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05/06/2006

Des adieux ... / ...

dans les carnets intimes du messager des runes

l’écriture est en transe et clignote à la une

des mystères / des amants et de leurs infortunes

des adieux … / …

et des mains maladroites et moites au soir trop chaud

raturent les fantaisies de Schumann au piano

les cris des martinets sur les toits de Soho

des adieux … / …

et les noires sentinelles drapées dans leurs guérites

n’ont plus besoin d’antennes-paraboles-satellites

pour capter le chagrin à son extrême limite

des adieux … / …

 

après de vagues lueurs / d’ultimes prolongations

on repart à genoux, le cœur sous perfusion

au bord de la faillite mentale mais sans passion

des adieux … / …

déjà le vieux veilleur mélancolique nous guette

annonçant des avis d’orage et de tempête

mais bientôt le silence nous fait mal à la tête

des adieux … / …

mais on finit toujours par noyer son cafard

dans un taxi-dancing ou dans un topless-bar

on finit toujours sur l’éternel quai de gare

des adieux … / …

 

Paroles et musique : Hubert-Félix THIEFAINE

 

Quelques remarques à propos de cette chanson :

*Une erreur s’est glissée dans le livret du CD. Le nom du compositeur allemand dont il est question ici (Robert Schumann, 1810-1856) s’écrit bel et bien avec deux « n ». Dans le livret, il n’y en a qu’un.

*Autre chose : ce texte mélancolique me fait penser à ces mots de José Cabanis :

« On ne devrait jamais se quitter. Ce silence qui succède à tant de jours vécus ensemble, ne plus rien savoir l’un de l’autre, passer de l’extrême intimité et des caresses les plus abandonnées à cette absence, je vois dans cette séparation acceptée plus qu’une préfiguration, qu’une image de la mort : c’est la mort elle-même, qui commence. (…) Qui peut dire d’ailleurs le mal que de telles séparations nous ont fait, et de combien notre vie s’en est trouvée abrégée ».

*Tiens, Guillaume Apollinaire a écrit une série de poèmes qu’il a intitulée « Le guetteur mélancolique »…

*« On finit toujours sur l’éternel quai de gare »… « On reste là sur le quai on attend ». Décidément, les quais de gare !

Commentaires

P.S. : Quelqu'un peut-il m'expliquer ce que veulent dire les signes de ponctuation ... / ... dans cette chanson?!

Écrit par : Katell | 05/06/2006

Je pense qu'Hubert lui-même serait apte à nous l'expliquer ;-).

petit-jour

Écrit par : petit-jour | 06/06/2006

En fait, moi, si je puis émettre une petite idée certainement sans intérêt, je trouve que ... / ..., cela pourrait vouloir dire, de façon imagée : une rencontre, paf, des adieux, une rencontre, et ainsi de suite... Je ne suis pas très claire, mais ce n'est pas grave! La barre / m'évoque une certaine brutalité!

Écrit par : Katell | 06/06/2006

Ou alors est-ce le contraire? Des adieux, une rencontre, des adieux?!! Je débloque!

Écrit par : Katell | 06/06/2006

@@@ ON NE DEVRAIT JAMAIS SE QUITTER @@@

- De mon ressenti : " c'est dans le silence de l'absence que l'on peut véritablement renconter l'autre et ainsi se retrouver, car l'autre n'est qu'un nous-même !...

- Maintes fois j'ai failli me quitter mais je pense que je vais continuer à m'accompagner car ce n'est qu'un .../...

Le Doc

Écrit par : Le Doc | 06/06/2006

1) .../... est une note d'espoir

2) .../... : ou des adieux pour un au-revoir

3) Seule la denière page de notre vie n'aura pas besoin de ce symbole qui veut dire tourner la page pour écrire une autre page !...

3) .../... est une note d'esoir !...

Le Doc

.../...


Le Doc

Écrit par : Le Doc | 06/06/2006

Milles excuses : ESPOIR !...

Le Doc

Écrit par : Le Doc | 06/06/2006

Très belles interprétations, Doc! J'ai adoré! Au fait, le concert de samedi, comment était-ce?

Écrit par : Katell | 06/06/2006

Les commentaires sont fermés.