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11/09/2009

Méthode de dissection : "La tentation du bonheur" (suite et fin)

 

La pensée du jour : "Dieu existe, je l'ai toujours trahi". Françoise Verny

 

Détails sur le produit

 

Je reprends cette dissection là où je l'avais laissée. Place à « Sentiments numériques revisités ». Le titre me semble être un rappel de « Mathématiques souterraines ». « Sentiments numériques », « mathématiques », n'y a-t-il pas un lien ? Un bijou, cette chanson ! Une déclaration d'amour dans laquelle Thiéfaine, en avouant son sentiment d'impuissance (« plus de mots assez durs pour te dire que je t'aime »), hurle du même coup la profondeur de ses sentiments. L'amour qu'il éprouve est tellement fort qu'il ne saurait être dit... Grande réussite que cette chanson, tant sur le plan musical que poétique (et l'on appréciera le rythme incroyable des mots, les allitérations, les trouvailles - « quand les cris de l'amour croisent les crocs de la haine dans l'encyclopédie des clameurs souterraines », et tant d'autres).

La suite est une chanson que Thiéfaine qualifierait sans doute lui-même de « récréative ». Il est question de bibine et je pense à Téléfoot de Renaud ! Cette fois, ce n'est pas le sport qui prend dangereusement possession du téléspectateur. Non, ce sont les « feux de l'amour », le truc qui tue ! Je ne sais même pas si ça passe encore à la télé, ce machin-là ! Bref... Voilà en tout cas une chanson que je trouve marrante, mais qui ne fait pas partie de mes préférées, loin de là !! Je ne sais pas qui est monsieur Mojo, je constate simplement qu'il est né la même année que Thiéfaine et qu'il mourra en 2023 ... et des poussières !

« Copyright apéro mundi » est selon moi du même tonneau (c'est bien le cas de le dire). Un thème pas forcément sérieux pour une chanson qui se laisse écouter sans susciter de grands remous métaphysiques, mais pourquoi pas ?

« Psychopompes / métempsychose et sportswear » fait partie de mes chansons préférées sur cet album. La musique entraînante, le texte qui atteint des sommets par moments (« à r'garder passer les linceuls

dans la rue aux spectres visqueux

j'sais plus si c'est moi qui suis seul

ou les aut'qui sont trop nombreux »), tout contribue à faire de ce morceau un petit joyau.

La suite va carrément flirter avec le sublime. Pour moi, « Des adieux » est une des plus belles chansons de Thiéfaine. « Et les noires sentinelles drapées dans leurs guérites

n'ont plus besoin d'antennes-paraboles-satellites

pour capter le chagrin à son extrême limite

des adieux »...

« Déjà le vieux veilleur mélancolique nous guette

annonçant des avis d'orage et de tempête », tout est dit.

Ensuite, c'est « La philosophie du chaos », encore une chanson plutôt récréative ... à laquelle viendra répondre, en écho, « Le chaos de la philosophie » sur l'album « Le bonheur de la tentation ».

Le tout s'achève sur « La nostalgie de Dieu », une chanson interprétée par le choeur Octava alta. On reste quand même dans la déconnade, malgré le sérieux du titre. « Hosanna dirladada », voilà qui montre bien dans quel registre on évolue une fois de plus !

 

Voilà en ce qui concerne cet album. Je reviendrai encore sur deux ou trois bricoles (Pandémonium, l'Ankou, etc.), puis je passerai au « bonheur de la tentation ».

Commentaires

Pas grand chose à en dire si ce n'est que j'aime bien cet album.
Bisous

Écrit par : petit-jour | 13/09/2009

Coucou Katell!
Je découvre ce billet ( honte à moi : pas mis les pieds au cabaret depuis la rentrée!). Je reviens sur "Sentiments numériques revisités", qui figure dans mon top 10. Un bijou oui . Assez rares chez Thiéfaine, les chansons d'amour lumineuses comme celle-ci. Si je la trouve aussi renversante qu'à la première écoute, elle n'en demeure pas moins hermétique dans ses images. Je me suis toujours promis de la creuser en partant d'un parallèle avec Baudelaire ( "quand le ciel bas et lourd") du point de vue de la structure. Sur le fond, ce serait le versant lumineux du poème désespéré du vieux Charles...

Écrit par : Evadné | 27/09/2009

Salut mademoiselle... OK OK j'arrive un peu tard pour parler de la tentation...

J'aime le titre, même si ce n'est pas le meilleur de la serie...
En voyant la photo, avec le titre, mais premieres impressions etaient plutot... comment dire... "va pas etre tres joyeux cet album...", et mes premieres ecoutes etaient influencées par ce sentiments... Et puis par la suite, je me suis rendu compte que, le contenu, n'etait pas si triste que ca... mais bon, on est encore loin de l'univers de Patrick Sebastien (heureusement d'ailleur)
mais il y a du bonheur quand même :
Tita dong-dong song

Sentiments numériques revisités...

les textes sont, je trouve tres travaillés :

Collés aux électrons de ma clôture haute-tension
Joyeux comme des flippés qu'on vient d'électroniquer

A l'hosto les bonnes soeurs
Avaient des gueules de somnambules
Et parlaient de fibronnes, d'hémorroïdes et de fistules

Le chef qui avait tenu le catering autrefois chez Disney
Nous fit cuire un crapaud avec des raclures de Mickey

Et les roses de l'été
Sont souvent aussi noires

Quelques froides statues
Aux pieds des sycomores
Rappellent un jamais plus
Avec le nom des morts

L'humain peut disparaître
Et son monde avec lui
Qu'est-ce que la planète Terre
Dans l'oeil d'un rat maudit

Cette histoire s'est passée très loin des oxydes de carbone
Environ 3 millions d'années avant Michael Jackson
On peut donc affirmer sans offenser son archevêque
Que Dieu a la gueule et l'aspect d'un australopithèque

Moi j'écoute ton sommeil
Et j'étudie tes rêves
Et je n'suis plus pareil
Quand le soleil se lève

Quand tes visions nocturnes t'empêchent de rêver
Et couvrent ton sommeil d'un voile inachevé

Quand les clochards opposent la classe et l'infini
A la vulgarité glauque de la bourgeoisie

Quand aux détours d'un bar tu flingues aux lavabos
Quelque juge emportant ma tête sur un plateau

Quand l'ordre des humains nous sert dans son cocktail
5 milliards de versions différentes du réel

Je n'ai plus de mots assez durs
Pour te dire que je t'aime

Médias vous avez pris le pouvoir
A vous maintenant de dompter l'histoire
A vous d'assumer ma délinquance
Mes virus insoumis, ma décadence
A vous de me jouer vos nouvelles valeurs :
Chômdu, piquouse, bibine, téléviseur

2721e cuite
Ca s'arrose

Psychopompes, métempsychose et sportswear
La chanson entiere...

C'est pas parce qu'on n'aime pas les gens
Qu'on doit aimer les chiens


j'avoue avoir un peu de mal avec DES ADIEUX, non pas que je la trouve mauvaise, mais parce que je trouve qu'elle ne colle pas avec l'univers de Hubert... peut etre chantée par quelqu'un d'autre... mais je ne sais pas qui...


j'aimerai bien qu'il nous fasse LA NOSTALGIE DE DIEU en concert... et MOJO aussi...

Écrit par : 655321 | 27/09/2009

Mr Mojo Risin = annagramme créer par Jim Morrison

Écrit par : Tonilungus | 14/12/2012

Les commentaires sont fermés.