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26/11/2006

Recueillement

Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.

Tu réclamais le Soir; il descend; le voici :

Une atmosphère obscure enveloppe la ville,

Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

 

Pendant que des mortels la multitude vile,

Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,

Va cueillir des remords dans la fête servile,

Ma Douleur, donne-moi la main; viens par ici,

 

Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,

Sur les balcons du ciel, en robes surannées;

Surgir du fond des eaux le Regret souriant;

 

Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,

Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,

Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.

 

Charles BAUDELAIRE

 

Punaise, ce n'est pas possible : il y a huit jours, une trentaine de fans d'Hubert se réunissait dans un bar parisien... Tout cela me semble si loin déjà... "La vie passe comme une rivière, faut pas trop demander l'heure", chantait Capdevielle. J'adorais cette chanson quand j'étais ... jeune et que je n'avais pas encore appris à mes dépens que cette phrase disait l'exacte et triste vérité...

Il y a neuf jours encore, nous attendions le concert du Zénith avec une impatience sans nom... Et voilà, le lendemain, comme disait Maupassant, "c'était fini d'attendre"... Je crois que c'est ce soir que je me fais ma redescente, et ça craint du boudin, je me sens seule face à ce vide devant moi, face à ce "plus rien à attendre". Pourtant si, flûte, Mélusine a raison : il y a le DVD et la BD. Dites, vous êtes sûrs, vous, qu'Hubert reprendra la scène dans deux ans? "Allez, couchée, mon âme, au pied, tranquille!" D'ailleurs, ces mots me font systématiquement penser à "Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille"...

Commentaires

Et si tu buvais un knorr au fond de ton lit en regardant des séries débiles... Ne parle t-on pas d'imbéciles heureux ? Ou alors force-toi à penser à des trucs déprimants sans rapport avec Hubert... Je sais pas moi, y'a plein de choses pénibles qui font oublier la déprime post-thiéfainesque. Tiens, si tu veux j'te fais une liste. Naaan, je rigole, je veux pas non plus te mettre au bord du suicide.
Moi, j'vais aller me mettre au chaud sous la couette, avec un paquet de pop-corn baff et un polard de bonne facture, jusqu'à ce que je m'endorme, et je ne penserai à Hubert à aucun moment, ma seule préoccupation sera de compter le nombre de coups de langue que le chien donnera pour récupérer tout ce qui tombera par terre, et de me dire que demain faudra encore passer la serpillère pour effacer les traces de cette décadence...
A plus.
Tommie

Écrit par : Tommie | 26/11/2006

"Sois sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille!", tout Baudelaire en un vers , et curieuse coïncidence, je viens de poster sur fragments son superbe poème en prose " Anywhere out of the world..."
Partagerions-nous les mêmes aspirations, Katell?

Écrit par : Evadné | 26/11/2006

Coucou les filles!

Bon, après une nuit de sommeil, je vais mieux. On va tâcher d'étourdir la douleur aujourd'hui encore!
Tiens, "anywhere out of the world"! C'est un magnifique poème en prose! Je voulais le mettre sur ce blog un de ces quatre matins. Je l'adore! Oui, Evadné, nous partageons sûrement les mêmes aspirations!

Écrit par : Katell | 26/11/2006

J'ai connu, en son temps, une version de ce poème mise en musique par Marc Seberg...
tcho

Écrit par : hubertfelix | 27/11/2006

Bonsoir Hubertfélix en un mot! Merci pour cette précision, je vais me renseigner à la médiathèque de ma ville.

Écrit par : Katell | 27/11/2006

Les commentaires sont fermés.