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09/11/2008

"Méthode de dissection..."

La pensée du jour : "Tant qu'il se débattrait dans les brumes et les cafards que lui créaient ses excès de sensibilité, il ne serait ni vieux ni mort. C'était sa seule certitude". René FALLET

 

Autorisation de délirer.jpg« Autorisation de délirer »

 

Année de parution : 1979

 

Pochette : Vous la connaissez tous, cette image délirante, non ? Devant, un homme (Hubert lui-même, j'imagine), de dos, les mains sur le casque qui le relie à un bocal dans lequel se trouve un poisson rouge. En haut à droite, Hubert, le visage grimaçant et peinturluré. Derrière, le même homme, toujours de dos et toujours devant le même bocal. Cette fois, le casque est posé sur ce bocal. En haut à droite, une photo de chacun des musiciens. Claude Mairet est déjà de la partie !

 

Titres : La vierge au dodge. 51

Court-métrage

La môme kaléidoscope

L'homme politique, le roll-mops et la cuve à mazout

Variations autour du complexe d'Icare

Enfermé dans les cabinets (avec la fille mineure des 80 chasseurs)

La queue

Dernière station avant l'autoroute

Rock-autopsie

Autorisation de délirer

Alligators 427

 

Les phrases morceaux d'anthologie : « Je t'aime, je t'aime, je t'aime ... et je t'offre ma vie et je t'offre

mon corps, mon casier judiciaire et mon béri-béri ! ». Alors ça, c'est de la déclaration d'amour ! J'en rêve !

 

« J'étais la Sainte Vierge des paumés

la p'tite infirmière des fantômes

j'racommodais les yeux crevés

j'rafistolais les chromosomes ».

 

« J'habite rue des amours lynchées ».

 

« Alors je me mets à rêver

que je suis un slip de carmélite

que personne ne peut me toucher

sans se noyer dans l'eau bénite ».

 

« Alors je rêve d'être un tombeau

avec des lumières tamisées

où je pourrais compter mes os

en attendant l'éternité ».

 

« Je sais que désormais vivre est un calembour

la mort est devenue un état permanent

le monde est aux fantômes, aux hyènes et aux vautours ».

 

« Orgie de silence et de propreté où celui qui aurait encore

quelque chose à dire préfère se taire plutôt que d'avoir

à utiliser leurs formulaires d'autorisation de délirer ».

 

Les chansons que je n'ai jamais entendues en live : « L'homme politique, le roll-mops et la cuve à mazout », « Variations autour du complexe d'Icare », « La queue ».

 

La chanson que j'aimerais entendre en live : « La queue ». Alors ça, le jour où cela arrivera (si cela arrive), je serai aussi folle de joie que le jour où j'ai entendu « Comme un chien dans un cimetière» en live !

 

Les p'tites références à l'Allemagne :

« y'a du sang chez les Meinhof ».

Mais aussi : « Manhattan ou Berlin pas même une chatte sur le trottoir ».

 

Le p 'tit détail qui fait à présent partie intégrante de mon quotidien : Il m'arrive très souvent de dire que « j'en ai ma claque de faire la queue » !

 

Mon morceau chouchou sur cet album : J'adore « Autorisation de délirer », mais aussi « La queue » et « Alligators 427 ». Je pense que du point de vue de la puissance, c'est « Alligators 427 » qui bat tous les records. Je me souviens d'avoir écouté cette chanson toute seule, en pleine nuit, et d'en avoir eu presque les chocottes, tant la musique et les lancinants « Je vous attends » et « Vive la mort » vous prennent aux tripes...

 

La chanson que, forcément, le public attend à chaque concert : « Alligators 427 », justement ! Il y a toujours quelqu'un pour scander régulièrement « Alligators » pendant le concert. Cela peut devenir extrêmement lourdingue au bout d'un moment. Je propose que Thiéfaine nous serve cette chanson systématiquement en début de concert, cela évitera bien des envies de meurtre au sein du public ! Enfin, je comprends bien qu'on puisse adorer cette chanson, mais bon, quand même...

Commentaires

Ah cet album ! Je l'avais en cassette audio (copié oups !) et je me souviens, au collège, à la fin de l'année, une prof nous proposait d'écouter de la musique (à moins que ça ne soit les élèves qui la tannaient pour ça). Ca devait être un cours d'allemand. Ou de Français. Bref, pas d'importance. Je proposais de mettre ce bijou, que dis-je, ce trésor...

Ben mes petits camarades de l'époque, y z'ont pas apprécié "c'matin l'marchind d'coco n'est pas passé..."
Les nuls !

"Ce matin les enfants ont cassé mon vélo avant de se jeter sous les tramays numéro 4 numéro 5 numéro 10 numéro 30 51 62 80 90 95 101 106 et 1095 qui gagne un lavabo en porcelaine" (ou trente semaines... Ca marche aussi)

Écrit par : petit-jour | 09/11/2008

Ma phrase preferée : Mais moi j't'emmerde Tout comme dans un film français (dire "film français" dans une chanson en 79, fallait oser)

mais encore :

Nous voilà de nouveau branchés sur le hasard
Avec des générateurs diesel à la place du coeur
Et des pompes refoulantes au niveau des idées
Le vent souffle à travers nos crânes ITT Océanic couleurs
A la page 144 de leur programme
La petite cover-girl emballée sous cellophane
S'envoie en l'air à l'Ajax WC
Orgie de silence et de propreté
Où celui qui aurait encore quelque chose à dire
Préfère se taire plutôt que d'avoir à utiliser
Leurs formulaires d'autorisation de délirer
Demain, nous reviendrons avec des revolvers
Au bout de nos yeux morts

Ce qui fait du coup d'autorisation de delirer ma chanson preferé de l'album, la chanson d'Hubert que je me chante le plus, dans ma tete ou sous la douche ou n'importe où...

les chansons que je n'ai jamais entendue en version live : L'homme politique, le roll-mops et la cuve à mazout
La queue
Autorisation de délirer

celles que j'ai deja entendu en version live pas forcemment par voie officielle :
Court-métrage

La môme kaléidoscope

Variations autour du complexe d'Icare

Celles qu'Hubert a deja chantées devant moi :

La vierge au dodge. 51

Enfermé dans les cabinets (avec la fille mineure des 80 chasseurs)

Dernière station avant l'autoroute

Rock-autopsie

Autorisation de délirer

Alligators 427

celles que j'aimerai qu'il me chante en concert

ben toutes les autres...

le detail ou plutot une anegdote, un jour, au boulot, j'ai vendu pour un montant de 1095€, ben forcement, je me suis dis que mon client avait gagné... (et vous auriez fait pareil) tout comme quand un client me dit sa date de naissance, le 22 mai, je souri...

Écrit par : 655321 | 09/11/2008

quelle bonne idée Katell d'effectuer un tour d'horizon de toutes ces balises jalonnées au fil du temps par notre poéte préféré...ça permet de "meubler" agréablement pour apaiser notre impatience devant l'horizon encore lointain et nébuleux du 16 e chapitre...
Pour ces 2 premiers albums dont les perles et/ou pépites sont nombreuses je ressortirai 2 titres (mais quel supplice de n'en retenir que 2) intimement liés à mon vécu.
Effectivement du 1er album le choc fut l'écoute de "maison Borniol" avec son corollaire d'humour noir que je ne saisis pas à la 1ere écoute.Quel est cet huluberlu qui balaye la tendresse de cette poésie décalée et de formules aussi grinçantes ?...je n'avais rien compris mais peu à peu une brèche s'était ouverte en moi:des choses tristes racontées en rigolant se révélaient beaucoup plus efficaces et subversives que des choses gaies narrées en pleurant...
Le corrosif n'allait plus me quitter,l'artiste et c'est une de ces raisons d'etre,doit provoquer...ce 1er album annonçait la couleur...
La "mome Kaléidoscope" issu du 2e album me toucha par cet hommage si particulier rendu à ces filles de "mauvaise vie".Cette chanson préfigurait aussi d'autres variations du meme théme par cette volonté affichée et résolue de chanter la zone et de célébrer voire de magnifier la vie, le quotidien de ces "dingues et paumés".
Quelle cohérence dans cette oeuvre si diversifiée...non ?
On devinait déjà les contours de "Lorelei" et meme d'autres chansons comme "droide song" où l'idée de "ces chants d'espoir qui bavent aux levres des statues" allait faire écho à ce "passé qui n'a pas d'amis quand il vient lécher les statues".Et puis sublime trouvaille que "tu peux venir là ou je suis l'ennui c'est que je ne suis plus" formule teintée d'un zeste d'absurdité mais surtout saupoudrée de tristesse,de fatalité inéluctable...
Enfin cette chanson reste pour moi un de mes meilleurs souvenirs de concert puisqu'en avril 1988 à l'Elysée Montmartre Thiéfaine fit monter sur scéne un joueur d'orgue de barbarie qui interpréta ce morceau.
Fred 06 pourra vous confirmer que l'ovation et la gratitude larvées dans cette petite salle et exprimées par le public,par le joueur d'orgue et par Hubert atteignirent une communion bien émouvante ce soir là...
Au plaisir et merci pour le soutien (sur Planéte)...

Écrit par : alfana | 10/11/2008

J'ai mis longtemps avant de comprendre les mots contenus dans l'homme politique et la môme kaléidoscope : marchand de coco, gogos, mac, gravos, oignon, gigolo, miche, grabat, déloquent, biroutes... jusqu'au jour où j'ai ouvert un dictionnaire d'argot !

Si je ne devais en retenir que deux, ce seraient bien sûr Alligators pour la puissance du texte et son côté parfois énigmatique (le prince ringard autant tiré par les cheveux que le méchant gros minet de 113è cigarette) et Rock Autopsie pour les multiples références en embuscade qui donnent toute la teneur à ce qui aurait pû être qualifié de name dropping facile par les mauvaises langues (les mômes 12 et 35, le satan de mick jagger, le banquet des zonards, la pomme des beatles et le marchand d'oeufs de la chanson I am the walrus, ou encore beethoven qui se serait rendu sourd d'avoir...enfin vous voyez ce que je veux dire ... on en apprend des choses !

Écrit par : Arnaud | 10/11/2008

Merci à vous de vous prêter à ce petit "jeu", je suis ravie de lire vos impressions, vos souvenirs. J'ai oublié de dire, à propos du premier album, combien j'avais moi aussi aimé "Maison Borniol", et ce dès la première écoute ! Cet humour noir, grinçant, n'était pas non plus tombé dans l'oreille d'une sourde ! J'adore l'ambiance de cette chanson, c'est très lugubre au début, cela devient ensuite entraînant sur "Les temps sont durs, c'est pas mariole, vivement que revienne le choléra", phrase que j'ai toujours aimé citer mais qui n'est pas nécessairement du goût de tout le monde. Et puis, bien sûr, l'univers de dingues et de paumés qu'évoque Hubert me parle totalement. Bref, tout un monde qui me colle à la peau !
Arnaud, très bon, le rapprochement entre le farfelu "prince ringard" et le "méchant gros minet", deux êtres baroques sortis d'on ne sait où !

Écrit par : Katell | 10/11/2008

@655321: t'as du entrendre court metrage, par voie "officielle" puisqu'elle est sur En concert vol2 ;-))

D'ailleur, pour revenir a un petit jeu proposé ici tantot, je verrai bien Vincent Delerm reprendre cette chanson...

Écrit par : Sam | 13/11/2008

Hors sujet mais bon j'me lance ...

Le grand Jacques à Vandoeuvre le 28/11 vous y allez ?

Bien à vous les Thiefaineux et les z'higelinmaniaques) pardon je me lâche mais je suis tellement content de revoir Jacquot ^_^ (si ça marche pour les billets aïe)

Écrit par : Vince | 13/11/2008

Oui, Vince, nous y allons ! Je jubile déjà ! Mon grand Jacquot d'amour !!! Moi aussi, je me lâche !
Nous avons déjà nos billets. Fais vite !

Écrit par : Katell | 13/11/2008

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