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26/11/2006

La chanson française pour les nuls

Je crois que j'ai trouvé un remède à mon mal : je vais remplacer ma dépendance à Hubert par une autre dépendance! Et c'est ainsi qu'aujourd'hui, je suis retournée voir le groupe Piccolo. Le concert commençait à 16 heures, autant dire que le public ne ressemblait pas à celui de Thiéfaine! J'étais au fond de la salle et ai pu observer les réactions des uns et des autres. Je crois que le coup de la "semence dans le sexe roux", dans "L'amour est cerise" (chanson de Ferrat reprise par le groupe), a choqué quelques âmes sensibles!

Bref, une fois de plus, ce fut un très beau moment. Je vous conseille à nouveau d'aller voir Piccolo si vous en avez la possibilité! Et, éventuellement, ayez une pensée émue pour moi quand vous entendrez la chanson "Les ecchymoses", dont j'ai écrit les paroles. C'est vraiment à se pendre! Mais bon, soyez indulgents! Voilà, je me suis fait ma petite pub, comme ça, au passage! Fort heureusement, je n'écris plus de poèmes depuis des lustres!

Avant de regagner mes pénates, je suis passée dans la librairie la plus géniale du monde. Ouverte même le dimanche! Tout à coup, que vois-je? La chanson française pour les nuls. Je ne sais pas comment vous réagissez dans ces cas-là. Pour ma part, ma petite main me démange toujours, je me précipite sur la table des matières et vais voir à la lettre "T" si le loup n'y est pas! Et il y était!!! Le petit topo sur Hubert s'intitule "Hubert-Félix Thiéfaine, l'adolescence éternelle", je crois. Une large place est faite à "La fille du coupeur de joints", chanson dans laquelle se retrouveraient, en gros, tous les jeunes, car elle évoque l'interdit. Un peu dommage de réduire l'univers du cousin Hub' à un "repaire" pour tous les adolescents, réels ou attardés. Mais enfin, n'allons pas chipoter! Le fameux bouquin a le mérite de parler de Thiéfaine et de citer également l'artiste, qui dit qu'il est encore un peu un "enfant chahuteur". J'ai bien aimé sa définition du vieillissement : "Vieillir, c'est garder toutes les étapes de sa vie en soi". J'espère ne pas déformer ses propos. Hubert en porte-parole de la jeunesse, voilà qui me ramène à la question que posait dernièrement 655321 sur ce blog et qui est malheureusement passée à la trappe. Voudrait-il bien la reposer? Je ne me souviens plus des termes exacts. Je pourrais, bien sûr, la retrouver dans les différents commentaires postés ici, mais j'ai décidé de le fliquer et de voir un peu à quelle fréquence il vient ici!!!!!

Et n'en oublions pas pour autant la pensée du jour :

"cette vieille

et toujours lancinante question

du pourquoi ici, moi, pourquoi?"

Guy GOFFETTE

Commentaires

Y'a un groupe pour lequel tu as écrit les paroles d'une chanson ??? Et en plus ils la chantent sur scène et tout et tout ??? Ben dis donc, v'la que je connais du beau monde moi maintenant, presque des stars, au moins des artistes...
Et moi qui ne suis rien, qui suis si petite et nullisime... oinnnn, snifff...
J'aurais voulu être un artisssssssssssssste, pour pouvoir faire mon numérooooooooooooooooooo, quand l'avion se pose sur la pissssssssssssssssssssssste, à Rotterdam ou à Riooooooooooooooooooo................

Écrit par : Tommie | 26/11/2006

Ne dis pas ça car moi, à Paris, j'ai fait la connaissance d'une Tommie qui n'était pas nulle du tout!

Écrit par : Sam | 26/11/2006

Coucou Tommie,

Ton commentaire m'a fait bien rire! Non, mais, tu sais, le texte en question est loin d'être folichon, c'est juste un truc que j'ai écrit comme ça, une nuit d'insomnie. Et je pleurniche là-dedans, quelque chose de maison! J'ai presque honte!

Écrit par : Katell | 26/11/2006

Tiens, j'ai une idée : je t'enverrai ce texte en message privé!

Écrit par : Katell | 26/11/2006

Tu me ferais cet honneur-là aussi, Katell?

Écrit par : Evadné | 26/11/2006

Bonsoir Evadné,

Je ne sais pas si on peut parler d'honneur! En tout cas, c'est fait, le texte t'attend!

Écrit par : Katell | 27/11/2006

Salut Katell, il y a quelques années avant de partir faire le tour du monde j'ai compilé un texte à base de chansons française pour exprimer mon état d'esprit du moment. N'ayant pas de dons particuliers pour l'écriture je me suis permis d'empreinter des mots à leurs auteurs et de légèrement les arrangés à ma sauce et cela donne ceci:

Salut…
J’aurais voulu être un artiste pour pouvoir faire mon numéro, j’aurais voulu être un chanteur pour pouvoir crier qui je suis, j’aurais voulu être un anarchiste pour avoir le monde à refaire. J’suis pas heureux mais j’en ai l’air, au fond je n’ai qu’un seul regret, je fais pas ce que j’aurais voulu faire.
Je voudrais pas crever avant d'avoir connu les chiens noirs du Mexique qui dorment sans rêver, les singes à cul nu dévoreurs de tropiques, les araignées d'argent au nid truffé de bulles. Je voudrais pas crever sans savoir si la lune sous son faux air de thune a un côté pointu, si le soleil est froid, si les quatre saisons ne sont vraiment que quatre. Je voudrais pas crever sans qu'on aie inventé les roses éternelles, la journée de deux heures, la mer à la montagne la montagne à la mer, la fin de la douleur, les infos en couleur, tous les enfants contents. Et tant de trucs encore qui dorment dans les crânes des géniaux ingénieurs, des jardiniers joviaux, des soucieux socialistes, des urbains urbanistes et des pensifs penseurs. Tant de choses à voir, à voir et à entendre, tant de temps à attendre, à chercher dans le noir.
Car je me sens coupable de garder mes lunettes noires de vagabond solitaire alors que la majorité de mes très chèrs compatriotes ont choisi de remettre leurs vieilles lunettes roses à travers lesquelles on peut voir les pitreries masturbatoires de la sociale en train de chanter : c’est la turlutte finale. J’me sens coupable de remettre de jour en jour l’idée de me retirer chez mes Nibelungen intimes et privés, dans la partie la plus sombre de mon inconscient afin de m’y repaître de ma haine contre la race humaine & même contre certaines espèces animales particulièrement sordides, serviles & domestiques que sont les chiens, les chevaux, les chèvres, les tamagochis & les poissons rouges.
J’ai tourné ma vie dans tous les sens pour savoir si ça avait un sens l’existence, j’ai demandé leur avis à tout un tas de gens ravis, ravis de donner leur avis sur la vie, j’ai traversé les vapeurs des jouissifs buveurs et des haschich fumeurs et je me suis dit, la vie ne vaut rien, rien, la vie ne vaut rien mais quand je verrai là-bas devant mes yeux éblouis les couleurs du soleil au petit matin là je dirai rien, rien, car rien ne vaut la vie.
Et si on te demande dis-leur d’oublier de m’attendre car là-bas c’est ailleurs, ailleurs land. Et si on te demande dis-leur j’ai travaillé de mes mains, je regarde le ciel, je vais à l’essentiel car là-bas c’est ailleurs, ailleurs land.
Hé ! Miss-terre trampoline moi, rebondis plus haut. J’ai pris une place juste au bout de mon nuage car ça me fait voir plus haut. J’viens d’essuyer l’orage et la tempête, je saute sur l’accalmie. J’me pose sur tes cils pour que tu me vois mieux peut-être pendant l’éclaircie. Quand le ciel éteint dans un cri de couleurs, j’ai plus peur du noir. Les yeux sont fait pour sentir et toucher plus que pour y voir. Hé ! Miss-terre lance un message, oh morale triste. Ces codes secrets me font tourner à l’envers, oh pessimiste. File moi de l’amour du beau, du vrai tu vois, je connais la chanson. Je vais faire danser les sirènes sur les quais et retrouver ton nom.
J’ai déjà accroché mon cœur ailleurs pourtant tu veux me faire croire que si je décrochais mon cœur d’ailleurs pour toi ça te déplairait peut-être pas.
Frangine du hasard je te vide mon sac et en confidence pas de quoi avoir le trac. Plus j’avance plus je sens les heures et les semaines filer quand l’horizon m’appelle. Toujours le départ, j’arrive de partout n’importe où je repars, plus loin d’ici, où le vent m’entraîne.
Faut dire qu’à se barrer il se fait déjà tard, où est l’idéal, c’est nulle part, cœur en attente juste d’essentielles choses. Si seulement tu savais où on en est, ouais tu te tirerais vite fait bien fait. Le temps se fait long quand on attend autre chose que de la haine. Mais on cavalait déçu de tout sous la grande ourse, quand mon vieux sac troué d’espoir me crie : hé petit gars tu vas faire le tour faudrait voir à penser au retour, si j’ai cassé le retro, j’allume plein phare l’avenir, et je regarde tout en haut si on écoute ou si on s’en fout vraiment.
Sous le ciel de ma foi fait d’étoiles je m’enroule en silence chaviré par le vent dans le rêve sidéral d’un naïf idéal.
Garder le souffle pour aller aux deux vents, du fond du gouffre jusqu’au point culminant. S’il y a des mots qu’il faut que j’efface, c’est sur les murs que seule mon ombre rase. J’ai pris le temps d’apprendre la patience, à mon allure, de prendre mes distances. Sur la route je trace, je trace.
Un monde sans couleur qu’on en oublierait l’éclat, un monde sans musique qui passerait sous silence, ça, ce serait triste. Avant de vous dire salut, peut-être qu’un nom sur une liste ou porté disparu, inconnu, reconnu, sachez que mon monde serait triste sans vous y avoir connu…
Je suis comme je suis, en tout cas je n’ai la prétention de rien, si ce n’est que vous n’aurez pas ma liberté de penser car la vie m’apporte ce que j’attend d’elle…
Bonne nouvelle?…

Écrit par : nicohiva | 27/11/2006

Eh bien! Ces différentes associations vont drôlement bien ensemble, je trouve. Très sympa d'avoir posté ce petit "medley" sur mon blog! Cela me fait un peu penser à une chanson de "La tordue" : "L'heureux mix". Tu connais peut-être. Cela commence par ces mots : "J'ai dix ans dans la gare de Nantes
Ma petite est comme l'eau
Avec le temps les passantes
Faut pas qu'je loupe mon vélo

Cet air n'est pas né d'aujourd'hui
A message to you Rudy
Les loups sont entrés dans Paris".

On trouve je ne sais combien de références dans "l'heureux mix" en question, et tout cela est diablement bien fichu, comme le texte que tu as posté ci-dessus!

Écrit par : Katell | 27/11/2006

Ben non, je connais pas, je vais essayer de trouver ça.
Merci, et ravi que ça te plaise!

Écrit par : nicohiva | 27/11/2006

Coucou,

Oui, cette chanson et toutes les autres de l'album ("Champ libre") valent le détour. Dans "Le pétrin", on entend plein de langues différentes, et même de l'allemand, ce qui est rare!!!

Écrit par : Katell | 28/11/2006

Ne m'envoie pas trop de fleurs Sam, tu prends le risque que je ne me mette à rechanter. Attention, je suis limite là...

Écrit par : Tommie | 28/11/2006

Bonsoir bonsoir, 655321 vient pointé...
d'abord, Cath ta chanson est magnifique, sinon, elle serai chantée par Patrick Fiori... (j'espere que tu me pardonnera d'avoir ecrit un nom aussi bizzare sur ton Blog...) d'ailleur en parlant de ça, ma question etait, apres avoir assisté au concert du 17 novembre, quelle est la definition exacte du " vieux desepoir de la chanson française ?

A vos stylos, je ramasse les copies dans 2 heures...

Écrit par : 655321 | 28/11/2006

... c'est qu'on est désespérés d'entendre ce qu'on entend en ce moment ! Bon, y'a des trucs bien, mais...ahem...comment dire, l'ancienne génération me plaît plus !

Écrit par : JPADPS | 29/11/2006

c'est pas grave, Tommie, après les fleurs, je t'enverrai des tomates ;-))

Écrit par : Sam | 29/11/2006

Ahhh, trop drôle. Prévois plusieurs cageots alors, et ne vise pas la tête..........

Écrit par : Tommie | 30/11/2006

je viens seulement de trouver ce commentaire de Cath (j'ai peu de temps en ce moment, ne m'en veut pas, ma belle, tu sais ce qu'est cette période pour nous!). Ok, c'est bien de parler d'Hubert dans un livre, mais quant à moi, j'en ai vraiment ras-le-bol qu'on le cantonne à 'La fille...', c'est vraiment réducteur! Que les journalistes ouvrent leurs oreilles et fassent un peu connaître le reste de son oeuvre, bon sang!!
(c'était mon coup de gueule du jour....!)

Écrit par : soph | 05/12/2006

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