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28/12/2006

Thiéfaine et "le monde allemand"

Toujours dans Chorus n°26 (hiver 1998-1999), Thiéfaine évoquait ses goûts littéraires en long, en large et en travers, ce qui m'a donné envie de creuser et m'a permis de découvrir, par exemple, Bukowski. Et Kerouac il y a quelques mois. Hubert cite également Crumley et Jim Harrison. Crumley, jamais entendu parler! Jim Harrison, je ne connais que de nom. Si l'un de vous a déjà lu ces auteurs, qu'il n'hésite pas à me conseiller des titres!

Et puis, dans cet interview, il y a un passage qui me chavire évidemment plus que tous les autres : "Dans le monde allemand, aussi, il y en a qui me parlent. Comme les romantiques. Hölderlin, Heine et surtout Goethe, auquel j'ai emprunté un passage dans l'album Météo für Nada". 

Voilà qui m'autorise à vous servir de nouveau un peu de littérature allemande sur ce blogos!! Un petit Goethe, cela vous dit?! Voilà un auteur que j'ai découvert tardivement. Je crois qu'il m'a toujours effrayée par son côté monumental. Et puis, il y a quelques années, son West-östlicher Divan était au programme de l'agrégation. Je me suis soudain amourachée de l'homme vieillissant, toujours aussi disposé, pourtant, à étreindre la vie. Voici donc :

DREISTIGKEIT

Worauf kommt es überall an

Dass der Mensch gesundet?

Jeder höret gern den Schall an

Der zum Ton sich rundet.

 

Alles weg was deinen Lauf stört!

Nur kein düster Streben!

Eh er singt und eh er aufhört

Muss der Dichter leben.

 

Und so mag des Lebens Erzklang

Durch die Seele dröhnen!

Fühlt der Dichter sich das Herz bang

Wird sich selbst versöhnen.

 

Ce qui donne en français (dans la traduction d'Henri Lichtenberger) :

VOEU AUDACIEUX

Qu'est-ce qui fait qu'en tout lieu,

Chacun se sente heureux

Et que chacun prête l'oreille

Quand les mots s'ordonnent en harmonie?

 

Arrière, ce qui gêne ta course!

Pas de tristesse ni de deuil!

Avant d'ouvrir son chant, avant de le cesser,

Il faut que le poète vive.

 

Et qu'ainsi la corde d'airain de la vie

Fasse vibrer ton âme!

Si le poète sent son coeur angoissé,

Il trouvera de lui-même l'apaisement.

 

 

Et, pour finir, cette phrase d'Anaïs Nin :

"Je marche au-devant de moi-même dans l'attente perpétuelle d'un miracle".

 

Commentaires

Salut,
Le peu dont je me souviens des bouquins de Kérouac et Bukowski que je suis sensée avoir lu, c'est que ça m'a gonflé !!! J'ai beaucoup de mal avec la grossièreté et les histoires glauques et écoeurantes de "baise" et de soulographie.
Mais je ne suis aucunement objective puisque c'est le seul vague souvenir que j'en ai. Et puis à l'époque où je les ai lu j'étais sans doute trop immature, et pas assez ??? pour en saisir tous les sens.
Donc, voici encore des lectures à reprendre. Je n'aurai vraiment jamais assez de cette vie pour combler les manques et rattraper les retards. C'est désespérant, et désespéré...
Sur ce, je vais me coucher (avant 22h ??? et oui, suis HS),
boulot ce week-end, au secouuuurs.............

Écrit par : Tommie | 28/12/2006

Alors repose-toi bien, chère Tommie!
J'ai lu Kerouac dernièrement, et cela m'a semblé nettement moins cru que Bukowski. Lui, il bat vraiment des records! Il est vrai que c'est parfois assez écoeurant! Mais il y a tant de passages touchants à côté de cela... Dans ses Souvenirs d'un pas grand-chose, il est très émouvant... En même temps, ce bouquin ne m'a pas non plus donné envie d'aller voir plus loin. Je me contenterai de cela. Pourtant, le titre " Les Contes de la folie ordinaire" me plaît bien... Mais il faut faire des choix!

Écrit par : Katell | 28/12/2006

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