chez d'autres encore ; il me semble que les fans sont d'un très haut niveau !) Merci ! Jo
Écrit par : Josephine March | 28/11/2014
@ Joséphine March :
Allez j'ose, cit. de Osez Joséphine ' il me semble que les fans sont d'un très haut niveau ' ;-)
Écrit par : Maçon | 28/11/2014
Un disque dans la digne lignée du précédent, et vu à quel point celui-ci était réussi, on ne va pas s'en plaindre.
HFT avait trouvé sa voie ultime (après grosso modo 20 ans de recherche) avec "Suppléments...", le fameux "album de la maturité". Ici, il confirme, mais quelle confirmation !
Je vois trois très grands moments: "En Remontant le Fleuve", "Karaganda" et "Résilience Zéro", tétanisantes chacune à leur manière.
Derrière, j'aime beaucoup "Fenêtre Sur Désert", "Mytilène Island" (pas très aimé par ici, apparemment ! Perso, j'aime bien ce moment de flottement lesbien halluciné, qui apaise après "Karaganda", avec des paroles légères, simples mais sublimes... Notre HFT, je l'aime beaucoup comme ça, aussi !), et "Amour Désaffecté" notamment grâce à la participation de JP Nataf (musicalement, ça fait très Innocents, ce qui n'est pas pour me déplaire).
Je suis d'accord pour dire que le texte de "Médiocratie" est assez facile, une suite à "Lobotomie Sporting Club" en tout de même moins efficace. "Lubies Sentimentales" n'est pas mauvaise, mais c'est pour l'instant celle que je n'arrive pas à retenir, on verra bien ce qu'elle devient...
Bémol pour "Père & Fils", je n'ai vraiment pas accroché à cette adaptation, mais elle demeure toutefois touchante. "Tita Dong Dong Song", avec le Lucas qui a grandi, et signe par ailleurs, soulignons-le, une très bonne réalisation.
Je me réjouis de voir que l'excellentissime Julien Perez a signé la musique de "Retour à Célingrad". Je conseille à tout le monde d'aller jeter une oreille à ce jeune bordelais très prometteur, influencé sans nul doute par HFT, Bashung, Christophe...
Je rêve d'un album entièrement signé Thiéfaine/Nataf, les merveilles que ça pourrait nous donner...
Enfin, Claude Mairet dans les remerciements: peut-on espérer un jour une nouvelle collaboration ? Sacré fantasme personnel !
Bref, un nouveau disque qui me laisse une excellente impression générale. A 66 ans, Hubert est plus classe que jamais !
Écrit par : koamae | 28/11/2014
eh bien moi je le trouve très bon ce dernier truc, parole de fossile thiefaineux.
Peut-être son meilleur depuis deflo.
Écrit par : rené force 4 | 29/11/2014
OUI ce nouvel album est un régal !
Écrit par : HFTforEver | 29/11/2014
@ rené force 4 :
Intéressant ton commentaire, HFTforEver ton chemin a parcourir et plus le rapidement ( car HFT à 66 ans ) est en substance dans le pourquoi de la phrase citée ci-dessous ) , cependant il n'est jamais trop tard.
Cet fin d'après-midi une personne m'a cité la phrase d'une "" fan "" d'HFT qui est pleine de sens à double sens ( sens du commentaire pour la "" fan "" et pour HFT ) , je la cite donc par personne interposée " Hubert ne met plus de mots sur nos maux .. ".
, j'espère ne pas la trahir car j'ai beaucoup d'estime pour elle !...
Écrit par : 1 connu de R4 | 30/11/2014
@ 1 connu de R4 :
Le bien être a sa propre illusion. Rien n'est certain, disait Pline l'Ancien.
Je parcours encore... jusqu'au grand toboggan.
* Il est possible d'aimer sans souffrance, non ?
Écrit par : HFTforEver | 30/11/2014
@ toine :
je pense que Thiefaine est marchand depuis longtemps, et je suis client... parce que ce qu'il vend pour moi c'est pas du vent, ça me parle, me donne envie de lire, de voir des expos et même d'écouter de la musique... classique (!) Il me faut juste du temps pour apprivoiser un nouvel album.
Après je crois pas qu'il gère toute sa promo, sa maison de disque fait le job et si y'a plus de monde aux concerts tant mieux, faut bien que ça mange un musicien. Dans un an j'irai le voir à Montpellier et je porterai bien un t-shirt de Tiéfaine bandé ;-)
Et pour le moment ma préférée de l'album c'est...Angélus, la première sortie et tant décriée ici ou là !
Écrit par : minitorus | 30/11/2014
Moi , j'aime bien les ohohohoh sur la fin de lubies sentimentales.
Et dans l'ensemble, je trouve les transitions entre les chansons très réussies avec pas mal d'idées nouvelles et une certaine fraîcheur. Bon boulot de son fils.
Par contre, au début de "en remontant le fleuve", mon CD doit être abimé car ça grésille comme une vieille galette d'avant quand on avait pas changé le diamant faute d'argent.
Écrit par : rené force 4 | 30/11/2014
... Pour moi une chanson, un musique cela doit entrer en résonnance avec mon moi unifié, ce qui peut m'inciter à en lire éventuellement les paroles.
... " Ce se coinçoit bien bien s'ennonce bien et vice & versa " ce dernier album sans titre et autre chose que ce la en dièse ou en bémol.
... Hubert serait-il réellement apaisé ?... , moi je l'ai toujours été, sthénique seulement si les circonstances m'y obligent, pour mon homéostasie :-)
p.s : les TOC et la solitude forcée est d'un autre registre
Conclusion : cet album ne résonne pas en moi pour un quelque pathos alors il n'existe pas en raccourci toutefois car j'ai de l'empathie et un peu plus pour Hubert !...
Bonne journée à tous ;-)
Écrit par : Le Doc. | 01/12/2014
, mon 3 ème livre vous expliquera mieux toutes mes raisons et parfois mes déraisons dans le regard simpliste du béotien neuronal !...
Écrit par : Le Doc. | 01/12/2014
@rené force 4: si t'aimes bien les oh oh oh oh, ben prends toi un bon panaché, mets une version live de la fille du coupeur de joins et savoure! force4, ca dessoiffe comme on disait dans les années 80!
lol
A.
Écrit par : toine | 01/12/2014
@koamae: c'est vrai qu'un album entier avec nataf serait intéressant! ce dernier était à la gratte lors de sa derniere tournée non? en tous cas, il était du concert de Bercy! Bercy ou je m'étais juré pourtant de plus refoutre les pieds apres les cure et ntm tant cette salle est mal sonorisée, faite pour le tennis ou le jumping mais pas pour les concerts hélas!!
en plus, n'oublions pas que la bande à nataf, les innocents, avait écrit en 1992 je crois, l'excellent fou à lier, peut etre le meilleur album Français des 30 dernieres années avec the no comprendo des rita!
A.
Écrit par : toine | 01/12/2014
Ce n'est pas le meilleur album de Thiéfaine. Il y a au moins cinq ou six albums qui sont au-dessus, peut-être plus, mais sur 17, c'est pas mal.
Mauvais choix de single, Angélus a parfois tendance à me filer le bourdon si je ne l'écoute pas comme une petite légèreté, les arrangements ont l'air de gimmicks samplés par un mauvais DJ.
Je n'arrive pas à écouter "retour à Célingrad" autrement que comme un patchwork de néologismes céliniens.
"Père et Fils" n'a pas le niveau de la version Taratata avec Cocoon (manque Morgane Imbeaud et l'adaptation sent le vite fait et/ou la volonté de retranscrire littéralement le texte).
"Mytilène Island" n'est pas si mauvaise que ça, mais elle tranche trop avec le reste et surtout elle est victime des poids lourds de l'album que sont "en remontant le fleuve", "stratégie de l'inespoir" (à propos, dans cette chanson, les dieux sont de nouveau jaloux), "lubies sentimentales" (je n'apprécie pas Cali, mais force est d'admettre qu'il est bon compositeur), "fenêtre sur désert", "résilience zéro" et "karaganda" (chanson inactuelle mais n'étant pas historien, où Thiéfaine peut-il sublimer sa culture historique si ce n'est pas dans une chanson).
Reste "Amour désaffecté", sympathique mais sans plus, "toboggan" admirable et "médiocratie" (une redite de "lobotomie sporting club" en moins bien, mais sympathique au mieux).
Écrit par : Mickaël | 01/12/2014
@ Toine
J'ai plus du tout envie de réécouter La fille, ni Lorelei, ni narcisse, ni tous ces vieux trucs . En concert, c'est généralement à ce moment que je vais vider la nouille et prendre une F4 au comptoir.
Je souhaite une tournée où il n'y aurait que des chansons des trois derniers albums pour que mon Bébert me surprenne une dernière fois.
Écrit par : rené force 4 | 01/12/2014
J'apprécie vraiment votre blog , je me permet donc de mettre un lien vers le mien , je suis serrurier paris http://serrurierparis-infos.fr/serrurier-a-paris/
Écrit par : invité | 02/12/2014
Moi j'suis plombier et je rafraichis les serrures des filles du coupeur de joints !
Écrit par : le plombier | 02/12/2014
@force 4: tes attentes sont toutes légitimes et respectables René! quand on aime un artiste, on aimerait toujours l'aider à concocter la play list pour les concerts mais suis pas certain que les tournées (de force 4?) des lors présentent le même intérêt!
moi je ne comprends pas ca! il convient de respecter le public qui a payé sa place et le respect commence par lui donner ce qu'il attend!
radiohead ne joue plus creap en concert et beck ne fait plus looser non plus! et bien moi, quand je les ai vu sur scène, je me suis un peu demandé si ces artistes respectaient leur public!
imagine, tu vas voir Jimmy Hendrix qui sur scene dit "ah ce soir j'ai laissé ma guitare au vestiaire, je vais vous jouer de la harpe", alors ptet c'est sa face cachée et que tu rentres dans son intimité mais moi je le dis comme je le pense, Hendrix à l'harmonica ou la harpe, je m'en branle!
de meme si hubert ne fait ni Lorelei ni la fille ni les dingues ni je t'en remets au vent, je vais me sentir lésé, frustré limite volé!
je souhaite que les artistes n'oublient pas qu'un concert est avant tout un phénomène de masse pour que la communion se noue avec le public et les artistes qui ne sont pas au rdv des fans risquent la désertion de leur tournée!
rappelez vous messieurs les artistes qu'il convient de faire plaisir à votre public avant de vous faire plaisir à vous memes, ce qui laisse la place aux surprises durant un concert! si l'artiste peut se permettre de dérouter un peu son audience, il ne peut pas selon moi être complètement à coté des attentes des fans!
@tous les artisans des forums: hft cherche un plombier pour la fille du coupeur de joints, pas un serrurier! lol
A.
Écrit par : toine | 02/12/2014
ca me fait mal de dire ca, et encore plus mal de l'écrire, mais cette stratégie de l'inespoir porte bien son nom!
je parlais précédemment de l'album du déclin, et bien désormais j'ose le dire, il s'agit de l'album du fond! et les voix qui m'entourent, les votres, qui supportent sans broncher cette stratégie diminuent certes ma peine sans toutefois hélas l'atténuer complètement! oui ptet c'est vous qui etes dans le vrai, probablement même, je me raccroche à cela d'ailleurs, mais ptet aussi que pour hubert votre regard sera toujours celui de chimène!
vraiment c'est pas la provoc et ca me fait chier mais "j'ai mal à mon thiéfaine"!
les textes déjà, aucun ne trouve grace à mes yeux! mais aucun quoi!
quand c'est pas déjà entendu, c'est pompeux et prétentieux, et quand c'est pas prétentieux c'est bancal!
l'adaptation de father & son est pathétique et une phrase sur deux, il manque une syllabe pour faire le compte et que l'ensemble soit crédible! tout le monde a l'air de trouver ca normal en plus!
en remontant le fleuve est d'un ennui sans nom et mediocratie n'est ni plus ni moins qu'un copier coller des textes précédents!
hft avait toujours pris soin de nous éviter les clichés et bien avec mytilene island, il rattrape le temps perdu! en écoutant ce morceau, je me revoie attendre le film pseudo érotico de m6 du dimanche soir quand j'avais 14 ans! beurk, envisager l'amour féminin avec aussi peu de sensibilité me dégoutte à m'en mettre la gerbe! clichés en veux tu en voilà, mais qu'est ce qui t'arrive hubert de chanter ca! tous les lieux communs de la sexualité de sex shop sont là, la libertine, la piscine, les levres qui tremblent, les soutifs en soie, la peau satinée, les lesbiennes qui ignorent le mâle, mais merde les filles révoltez vous face à aussi peu de sensualité! moi je ne saurai me résoudre à écouter du thiefaine en pensant à "joy sous les tropiques!"
bon et j'ai gardé le meilleur pour la fin, c'est Karaganda! cette chanson, c'est comme tirer sur une ambulance ou gifler ben laden une fois menotté et inoffensif! c'est bon, on le sait que c'est pourri le goulag! en plus, le ton de la chanson est vaniteux! réécoutez jean pax méfret et son véronika, au moins c'est bien écrit et surtout moins pompeux et c'est pas plus à droite!
bon et puis, j'en ai entendu parler nulle part mais hubert chante faux quoi! son décrochage vers les graves en fin de phrase est habituel certes, mais il faut veiller à ne pas en abuser et si le décrochage est vers les aigus, au secours! tous les morceaux sont faux avec une palme pour en remontant le fleuve! c'est mes oreilles ou quoi? non vraiment j'aimerai que la raison de ce désamour soit de mon fait et pas de celui d'hubert!
Mais bon, j'ai un peu l'impression d'avoir été pris pour un couillon sur ce coup là! bon j'écrirai plus sur cet album, j'ai donné mon ressenti et je vais arrêter de vous saouler! pas clair non plus que je sois de la tournée, j'ai pourtant raté aucun concert de hft sur paname depuis 95 au zénith! finalement, on se demande si angélus n'est pas le seul morceau potable de cet opus, mais bon c'est le morceau choisi pour sortir en premier, donc tout se recoupe, it makes sense!
Pourtant, je demandais qu'à m'enflammer pour ce nouvel album mais l'objectivité prévaut sur ma passion de fan!
vous savez quoi ?
ca me donne envie de composer le numéro d'urgence d'un serrurier un album pareil! lol
A.
Écrit par : toine | 02/12/2014
Angelus serai extrait de l'album inédit : Itinéraire d'un Naufragé
Écrit par : Jonath | 02/12/2014
Bonjour,
En relisant :
Le fou a chanté 17 fois
Les yeux croisés sur son perchoir
Une vérité au bout des doigts
Une lampe entre les mâchoires
la photo du live "homo plebis ultimae tour" m'est tout de suite apparue.
Pour ne parler que de l'artiste, HFT est un des rares artistes (avec quelques autres heureusement...) qui chantent sans avoir pour but unique de "divertir".
Bises
Écrit par : Nora | 02/12/2014
@ 1 connu de R4 :
Cet fin d'après-midi une personne m'a cité la phrase d'une "" fan* "" d'HFT qui est pleine de sens à double sens ( le sens du commentaire pour la "" fan* "" et le sens pour HFT ) , je cite donc cette phrase que l'on m'a dite par personne interposée :
" , Hubert ne met plus de mots sur nos maux .. ".
, j'espère ne pas la trahir car j'ai beaucoup d'estime pour elle* !...
* à toi : j'ai reposté ici ta phrase pour t'éviter la relecture de tous les posts ;-)
1 connu de R4 = It's me :-)
Écrit par : Le Doc. | 03/12/2014
En fait la vierge tombée des cieux c’est un peu la fille du coupeur de joints repentie !…
Écrit par : Le Doc. | 04/12/2014
At toine: Cela m'attriste bcp
At cabaret: Beau ressenti Kat, merci
At autre:
Pour ma part, la boucle se boucle
Le cycle se termine...
Bienvenue à la relève,
et MERCI cousin Hub pour ce Last One...
qui tel le bon vin
à chaque écoute, se bonifie
qui pas comme les malins
à notre déroute se multiplient
...
Nvb
PS: Tu as raison, Katell, de ne pas l'aimer...
la 9.
Le message est si limpide, au delà des rapides
Écrit par : neverbeen | 04/12/2014
"Avant, c'était +cherche futur+ (en référence à son album +Soleil cherche futur+ en 1982). J'étais considéré comme un avant-gardiste. Aujourd'hui, le futur se rétrécit. Je n'ose plus trop regarder vers le futur, mais j'ai beaucoup de souvenirs et d'images derrière moi et je trouve intéressant d'aller vers ce qui disparaît pour faire comme un petit musée".
Je pense qu'il a tout dit dans cette interview (francetvinfo)!
D'autres artistes interviennent sur son disque; il s'est ouvert à leurs propositions.
Je trouve touchant qu'il donne la possibilité à son fils de s'exprimer à ses côtés; tant de parents ignorent ou méprisent ce que font leurs enfants.
Les paroles sont toujours aussi belles.
Je pense qu'il aurait pu 'écorcher' encore un peu plus les médias...
Son indignation sourd sous les mots; il ne "crache" plus son indignation comme avant (j'adore le ton de "exercice de simple provocation"). Je pense que c'est cette "trempe"-là qui plaît en hft et qui nous manque peut-être ces dernières années...
Comme disait Ségolène en d'autres temps: "il nous faut garder notre force d'indignation"
Serait-ce l'album de la transmission et du retour sur soi, nécessaire à l'artiste?
Écrit par : Nora | 05/12/2014
Bonjour,
Avant de livrer ma chronique de l'album je sollicite déjà votre bienveillante indulgence.
Effectivement je me suis imposé dans la mesure du possible un repli total sur "stratégie de l'inespoir" afin que mes impressions soient immaculées de toutes
influences...du coup je réalise que des doublons avec des appréciations déjà livrées ça et là risquent de se révéler !....Alors d'avance pardon !
Et maintenant entrons dans le vif du sujet ...autant "Suppléments de mensonge" regorgeaient de joyaux ("petit matin..." infinitives voiles" "les ombres du soir"...)
piquetant notre écoute d'une lumineuse trainée de plaisir,autant "stratégie de l'inespoir" dégage une cohésion d'ensemble éradiquant toute hiérarchisation de chanson.
Dans ce disque,se consument les restes d'une tempete ancienne avec toujours en filigrane cette ironie latente toujours nourrie de ce paravent de pudeur immédiatement reconnaissable du "style Thiéfaine"...Et pour se consumer il a bien fallu que ces restes aient été un jour enflammés, ce qui nous renvoie souvent (et explique aussi peut-être) cette stérile nostalgie d'albums certes grandioses mais peut-être (trop) idéalisés ("soleil cherche futur" " dernières balises...").
Pour ce 17e disque la verve et la plume de Thiéfaine ne se démentent pas...je suis enthousiasmé et admiratif par sa façon d'aborder l'homosexualité féminine en évitant l'écueil de la vulgarité et des clichés communs ("Mytilène Island),je suis touché par ce "toboggan" qui me conduit à inespérer, et embarqué par cette remontée de fleuve aux rives enchanteresses ...surtout je suis rassuré car décidément Thiéfaine confirme cette exigence que je salue de ne pas nous gratifier d'un nouvel album identique au précédent...l'art consensuel n'est pas de l'art,le véritable art doit déranger et provoquer et c'est là où HFT demeure si singulier au niveau de la chanson.
J'attribue à chaque écoute de cet album la vertu contagieuse d'un amour des belles lettres toujours renouvelé...Seuls me manquent quelques chansons plus rythmées bien que "retour à Célingrad" constitue une "espiégle" accélération collant bien avec le style enfiévré de l'auteur du "voyage au bout de la nuit".
Ce disque marque aussi je trouve une plus grande mise en valeur de la voix de Hubert,dèjà remarqué sur "angelus" et donc bien confirmée tout au long de cette "stratégie de l'inespoir"...
Enfin outre la participation du fiston j'étais content (de façon puérile mais content quand meme) du remerciement adressé à Claude Mairet.
Bonnes écoutes
Amicalement
Écrit par : alfana | 05/12/2014
@ René Force 4 (ça faisait longtemps, une décennie peut-être même..:).) : idem. Le meilleur depuis Déflo 13. La voix est absolument fantastique sur tout l'album, rien que pour ça, je dis bravo....
Écrit par : Arabesque | 06/12/2014
@Arabesque:
Comme les vieux cerfs qui ressortent du bois en période de rut, je sors de mon cabanon quand Hub nous gratifie d'un nouvel opus qui éclaircit notre ennui et nous force à la réflexion.
Pas de date de tournée dans le sud- est pour l'instant... j'attends.
@1 connu de R4: je t'ai reconnu aussi et j'ai toujours grand plaisir à te lire.
Écrit par : René force 4 | 06/12/2014
@ René force 4 : si, dans le Sud-Est il y a Grenoble, Lyon, Montpellier et Valence !
Écrit par : HFTforEver | 06/12/2014
@alfana
je suis plutôt d'accord avec votre analyse...
"autant "Suppléments de mensonge" regorgeaient de joyaux ("petit matin..." infinitives voiles" "les ombres du soir"...) piquetant notre écoute d'une lumineuse traînée de plaisir, autant "stratégie de l'inespoir" dégage une cohésion d'ensemble éradiquant toute hiérarchisation de chanson."
Je suis d'accord. Il y avait de purs joyaux dans "supplément de mensonge" qui se détachaient, et je sens hft pagayer dans des remous de noirceur presque tout au long de ce nouvel album, à contre-courant... On ne le sent pas aller vers la lumière, même s'il transmet le flambeau à son fils et quelques conseils tendres de père.
J'ai cru lire dans une interview (ses paroles ou celles du journaliste?) que la scène était sa seule vie sociale... Alors là, je dis stop Hubert! Retourne à la vie, aux gens, aux errances, aux ivresses réelles... Déambule dans les rues, toi qui as toujours aimé observer la rue, les gens, le bitume et sa poétique pollution...
Le repli sur soi te ferait-il sombrer dans une mélancolie profonde, digne des grands "romantiques"?
Docteur Hubert et Mister Félix doivent cohabiter à nouveau!
Trêve de (semi-) plaisanterie, il y a de belles harmonies dans cet album.
Et je concède à toine que parfois hft chante un peu trop bas (notamment sur "en remontant le fleuve"); c'est vrai qu'au début c'est un effet qui semble recherché, maîtrisé, artistiquement pertinent, mais qui chatouille un peu l'oreille au fil de la chanson;
bon Hubert, on t'attend sur les routes, les scènes, les arrière-scène, ris, chante, et partage!
Écrit par : Nora | 07/12/2014
Chaque Homme dans sa nuit va vers sa lumière !...
Écrit par : Le Doc. | 07/12/2014
@ Nora :
'Chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière'
Victor Hugo
Écrit par : HFTforEver | 07/12/2014
Doc, arrête de me piquer mes citations par télépathie ;-)
Écrit par : HFTforEver | 07/12/2014
Merci à HFTforEver ma Dora, et de nora à Dora c'est une question de friture sur ma ligne d'écoute !...
Écrit par : Le Doc. | 07/12/2014
Tu tapes plus vite que ton ombre ;-)
Écrit par : HFTforEver | 07/12/2014
Chaque homme dans sa nuit s’en va vers sa lumière.
La seconde âme en nous se greffe à la première ;
Toujours la même tige avec une autre fleur.
( Victor Hugo )
, et le Doc rêve d'un bouquet final style feux d'artifice du 14 juillet ;-) à toutes
Écrit par : Le Doc. | 07/12/2014
# 2 ème écoute après écoute de 3 avocates d'HFT dont ma fille ( lecture du texte à l'oreille x2 seule ) :
Écrit par : Le Doc. | 10/12/2014
http://foxysback.hautetfort.com/archive/2014/12/06/le-fou-chant-xvii-5505179.html#c8206496
copier/coller du lien car l'entièreté du texte ne passait pas ?...
Écrit par : Le Doc. | 10/12/2014
Parfois la lumière tarde à venir... ;-)
Écrit par : Nora | 12/12/2014
Nul n'est de plus aveugle que celle ou celui qui ne veut pas voir :-) , ou revoir ma Normandie ..
-------------------
, moi j'dis ça .. moi je n'dis pas rien ..
n.b : spéciale dédicace à Antoine ;-)
Écrit par : Le Doc. | 12/12/2014
dédicace bizarre autant qu'étrange comme disait gotlib dans les dingodossiers mon docky des bois!
A.
Écrit par : toine | 15/12/2014
Bonsoir,
Si vous avez l'occasion d'écouter la version album de "howl" de Patti Smith, vous trouverez peut-être une affinité avec l'introduction de la chanson "en remontant le fleuve"...
Écrit par : Nora | 16/12/2014
Les commentaires sont fermés.