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14/07/2008

Quinze ans, déjà...

"Le jour du 14 juillet

je reste dans mon lit douillet

la musique qui marche au pas

cela ne me regarde pas". Georges BRASSENS.

 

Oui, il y a quinze ans déjà, Léo Ferré nous quittait. Par hasard, je suis tombée tout à l'heure sur une interview de son fils Mathieu Ferré (sur France Inter). Il parlait, entre autres, de ceux qui continuaient à chanter Ferré et contribuaient ainsi à le garder vivant. Evidemment, j'ai pensé à Thiéfaine ! Mathieu Ferré ne l'a pas cité, il n'a mentionné aucun nom, mais il va sans dire qu'Hubert a permis à certains de découvrir Ferré. En tout cas, c'est grâce à sa reprise de "La solitude" que j'ai eu envie, pour ma part, de me plonger dans l'univers de celui que Romain Didier appelle le "Français toscan de Monaco"...

 

 "Les gens il conviendrait de ne les connaître que disponibles

A certaines heures de la nuit

Près d'une machine à sous avec des problèmes d'hommes simplement

Des problèmes de mélancolie

Alors on boit un verre en regardant loin derrière la glace du comptoir

Et l'on se dit qu'il est bien tard"... Léo FERRE

 

Commentaires

Très émouvant.

"Avec le temps..."

Écrit par : petit-jour | 15/07/2008

Bonjour,

Aout 2006...vacances en Italie...
La Toscane...un copain caviste,fan de Nougaro,me transmets l'adresse de la propriété de Léo Ferré en Toscane.
Au milieu des paysages majestueux de la Toscane nous trouvons une pancarte "Podere San Donatino" nous indiquant un chemin à prendre sur la droite...
Dans la voiture nous expliquons aux enfants le but de cette visite et l'"emeute émotionnelle"qui nous secoue à l'approche de ces effluves d'intimité passée du grand Léo...
Le chemin s'achéve au milieu d'innombrables vignes parées ça et là de forets luxuriantes,seulement maculées d'habitations éparses et discrétes...
A l'approche de l'entrée notre émotion est palpable et les enfants le ressentent certainement :leur bombardement de questions a cessé...aucun signe du passage de Léo ici, mais nous sommes trés bien accueillis par une petite princesse auréolée d'une politesse un tantinet déstabilisante mais o combien rafraichissante.Les garçons sont sous le charme...
Puis c'est l'attente avec dégustation du Chianti,petits toasts et huile d'olive...les minutes s'égrénent et Maria Cristina apparait...orgie de silences dans nos coeurs muets mais reconnaissants pour celle qui a accompagné un de nos plus grands poétes...elle vient échanger quelques mots avec nous mais ne s'étend pas...les regrets ne vont pas tarder à refluer...je m'en veux de ne pas l'avoir retenu:c'est trop bete je ne suis pas venu que pour le vin ici,comment l'expliquer sans blesser,sans entamer la pudeur et la sérénité qui semblent se dégager de ce lieu...c'est ma femme qui va prendre son courage à 2 mains en abordant Mathieu Férré de façon intuitive non préméditée et immédiate..."je peux embrasser le fils de Léo Férré" gorge nouée et larmes en germe elle se dirige vers Mathieu qui ouvre ses bras..."et moi je peux embrasser vos enfants" nous demande t-il...
s'ensuit des échanges amicaux intenses où en vrac seront évoqués Thiéfaine,la soirée de la salle Rameau,France Inter et bien sur la mémoire du Papa...entre autres.
Pour moi il ne faisait aucun doute qu'à partir de ce moment là il pouvait bien pleuvoir le reste de mon séjour en Toscane mes vacances italiennes étaient réussies...
Nous sommes repartis le ventre serré mais l'ame requinquée de refrains de Férré que nous allions redécouvrir dans une édition limitée "je vous attends" illustrée de dessins suggestifs...léguée par Mathieu lui-meme...
Merci à lui...
Bonjour au Doc que j'ai eu le plaisir de rencontrer aprés l'Olympia,à Eric Issartel avec qui j'ai pu partager quelques biéres de façon trés chaleureuse et à vous Kat et Sam pour ce fabuleux site...
n'est-ce pas Fred 06?

Écrit par : alfana | 15/07/2008

Merci, cher Alfana, de nous avoir fait partager ces moments si émouvants et forts...
Dommage que nous n'ayons fait que nous croiser rapidement à l'Olympia, j'aurais bien aimé discuter plus longuement avec toi et Fred 06... Une autre fois, peut-être ?

Écrit par : Katell | 15/07/2008

En fait, Alfana, ton récit me fait penser à ce que j'ai moi-même vécu le lendemain d'un concert de Thiéfaine. Je crois que c'était après La Cigale. J'ai demandé à Sam de faire un crochet par Précy-sur-Marne, c'était un de mes rêves d'aller voir la maison dans laquelle avait vécu Barbara... Il faut dire que la "longue dame brune" m'accompagne depuis vingt ans maintenant. Je l'écoute moins qu'à une époque, mais ses chansons sont toujours en moi. "Il y a si peu de temps entre vivre et mourir", "Le marteau retomba sur sa voix suppliante", "Bien sûr, ce n'est pas la Seine, ce n'est pas le bois de Vincennes, mais c'est bien joli tout de même à Göttingen", "Si je t'écris ce soir de Vienne, j'aimerais bien que tu comprennes que j'ai choisi l'absence comme dernière chance, notre ciel devenait si lourd", etc. Tous ces mots m'habitent littéralement. Barbara, c'est vraiment phénoménal dans ma vie. Le jour où elle est morte, une de mes amies m'a tout de suite appelée pour me demander comment je prenais la chose. Elle savait à quel point j'aimais Barbara... Bref. Le lendemain de La Cigale, donc, cap sur Précy. Où nous avons vu la maison de Barbara et discuté avec son voisin. Qui nous a raconté les répétitions, les vocalises, tous les petits bouts de vie qu'il avait saisis comme ça au fil des années. C'était vraiment émouvant. Je me sens remplie des mots de certains poètes, je trouve cela fabuleux de pouvoir à tout moment s'extraire de la réalité et de se sentir accompagné(e), sur un petit nuage...

Écrit par : Katell | 15/07/2008

Sinon, aujourd'hui, 21/07, un autre anniversaire...
celui de 60 années de solitudes mélancolique...
Bon anniversaire Hubert...

Écrit par : 655321 | 21/07/2008

J'ai été bercée par Ferré toute gosse, et ravie plus tard, quand j'ai découvert Thiéfaine, de me rendre compte qu'il avait écrit ce joli mot qui fait figure d'avant propos dans le bouquin de Pascale Bigot...

Écrit par : Bérangère | 07/01/2009

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