Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/05/2007

Topo du 31 mars (suite)

La pensée du jour : "Je reviendrai comme un vieux junkie

m'écrouler dans ton alchimie", Hubert-Félix THIEFAINE.

 

En 82-83, Thiéfaine joue à guichets fermés dans toute la France. Mais, de nouveau, il sombre dans l’alcool et la drogue. Cette fois, la dépression s’installe. C’est à ce moment-là qu’il va élire domicile dans le Jura, à la lisière de la forêt de Chaux. Sa dépression va durer un an.

En novembre 1984, sort l’album « Alambic / sortie sud », caractérisé par une ambiance très particulière, tant au niveau de la musique que des paroles. C’est dans « Alambic / sortie sud », et plus particulièrement dans la chanson « Un vendredi 13 à 5 h », que Thiéfaine répond à une rumeur qui le prétend déjà mort et enterré :

« Ce sera sans doute le jour de l’immatriculée contraception

 

ou une connerie comme ça

 

cette année-là exceptionnellement le jeudi 15 août tombera un vendredi 13

 

et j’apprendrai par Radio-Mongole Internationale

 

la nouvelle de cette catastrophe aérienne dans le secteur septentrional

 

de mes hémisphères cérébelleux… »

 

 

C’est également dans cet album que Thiéfaine chante :

« Nous sommes les naufragés dans cet avion-taxi

 

avec nos yeux perdus vers d’autres galaxies

 

nous rêvons d’ascenseurs au bout d’un arc-en-ciel

 

où nos cerveaux malades sortiraient du sommeil ».

 

 

Les albums s’enchaînent assez régulièrement : en 86, sort « Météo für Nada », dans lequel on trouve des monuments tels que « Affaire Rimbaud », « Bipède à station verticale », « Sweet amanite phalloïde queen ». Dans « Zone chaude, môme », Thiéfaine déclare à la femme aimée qu’il « était temps qu’elle le prenne en main » et qu’il a «cru mourir de froid chez ses contemporains ». Le tout s’achève sur « Errer humanum est », très belle chanson sur la condition humaine… En gros, la vie est décevante, on se prépare à de grandes choses et on reste à l’étroit dans une vie sans surprises :

« On fait Nankin-Ouagadougou

 

pour apprendre le volapük

 

et on se retrouve comme kangourou

 

dans un zoo qui prend les tucs

 

bourlinguer…errer

 

errer humanum est ».

 

 

En 1988, c’est «Eros über alles ». D’entrée, Thiéfaine déclare, dans „was ist das rock’n’roll“, qu’il est un „vieux désespoir de la chanson française“. C’est dans cet album que l’on trouve « Syndrome albatros », l’immense « Droïde song » ou encore « Septembre rose », chanson écrite à l’occasion de la naissance d’Hugo, le premier fils de Thiéfaine. Cette naissance, tout comme celle de Lucas, en 1993, semble apporter un certain équilibre au chanteur. A propos d’Hugo, Thiéfaine dira, par exemple :

« Dernièrement, j’ai été choqué en lisant une interview de Cioran, dans laquelle il disait que la naissance de son enfant avait été sa seule concession. Je comprends très bien ce qu’il veut dire –sa vision de la vie n’est d’ailleurs pas très éloignée de la mienne -, mais en même temps ça m’agace. Je refuse ce genre de cynisme qui balaie la tendresse. Pour moi l’enfant est sacré. Il est le seul générateur de sourire et d’espoir. Choisir d’avoir un enfant a été ma seule et unique révolution –celle qui m’a réconcilié avec la vie ».

 

Dans la chanson « Septembre rose », Thiéfaine écrit :

« Naufragé virtuose

 

d’un amour clandestin

 

dans la métamorphose

 

des embruns souterrains

 

tu jaillis ruisselant

 

d’une vague utérine

 

sur ce ventre brûlant

 

de tendresse féminine ».

 

Ou encore : « Et mon regard prélude

 

le jeu de la pudeur

 

quand par manque d’habitude

 

on s’méfie du bonheur ».

 

En 1993, à l’occasion de la naissance de Lucas, le chanteur écrira également une chanson dont voici quelques extraits :

« T’as mis les cœurs à nu

 

dans mon septembre rose ».

 

et « moi j’écoute ton sommeil

 

et j’étudie tes rêves

 

et je n’suis plus pareil

 

quand le soleil se lève ».

 

 

Commentaires

Pour la pensée du jour c'est un peu facile, la morale fonde la société ( je peux développer.. ) mais de quelles société voulez-vous ?... , une société perverse " ( je peux développer.. ) !...

Non le poète n'a pas toujours raison même s'il séduit pour des raisons que je peux aussi développer !!!

Écrit par : Le Doc | 04/05/2007

Doc, es-tu sûr de vouloir parler de cette pensée du jour : "Je reviendrai comme un vieux junkie
m'écrouler dans ton alchimie"? En quoi est-ce un peu facile? Tu parles peut-être plutôt de ce que j'ai écrit hier. Mais, en même temps, j'avais prévenu : je savais que ce n'était pas bien fin, mais c'était mon état d'esprit et d'ailleurs ça le reste!! Je ne décolère pas, c'est comme ça!
Maintenant, si tu veux développer, développe!

Écrit par : Katell | 04/05/2007

, il est des colères nécessaires Dame Catherine ;-)

Écrit par : Le Doc | 04/05/2007

Coucou Doc! Je suis contente que tu m'aies appelée! Tu vois, je m'emporte injustement! Je suis parano à bloc, et trop susceptible, je sais bien!

Écrit par : Katell | 04/05/2007

Les commentaires sont fermés.