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08/10/2007

Alphonse de Lamartine (suite)

La pensée du jour, piochée dans A l'Ouest rien de nouveau, d'Erich Maria Remarque :

"Il est, d'ailleurs, comique que le malheur du monde vienne si souvent de gens de petite taille : ils sont beaucoup plus énergiques et insupportables que les personnes de haute stature. Je me suis toujours efforcé de ne pas faire partie de détachements commandés par des chefs de petite taille : ce sont, le plus souvent, de maudites rosses".

 

Suite et fin de la présentation de la vie de Lamartine :

En 1833, Lamartine commence une carrière politique et devient un "poète en prose" : "les paroles crachées coûtent moins que les stances fondues en bronze". Elu député et conseiller général, il devient peu à peu un orateur écouté et lance l'idée d'un "parti social". Son Histoire des Girondins, en 1847, obtient un succès prodigieux et cet être de grande race, fait de muscles et de nerfs, devient un des rois de l'opinion. Son activité frénétique l'a vieilli de dix ans, mais il compte bien "garder jusqu'au tombeau la jeunesse inextinguible de l'âme qui pense, qui rêve, qui espère, qui aime". En 1848, il veut "s'approcher de la foudre pour mieux la diriger" et souhaite, en un mot, une "République lamartinienne". Ministre du Gouvernement Provisoire, il est hélas vite débordé par les haines de droite et de gauche. En juin, il supplie en vain que l'armée investisse Paris, pour éviter le massacre et la révolte qui s'ensuivra. Cela n'arrange personne : l'extrême-gauche s'entête, tandis que la droite et les modérés veulent faire un "exemple". Alors le nouveau ministre de la Guerre, Cavaignac, sabre, cravache et fusille, et Sainte-Beuve, ravi de la déconfiture du poète, ose écrire, avec perfidie et mauvaise foi : "Les pieds de Lamartine lui ont glissé dans le sang".

C'en est fait de Lamartine homme politique. Il obtient aux Présidentielles un score dérisoire et voit sa vie se transformer en une succession de problèmes financiers et d'énormes travaux littéraires et historiques. Son logis parisien n'est plus qu'un bureau, une usine, dont madame de Lamartine devient la cogérante. Les années passent, peuplées de rêves impossibles et de cauchemars quotidiens, et à 70 ans le poète se tue encore au travail et reste la proie des usuriers. Il doit vendre Milly, "la moelle de ses os". En 1863, sa femme meurt et en 1867, il se remarie secrètement avec sa nièce Valentine de Cessiat, davantage infirmière qu'épouse. Il meurt le 25 février 1869, "dressant sur l'infini son bec dur au chef blanc" (Verlaine). Sur sa poitrine, le crucifix que tenait Julie Charles sur son lit de mort.

 

Source : Le grand livre de la poésie française, Marcel JULLIAN.

Commentaires

Katell, ça n'a rien à voir avec ta note, c'est juste pour dire que zut, c'est raté pour cette fois, mais j'espère qu'on pourra se croiser avant la fin de l'année scolaire !!!!!

En tout cas, je te dis pour samedi " b...... ann........ !" !!

Écrit par : dieperfektezeit | 10/10/2007

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