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17/11/2019

La tension monte...

"Chacun se tient en vie selon ses moyens". Anne PAULY

 

Bon ben, oui, clairement, la tension monte. Il y a comme une étincelle qui flotte dans les airs et qu'un rien suffirait à embraser. Tiens, je suis à peu près certaine que vous êtes comme moi et que le ou les concerts à venir (qui a la chance d'assister aux deux, d'ailleurs ?) vous mettent un peu, beaucoup, passionnément, dans tous vos états. De mon côté, j'ai encore du mal à y croire, et je m'efforce de chasser de mon esprit peu lumineux les scénarios catastrophe que j'excelle à échafauder. Je vous en livre quelques-uns : je vais tomber malade pile dans la nuit de vendredi à samedi (je me bourre de vitamines C, de probiotiques, d'oranges pressées : prière de ne pas rire) ; samedi matin, il y aura une telle couche de neige ou de verglas sur le sol lorrain que je ne pourrai pas rejoindre la gare de Metz (la météo annonce un redoux pluvieux, mais peut-on croire les prévisions ?) ; la SNCF va se mettre en grève à partir de jeudi et condamner tous les trains Metz-Paris pour au moins une semaine (j'ai calculé : je pourrai toujours prendre ma voiture, sauf en cas de neige ou de verglas. En partant aux aurores, c'est jouable, mais une bonne partie du beau programme prévu avant le concert tombe à l'eau. Zut, alors qu'il est si alléchant ! Et pour peu que les gilets jaunes s'en mêlent, je suis condamnée à errer sempiternellement, la mort dans l'âme, sur quelque cauchemardesque rond-point de province). Que montrent ces trouilles inopinées que la raison déserte ? Que je suis une fan un peu cloche ? Peut-être. Dans ce cas, j'assume pleinement, parce que je considère que sans passion, la vie serait une erreur. Pour en revenir à cette notion de fan pathétique : tout dépend de quel point de vue on se place. De même qu'on est toujours le con ou le vieux de quelqu'un, on est sûrement toujours le pathétique de quelqu'un, celui dont les marottes demeurent incompréhensibles aux yeux de bien d'autres. Et alors, où est le problème ? Personnellement, je ne vois pas pourquoi une existence serait plus pathétique ou moins pathétique qu'une autre. Ne le sont-elles pas toutes au bout du compte ? N'est-ce pas un peu cela que nous dit Hubert dans bon nombre de ses chansons ? Tenez, prenez Errer humanum est, par exemple. Ces foutues errances qui nous trimbalent d'un point de la planète à l'autre et qui finissent par nous aplatir comme « de vieilles pizzas lâchées d'un soyouz en détresse », ne sont-elles pas une somptueuse, mais triste, ô combien triste métaphore de nos vies, toutes vouées au pathétique ? Il me semble que l'on peut faire une lecture quasi métaphysique de bien des chansons d'Hubert. Je ne dis pas que j'ai raison, je crois d'ailleurs que la grande chance que nous donne cette œuvre, c'est de ne jamais s'offrir d'un seul bloc immuable, avec tous les codes fournis de surcroît. Non, c'est bien plus complexe que cela. Des codes, il n'y en a pas. Des interprétations possibles : une pléthore. Chacun se fera la sienne en fonction de son vécu, de son histoire, de sa sensibilité. D'autres passeront leur chemin en disant que c'est trop sombre pour eux, trop labyrinthique, trop délirant. Et on ne leur en voudra pas, j'espère, parce que cette œuvre, entre mille autres choses, nous aura appris, j'espère encore, la tolérance. Bref...

 

Depuis quelques jours, j'ai fermé tous les accès à Facebook. Dans la mesure du possible, car chassez ce machin-là, il revient au galop, et j'ai quand même laissé venir à moi, à propos de l'Olympia, une ou deux infos que j'aurais aimé ne pas connaître au préalable. Préservez-vous bien, les amis, jusqu'à vendredi ou samedi, car à mon avis les surprises qu'Hubert nous réserve méritent de rester dans leurs limbes fantomatiques jusqu'au bouquet final. Elles vont décoiffer, je crois ! Bon, normalement, si tout va bien, si aucun obstacle ne se met en travers de ma route d'ici là : à samedi ! Et à ceux qui ne seront pas de la fête, je promets (si tout va bien, si aucun obstacle, etc.) un compte rendu aussi pointilleux que possible.