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08/05/2006

Tout a commencé à ... 22h43!

Tout à l’heure, j’ai repensé à l’interview de Thiéfaine, parue dans Chorus hiver 1998/99. J’ai jeté un coup d’œil à ma montre : 22h43. Plutôt une bonne heure pour aller faire un saut sur mon blog ! Pourquoi cette interview ? Parce que Thiéfaine y parle des auteurs qui ont compté pour lui. Il évoque, entre autres, Benjamin Péret. Et là, je me suis dit : « Tiens, je ne connais que très vaguement ce poète, je n’ai lu de lui (honte à moi) que les deux textes qui se trouvent dans mon précieux Grand livre de la poésie française ». Alors voilà, j’ai décidé, vers les 22h46, de me munir de mon fameux et précieux … Grand livre de la poésie française (Marcel Jullian, Editions Fixot, 1988) et de vous toucher deux mots du père Péret ! Vers les 23h15, tout était bouclé, j’étais contente. Sauf qu’à 23h16, peut-être, tout a planté, une fois de plus, et c’en était fait de ma note sur Benjamin Péret ! Il est à présent 23h29, et je recommence tout depuis le début. Sur Word, cette fois ! Parce qu’il y en a marre du blog qui me laisse en rade au beau milieu de tout !!

 

Benjamin Péret est né à Rezé (Loire-Atlantique) en 1899. Sa rencontre avec André Breton décide de sa vie : il va consacrer toute son existence au mouvement surréaliste. Directeur de la revue La Révolution surréaliste de décembre 1924 à juillet 1925, il publie ses premiers recueils à la même époque. En 1931, il fait un séjour au Brésil, d’où il sera expulsé pour activités subversives. En 1936, il rejoint Barcelone et s’engage aux côtés des Républicains dans la guerre contre le fascisme, et en 1940 il est arrêté pour « activités révolutionnaires ». Il ne doit son salut qu’à la débâcle, s’évade de la prison de Rennes et part pour le Mexique. Il n’en reviendra qu’à la fin de la guerre. Il meurt en 1959, après une vie difficile, que son intransigeance politique a vouée à la misère et au dénuement.

 

Voici un poème de Benjamin Péret :

 

LES JEUNES FILLES TORTUREES

Près d’une maison de soleil et de cheveux blancs

une forêt se découvre des facultés de tendresse

et un esprit sceptique

 

Où est le voyageur demande-t-elle

 

Le voyageur forêt se demande de quoi demain sera fait

Il est malade et nu

Il demande des pastilles et on lui apporte des herbes folles

Il est célèbre comme la mécanique

Il demande son chien

et c’est un assassin qui vient venger une offense

 

La main de l’un est sur l’épaule de l’autre

 

C’est ici qu’intervient l’angoisse une très belle femme en manteau de vison

 

Est-elle nue sous son manteau

Est-elle belle sous son manteau

Est-elle voluptueuse sous son manteau

Oui oui oui et oui

Elle est tout ce que vous voudrez

elle est le plaisir tout le plaisir l’unique plaisir

celui que les enfants attendent au bord de la forêt

celui que la forêt attend auprès de la maison

 

L’ennui (cette fois, c’est moi qui parle, le poème est fini !), c’est que lorsque je passe par Word pour écrire mes notes et que je les fais basculer ensuite sur le blog, cela sort tout merdique, alors que j’avais pourtant bien respecté le nombre de lignes entre deux strophes, etc. Je sens que je vais encore m’énerver, tout à l’heure, en voyant le résultat !

Revenons à l’interview parue dans Chorus. Thiéfaine y évoque de nombreux auteurs, dont Romain Gary (ah, l’immense, le merveilleux, le grandiose Romain Gary !), Céline (ah, l’écriture complètement foutraque de Céline !), Lamartine, Musset, Hugo, Baudelaire, Lautréamont, Crumley (à découvrir en ce qui me concerne), Jim Harrison (même remarque que pour le précédent). Les Allemands ne sont pas laissés sur le carreau (impossible, de toute façon, la littérature allemande est d’une telle richesse !) : Hölderlin, bien sûr, Heinrich Heine, Goethe, Nietzsche.

Toujours dans la même interview, Thiéfaine évoque « l’âme allemande » et le « Sturm und Drang ». D’ailleurs, vous aurez tous constaté qu’il reparle du « Sturm und Drang » dans « Confessions d’un never been » ! Je pourrai faire une note sur ce mouvement littéraire. La littérature allemande (et germanophone en général, pas d’injustice !), c’est mon dada, alors tout le plaisir sera pour moi !

Cette fois, « il est minuit sur ma fréquence » et j’ai mal au « blogule » !!!!

 

Commentaires

Cette fois, le poème est sorti tout bien comme il faut! Les espaces ont été respectés, tout y est! Alors je ne me suis pas énervée du tout, contrairement aux prévisions, et je vais pouvoir aller dormir du sommeil du juste, avec le sentiment du devoir accompli! Youpi!

Écrit par : Katell | 08/05/2006

C'est vrai et c'est rageant de voir son travail "partir en fumé"
Et courage pour tant de plaisirs de se raconter dans une société ouverte à l'esprit de révolte et d'amour.
de la poésie et plus.
Emile Michel

Écrit par : MICHEL | 08/05/2006

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