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22/07/2006

Malcolm Lowry : suite et fin

Voici quelques extraits du roman Au-dessous du volcan, que j'ai terminé avant-hier :

 

"Mais trois nuits blanches plus tard une éternité de vie avait passé".

 

"Enfin! La guerre, sauf qu'elle était mauvaise, ne lui inspirait que peu d'émotions. L'un ou l'autre camp gagnerait. Et dans les deux cas la vie serait dure. Quoique si les Alliés perdaient elle serait plus dure. Et dans les deux cas l'on poursuivrait sa bataille à soi".

 

"la cathédrale en éternelle navigation sur les nues" (c'est beau, ça, non?!).

 

"Je me demande si c'est parce que ce soir mon âme est vraiment morte que j'éprouve pour l'instant quelque chose comme la paix".

 

"L'avenir paraissait horrible, avec la vie au bout".

 

La postface de Max-Pol Fouchet est très belle. En voici encore quelques extraits :

 

"Ah, c'est le silence, plutôt, qui devrait suivre. On éprouve de la gêne à parler après ce livre, un tel livre".

 

"Si la vie est impossible sans l'amour, et si nous n'aimons pas, alors nous ne vivons pas, et nous sommes dans la mort. "Le pire de tout", dit le Consul, "c'est de sentir son âme mourir" : et il ajoute : "Mes secrets sont de la tombe". Il n'est guère de page où la mort ne soit présente. L'action du livre tient en un seul jour : le Jour des Morts. Voici des meneurs de deuil, des funérailles, des coutumes funéraires, un cadavre expédié par train; voici l'indien mort, des chiens morts, et Yvonne eut un enfant, et il est mort; des fantômes errent dans le casino de la Selva, telle cantina s'appelle "la Sépultura"... On entend les chocs sourds d'un bombardement, d'un exercice de tir; le palais de Maximilien, tout ruines, est un palais funèbre".

 

"Il y a, chez le Consul, une soif infongible. Non d'alcool. Mais d'ontique, de statique, d'être. L'alcool, pour lui, n'est pas vice : il est le moyen d'une connaissance. Par l'alcool, il espère sortir de lui-même, sortir d'une temporalité dirigée par le péché préalable, sortir de l'historicité et de la conscience historicienne. Par l'alcool, il voit, il se fait voyant, dans l'acception rimbaldienne du terme. Ne voit-on pas, à lire nos grands contemporains, que la volonté de puissance a cédé à une volonté d'extase? Rarement l'extase fut plus héroïquement poursuivie que par le Consul Geoffrey Firmin. On mesure donc le contresens qui consisterait à tenir ce livre pour un témoignage, ou un roman "sur" l'alcool, - quand il s'agit d'un livre mystique".  

Commentaires

alors ça y est, tu as fini ce livre. et finalement, est-ce qu'il était à la hauteur de tes espérances?

Écrit par : severine | 24/07/2006

Disons que ce livre est surprenant... Il y a des passages d'une grande beauté, notamment tous ceux qui concernent la maladie incurable du Consul. J'ai aimé aussi les pages qui décrivent l'immense solitude dans laquelle sont emmurés ce même Consul et Yvonne, et, somme toute, tous les personnages que l'on croise dans le roman. Mais je dois avouer aussi que j'ai déploré certaines longueurs. Pas beaucoup, mais quand même, elles étaient de taille à gâcher parfois le plaisir!

Écrit par : Katell | 24/07/2006

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