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09/01/2007

Comme promis : "l'oreille de Van Gogh"!

La pensée du jour : « Il faudrait bien que je refasse fortune, que je me range, que je devienne quelqu’un (mais qui ?), Jean-Claude PIROTTE.

 

Aujourd’hui, donc, parlons un peu de Van Gogh. Explications : sur « Routes 88 », Thiéfaine amène la chanson « Les dingues et les paumés » en disant :

« La jambe de Rimbaud

La tête de Chénier

L’oreille de Van Gogh

Et la main de Cendrars

Les poètes se vendent en pièces détachées

Et leurs cris mutilés sont de sinistres farces »…

 

Il me restera donc à m’occuper de la main de ce pauvre Cendrars, qui fut blessé durant la Première Guerre mondiale et en revint manchot… Il a écrit des choses magnifiques, il faut absolument que je lui consacre quelques billets !!

Donc, en ce mardi tout gris, l’oreille de Van Gogh… Enfin, les derniers jours du peintre…

 

VAN GOGH (Vincent Willem)

Peintre hollandais

 

MORT : 29 juillet 1890 (à 37 ans)

CAUSE : suicide

LIEU : Auvers-sur-Oise (Val d’Oise)

INHUMATION : Auvers-sur-Oise

 

Le 27 juillet 1890, Van Gogh fut pris d’une agitation subite et sortit pour se calmer en emportant un revolver. Il erra dans la campagne, arpentant les champs de blé qu’il avait peints deux jours plus tôt, et brusquement, déchargea l’arme contre sa poitrine. La balle n’avait pas touché le cœur. Il revint au café Ravoux où il logeait, la veste soigneusement boutonnée pour cacher le sang qui tachait sa chemise, et monta dans sa chambre. A l’heure du dîner, ne le voyant pas paraître, le patron monta chez son pensionnaire et le trouva étendu sur son lit, la tête tournée vers le mur : « Voilà, lui dit le peintre, j’ai voulu me tuer et je me suis raté ». On alerta le docteur Gachet qui examina la plaie et conclut avec le docteur d’Auvers qu’on ne pouvait extraire la balle. Les médecins optèrent curieusement pour « la temporisation en l’absence de tout symptôme grave » ! « Ah bien… », dit simplement Van Gogh qui réclama sa pipe et passa toute la nuit à fumer en silence, veillé par le fils de Gachet et monsieur Ravoux. Le lendemain, quand les gendarmes l’interrogèrent, ils ne purent tirer de lui que : « Cela ne regarde personne ». Son frère Théo arriva. « Ne pleure pas, lui dit-il, je l’ai fait pour le bien de tous ». Ils se parlèrent longuement. A la fin, Vincent interrogea son frère sur le pronostic des médecins ; Théo lui assura qu’ils avaient espoir de le sauver : « A quoi bon… La tristesse durera toute la vie ». L’agonie commença, très douce. La mort, plus clémente que la vie, l’emporta sans souffrance, à 1h30 du matin.

On descendit le cercueil dans la salle du café et on le plaça sur des tréteaux, devant la palette et le chevalet du peintre. Lorsque l’abbé Teissier, curé d’Auvers, apprit que « l’étranger » s’était suicidé, il lui refusa le corbillard de la paroisse. La municipalité de la ville voisine, Méry, qui se targuait d’idées avancées, offrit le sien ! Mort en 1891, Théo sera inhumé aux côtés de son frère. Un même lierre unit les deux tombes, identiques. (On peut en voir une photo en cliquant sur le lien « Cimetière d’Auvers-sur-Oise »).

 

Source : Dictionnaire de la mort des grands hommes, Isabelle BRICARD.

Commentaires

" La tristesse est la seule promesse que la vie tient toujours."

Écrit par : Tommie | 09/01/2007

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