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23/01/2009

Paroles et musique (suite et presque fin)

La pensée du jour : "Hélas ! elle est douce, la vie, mais c'est à ceux qui ne la connaissent pas". Alfred DE MUSSET (La confession d'un enfant du siècle).

 

 

« Vous paraissez, depuis quelques années, moins ironique et provocateur.

-C'est peut-être à ce niveau que l'on perçoit l'effet de la campagne. Je me sens plus serein. L'ironie, c'est quelque chose de mordant qui répond à des instants de crise.

 

-Quelles inflexions avez-vous voulu apporter à votre musique ?

-On s'est situés, Claude Mairet et moi, dans le sillage de Meteo für nada. Un rock simple, riche en guitare et plus mélodique.

 

-Un rock avec moins de paroxysme ?

-Et moins de fractures, de « cassures ».

 

-Vous savez que la particularité de votre public, c'est d'être d'une extrême fidélité et de connaître vos paroles de A à Z ?

-ça prouve que ce n'est pas si ésotérique. Pour retenir un texte, il faut le comprendre !

 

-Ce public si constant, vous le connaissez ?

-L'an dernier, après la parution de Meteo, je n'ai fait que le rencontrer durant deux mois à travers toute la France, grâce aux FNAC. Il y avait beaucoup de lycéens.

 

-Est-ce votre « parler vrai » qui les touche, a contrario des chanteurs de la « béatitude » ?

-Je crois qu'ils sont sensibles au fait que j'ai conservé précieusement mon adolescence, tout en revendiquant le fait d'être un adulte responsable.

 

-Vous aviez vingt ans en 1968 ?

-Oui, et, d'une certaine manière, j'ai gardé ma révolte d'adolescent. Cette révolte qui esquisse la liberté...

 

-Mais cette liberté, vous la relativisez vous-même. Je pense à votre chanson intitulée « Affaire Rimbaud », dans laquelle ni Arthur, ni la beauté amère, ni la liberté spirituelle ne sortent indemnes. Ou encore à Diogène, « héros de la classe moins zéro » que vous évoquez également de façon ambiguë. C'est quand même de l'optimisme sceptique ?

-Oui, c'est à peu près ça. Ou un pessimisme joyeux... Non, plutôt ouvert à toutes les possibilités d'un monde meilleur... (Long silence). Non, je ne suis pas véritablement optimiste !

 

-Vous écoutez beaucoup de musique ?

-Très peu. Même si je suis au courant. Forcément. Sans faire la démarche, on sait à peu près où en est la mode... Le dernier Sting, Billy Idol, un peu de Ferré, de Manset... ou les Stones. Avec eux, j'ai toujours 17 balais et je suis en 1965. C'est peut-être ça, après tout, la musique de mes deux derniers albums : un retour vers cette musique qui m'a complètement rendu cinglé dans les années 60 !

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