08/01/2007
"La tête de Chénier"...
La pensée du jour : "Notre ennemi véritable, permanent, est, où qu'il se puisse rencontrer, le mal sous toutes ses formes, et, bien entendu, si nous sommes sincères, jusqu'au fond de notre propre coeur", Théodore MONOD.
Dans une de mes bibles (le Dictionnaire de la mort des grands hommes, que je vous recommande vivement, cela semble austère, mais c'est tordant par moments!), on trouve, à propos de ce pauvre Chénier :
André de CHENIER
Poète français
MORT : le 25 juillet 1794 (à 32 ans)
CAUSE : guillotiné
LIEU : place du Trône-Renversé (aujourd'hui de la Nation), à Paris
INHUMATION : cimetière de Picpus, à Paris
Après s'être enthousiasmé pour les idées révolutionnaires, Chénier fut épouvanté par les excès de la Convention et conspua les "bourreaux barbouilleurs de lois". Il fut en conséquence arrêté et emprisonné à Saint-Lazare. Lorsqu'on vint le chercher pour le conduire au tribunal, il écrivait son dernier poème :
Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphyr
Anime la fin d'un beau jour,
Au pied de l'échafaud, j'essaye encore ma lyre!
Peut-être est-ce bientôt mon tour?...
En effet... Dans la charrette qui l'emmenait au supplice, était monté un autre poète, Roucher. Ensemble, ils récitèrent la première scène d'Andromaque. En vue de l'échafaud, Chénier dit à Roucher, en se frappant le front : "Je n'ai rien fait pour la postérité. Pourtant, j'avais quelque chose là".
Il y a quelques minutes, je suis allée me balader sur le blog de JPADPS. Je vous rappelle que vous pouvez aller voter pour elle, sur je ne sais plus quel site (on trouve le lien sur son blog). La miss clame aujourd'hui son bonheur, cela fait plaisir à lire!
Pour ma part, je n'ose jamais trop parler de bonheur, mais allez, soyons fous et faisons la liste des petites satisfactions récentes :
-Samedi, je vais en ville avec ma fille (de 22 mois). Dans la voiture, je lui mets le concert de Thiéfaine à Bercy (il n'est jamais trop tôt pour être initié aux choses essentielles de ce bas monde!). Je chante à tue-tête "Mathématiques souterraines". Plus tard, nous voilà dans la rue, et je continue à chanter. Notamment le refrain. J'entonne donc "Oh mais laisse allumé". Et ma fille d'ajouter : "bébé". Yes!!!!
-Samedi toujours, j'ai reçu un magnifique courrier de ma chère Christelle d'enfance (voir la note "3615 code ta vie"). Elle m'écrivait : "Attachons-nous à reconnaître le caractère si précieux de chaque journée". Si, il y a un an seulement, on m'avait dit qu'un jour Christelle me reviendrait, j'aurais dit "allez, arrêtez votre char"! Tout arrive dans la vie, vraiment!
-Aujourd'hui, je n'avais pas du tout envie de retourner bosser. Or, au bout de dix minutes à peine, j'étais finalement enchantée d'être là où j'étais! Pendant la correction d'un exercice, j'ai dit : "Maintenant, dès que je prononcerai ce mot, cela devra faire tilt! Dans votre cerveau, cela appuiera sur un bouton magique et j'obtiendrai illico la réponse souhaitée, ok?" Et un petit malin de lever le doigt et de me demander : "Mais comment on fait si on n'a pas le bouton qu'il faut?" Pendant un court instant, j'ai cru qu'il allait me demander "Mais comment on fait si on n'a pas de cerveau?"!!
Bon, je m'égare, il va falloir revenir très vite à des choses sérieuses! Demain, je vous mets un billet sur la mort de Van Gogh (parce que forcément, qui dit "tête de Chénier" dit "oreille de Van Gogh"!) et on va tout de suite moins rigoler!!
Ah, vous pouvez également aller voir le dernier volet que Daniel consacre à sa "rencontre" avec Hubert (lien sur ce blog). Et il faudra que nous reparlions bientôt de notre petite soirée Thiéfaine! J'y pense!
22:40 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
La pensée du jour : ça me ramène aux questionnements nés de ton billet sur Littell. Oui, le mal est en nous, et si nous n'y prenons pas garde nous pouvons devenir des bourreaux. A trop vouloir "guider" vers des idées et des causes qui semblent justes, sans laisser le temps à tous d'y adhérer pleinement, on risque de tomber dans la dictature et ses horreurs. Certe, ça fout les boules d'avoir des "concepts" urgents à mettre en place et de voir que la majorité ne voit pas les choses de la même façon, mais imposer son propre rythme c'est entrer dans le cercle de la violence. "Si j'étais président je serais dictateur" (citation de ... moi). Ca te tracasse ces histoires en ce moment non ?
Certaines de ces victimes de la dictature des nouvelles idées-mises en place trop rapidement-nous sommes la voix du peuple-qui réclame plus de pain et moins de dîme-c'est le dernier qui parle qui a raison- montrent un grand esprit et de l'humour. On apprécie après coup, mais à l'époque, s'ils avaient été compris, peut-être auraient-ils pu servir la cause de ceux-là même qui les ont condamné ?
A propos de ta puce : j'ai une amie fan d'Aubert qui a un fils. Alors qu'il avait 5 ans à tout casser et qu'il savait se servir de la chaîne hifi depuis peu, nous lui confiames un soir le soin de mettre un cd : "Loulou, tu nous mets un disque s'te plaît". Le voilà qui cherche consciencieusement en se repèrant aux pochettes. Nous, anxieuses à l'idée de devoir se taper tout un cd de chansons enfantines, on se tait pour ne pas l'influencer, rêglos quoi. Et l'on entend "dans notre bateau sous la terre, la condition sine qua non..." Loulou se retourne avec un grand sourire -qui se confond avec notre oufffff de soulagement - et dit : "c'est Jean-Louis". Moi : "l'est bien ton fils", elle : "il est à bonne école".
Heu, je digresse là, j'vais aller me coucher discrètement.............
Écrit par : Tommie | 09/01/2007
Coucou Tommie! Le mieux, maintenant, c'est que ma fille me réclame carrément ce qu'elle appelle la "chanson du bébé"!!!! Voilà, elle nous a rebaptisé "Mathématiques souterraines"!!
Écrit par : Katell | 09/01/2007
Hahaha, trop drôle l'anecdote avec le gamin!!!! Et ta fille, on dirait bien qu'elle suit le chemin de ses parents!!!
Et...merci pour la pub!
Écrit par : JPADPS | 11/01/2007
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