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21/10/2006

Charles Juliet encore

Oui, ce soir, encore un peu de Charles Juliet. Et, demain, promis, je reviens au sujet, avec une nouvelle note sur Histoire du soldat.

Avant Juliet, ces mots, touchants également : "La pensée que ce n'est pas moi qui ai inventé les roses m'est insupportable", Maïakovski.

 

Le texte qui va suivre est rempli d'espoir et d'une douce sérénité, je l'aime pour cela et parce que, par chance, je m'y reconnais depuis quelques années...

 

"Tu sors de la forêt. Les brouillards se sont dissipés. Tes blessures ont cicatrisé. Une force sereine t'habite. Sous ton oeil renouvelé, le monde a revêtu d'émouvantes couleurs. Tu as la conviction que tu ne connaîtras plus l'ennui, ni le dégoût, ni la haine de soi, ni l'épuisement, ni la détresse. Certes, le doute est là, mais tu n'as plus à le redouter. Car il a perdu le pouvoir de te démolir. D'arrêter ta main à l'instant où te vient le désir de prendre la plume. La parturition a duré de longues, d'interminables années, mais tu as fini par naître et pu enfin donner ton adhésion à la vie.

Depuis cette seconce naissance, tout ce à quoi tu aspirais mais qui te semblait à jamais interdit, s'est emparé de tes terres : la paix, la clarté, la confiance, la plénitude, une douceur humble et aimante. Parvenu désormais à proximité de la source, tu es apte à faire bon accueil au quotidien, à savourer l'instant, t'offrir à la rencontre. Et tu sais qu'en dépit des souffrances, des déceptions et des drames qu'elle charrie, tu sais maintenant de toutes les fibres de ton corps combien passionnante est la vie", Charles JULIET, Lambeaux.

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