05/01/2007
Comment Daniel découvrit Thiéfaine...
Si vous voulez savoir comment Daniel a découvert Thiéfaine, eh bien allez tout simplement faire un tour sur son blog! Vous le trouverez en lien sur ce cabaret (cliquez sur "Le blog de Daniel").
La pensée du jour : "Oui, j'ai bien lu Littell mais j'avoue que je me sens encore partagé : je ne sais toujours pas si j'apprécie ou non cette bible de l'atrocité", Daniel WALTHER.
Voilà qui résume assez bien mon sentiment : j'ai commencé ce livre avant-hier. J'ai très vite dévoré 90 pages. Puis, essoufflement. Toutes ces atrocités racontées avec force détails, je ne suis pas sûre que cela soit réellement nécessaire... J'ai parfois un peu de réticence à lire ces récits touffus qui me donnent l'impression que l'auteur éprouve presque un malin plaisir à dépeindre l'horreur. Je ne sais pas ce qu'il faut penser de ce bouquin. Je vais le lire jusqu'au bout pour me faire ma modeste idée sur la question, mais je reste partagée... Et vous, l'avez-vous lu? Le lirez-vous?
22:25 | Lien permanent | Commentaires (8)
Commentaires
Ben merci ma Katt !! Smack, gros bisou !
En fait, c'est un feuilleton à épisode...
Tu me donnes une idée, tiens : Je vais faire mon autobiographie sur mon blog !
Bises à toi et longue vie au cabaret !
Écrit par : Daniel | 05/01/2007
Oui, il est vrai que tu as écrit "à suivre" à la fin de ta note. Nous allons donc patiemment attendre la suite! J'ai hâte de découvrir ton autobiographie!
Hier, je me suis acheté les Pensées de Marc Aurèle, après avoir lu les lignes que tu lui avais consacrées. Mais, pour l'instant, je lis Jonathan Littel!
Écrit par : Katell | 06/01/2007
Vi vi vi, allez chez Daniel, c'est vraiment bien écrit et ça se lit comme un roman dont on voudrait plein de suite.
Pour Littell : non je ne le lirai pas car tu as dû comprendre que j'avais un tas de "classiques" en retard.
J'ai lu "Si c'est un homme" (Primo Lévi), "La mort est mon métier" (Robert Merle), "La liste Schindler", vu "Holocauste Nazi" (les dossiers de l'écran), "De Nuremberg à Nuremberg", "Shoa", et tous les autres films ou téléfilms, documentaires et témoignages que j'ai pu sur la solution finale et sa mise en place. Et je ne peux m'arrêter de tout voir si je ne suis pas au boulot qd ça passe. Je ne m'en lasse pas. Dernièrement c'était un doc sur Kurt Guedon (artiste juif-allemand qui mourut ds un camp faute d'avoir fuit qd il le pouvait encore, trop pris par sa passion pour le cinéma), et un autre sur un asile psy en Autriche qui servit d'antichambre de torture et de mort (expérimentations) pour des centaines d'enfants handicapés ou orphelins...
Mais pourquoi toujours en voir plus ? Par curiosité malsaine ? Par sadisme à peine refoulé ? ......
Non. Peut-être au début pour savoir, être sûre, recouper les lieux et les évènements. Ouais, peut-être pour être sûre que c'était la vérité.
Et puis pour comprendre. Qui, pourquoi, comment ? Qui savait, qui aurait pu savoir, qui s'est voilé la face, qui a collaboré volontairement ou non, qui aurait pu faire qlq chose, qui sont les Justes, qui sont les nazis, qui est le peuple allemand de l'époque et celui d'aujourd'hui (et les français, les autrichiens, les polonais, les ukrainiens...).
Par quel mécanisme tout ceci a pu avoir lieu ? Le contexte économique, la propagande, le conditionnement, l'éternel antisémitisme, la race supérieure, les minorités...
Autant de questions dont on connait les réponses maintenant.
Alors pourquoi ? Parceque je veux tout savoir pour ne jamais oublier, sentir le vent tourner, transmettre ?
Pour être fière d'appartenir à un peuple qui compta beaucoup de Justes, pour me persuader que j'en serai une lorsqu'il faudra se battre à nouveau, pour défendre la Palestine, pour avoir eu un grand-père qui pratiqua le sabotage à l'usine pour faire chier les schleus...
Pour laver la honte de ce même peuple qui collabora ou ferma les yeux, comprendre le peuple allemand, comprendre pourquoi Israël est né et ce qu'il est devenu...
Pour entendre la parole des survivants, qui longtemps se turent parcequ'on préfèrait ne pas savoir, qui n'avaient pas les mots, qui pensaient qu'on ne les croirait pas, qui avaient honte d'être vivants...
Pourquoi, c'est clair. Mais comment peut-on arriver à lire ou voir de telles atrocités comme dans ce bouquin ? L'habitude peut-être ds mon cas ? Je me suis blindée, même si je "ressents" toujours ces horreurs ?
L'utilité de ce bouquin ? Oui, il ne faut jamais oublier. Le passé, le pardon, les survivants qui disparaissent avec l'âge... Il est utile que de temps en temps quelqu'un nous rafraichisse la mémoire.
Tu as l'impression que l'auteur éprouve un malin plaisir à décrire tout cela. N'est-ce pas cela aussi être un bon auteur que de savoir faire vivre les choses, même les plus abjectes ? C'est le talent, non ? Seuls ceux qui le connaissent savent s'il en jouit ou non, le temps (de le découvrir plus) nous le dira peut-être.
Mais qd bien même, son livre aura eu le mérite de rappeler l'histoire ds l'Histoire, celle que l'on oublierait au point de laisser l'histoire recommencer. Il est bon je crois de ne jamais laisser les consciences trop se reposer.
Écrit par : Tommie | 07/01/2007
C'est comme pour les spots de la prévention routière, plus ils sont choquants et réalistes, plus on fait gaffe parcequ'on y repense.
Ou les pubs pour les lessives. Plus elles sont connes, plus on s'en souvient. Tout le monde sait que c'est Calgon le messie des lave-linge, et que ds bonux y'a le cadeau bonux...
Écrit par : Tommie | 07/01/2007
Hier, j'ai passé mon après-midi à lire Littell! Et, finalement, tout doucement, je suis entrée dans ce bouquin. Mais il est vrai qu'auparavant, sur peut-être cinquante pages, il y avait eu un véritable étalage de chairs meurtries, etc. J'avais l'impression de faire du voyeurisme, sentiment que je n'ai jamais éprouvé en lisant Primo Levi, par exemple. Bref, je ne me sentais pas bien. Mais ça y est, je suis dedans. On est finalement emporté par l'action, par la façon dont Littel décortique certains mécanismes, certains comportements humains. Suite au prochain épisode...
Écrit par : Katell | 07/01/2007
Tommie, je me pose les mêmes questions que toi. Comment a-t-on pu en arriver là? Je garde toujours à l'esprit ces mots de Gary (encore lui!) : "Ce qu'il y a d'affreux, dans l'Allemand, c'est l'homme", phrase qui, selon moi, résume tout... Parce que, de toute façon, comme dirait un certain Hubert, la France n'a pas réellement de leçons à donner (cf. "Exercice de simple provocation avec 33 fois le mot coupable"). Il est bon de le rappeler aussi...
Écrit par : Katell | 07/01/2007
Les juifs ont toujours été persécutés. L'histoire de Judas...
A une époque (plus contemporaine, mais laquelle ? Maudite mémoire en lambeaux), le clergé confia ce qui touchait à l'argent (commerce, banque) aux juifs, afin de se "laver" un peu en apparence. De leur côté, les juifs "apprécient" la réussite sociale et économique (pour se sentir plus forts ?). Alors le petit peuple, qui souffre souvent de privations, trouvent en eux de parfaits boucs émissaires qd on lui présente leur tête sur un plateau. Alors il suffit d'un parano-mégalo-manipulateur-orateur assoiffé de vengeance contre sa propre nullité pour lever le peuple.
Un peu simpliste mon truc là...
En temps que prof d'allemand t'as dû étudier aussi l'histoire de l'Allemagne. Rappelle-toi du contexte, la crise de 29 et ses répercutions, l'histoire perso d'Hitler...
Et en France idem. L'arrivée de Le Pen.
Mais comment peut-on en arriver à une telle bêtise ?
Regarde autour de toi, ceux qui ont moins, qui jalousent, qui haïssent, qui veulent une revanche, qui en oublient de réfléchir ou qui n'en ont pas les moyens, la spirale du manque d'éducation, de culture, d'expression, d'écoute, de solutions...et les nantis, recalés du sentiment, moralisateurs de tout poil, bons croyants, refoulés du slip... Ca sens vite le souffre tout ça.
Ne jamais baisser la garde, flairer tous les petits signes qui montrent un début d'uniformisation de la pensée.
Combien de "révolutionnaires", qui avaient peut-être de bonnes intentions au début, se sont révélés de grands tortionnaires.
Moi même je me méfie de mes propres valeurs : à trop vouloir me battre pour ce en quoi je crois, ne deviendrais-je pas dictateur si l'on me donnait le pouvoir ? Bien-sûr que si, à moins d'accepter que mes belles idées ne s'appliquent que très progressivement, au rythme de l'évolution de mes compatriotes, par la compréhension et l'adhésion consciente et volontaire de tous... A vouloir aller trop vite, on impose, on dispose, on despotisme...
Bouh, ça devient flou mon truc non ? Moi pardonnable, 11h du mat et tjr pas couchée, et faim en plus...
A tchaooooooooo
Écrit par : Tommie | 07/01/2007
Cette nuit je suis tombée sur la redif de l'émission de Frédéric Taddei "regarde les hommes changer"qui recevait Littell en septembre. Bah ça m'a totalement rassurée sur "l'esprit " de Littell. Et toutes les réponses à nos questions sont dans le livre semble t-il.
Du coup je vais le lire ce bouquin, un jour (qd il sortira en livre de poche).
" Regarde les hommes changer" du lundi au vendredi de 15h30 à 16h30 (avec pause info à 16h) Europe 1
Frédéric Taddei reçoit des invités de tous horizons, en général ayant une "actualité" (livre, disque, expo, politique...). Personnellement j'aime bien. Je ne sais pas si c'est Taddei qui est un bon intervieweur (qui bosse le sujet avant) ou moi qui ne suis pas difficile, mais à chaque fois ça m'interresse et en apprend un peu plus, alors que je tombe sur des invités et des sujets qu'à priori je n'aurais pas "cherché".
Redif la nuit (souvent qlq part entre 3 et 5h ) d'une émission complète ou d'extraits de diverses émissions (avec un fil conducteur).
Écrit par : Tommie | 09/01/2007
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