05/06/2010
Romain Gary
La pensée du jour (ah oui, c'est vraiment ce que je pense en ce jour) : "La vie est pavée d'occasions perdues". Romain GARY
Eté du Livre hier à Metz... Je discute avec une journaliste qui écrit aussi des livres pour enfants. Elle me demande quel écrivain je place au-dessus de tous les autres. Sans réfléchir, je réponds Romain Gary. Parce que cet homme a écrit les livres que j'avais toujours espéré lire. La nuit sera calme, La promesse de l'aube, Gros-Câlin, La vie devant soi, L'angoisse du roi Salomon, Les cerfs-volants, Les mangeurs d'étoiles, Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable, voilà autant de livres qui ont été des révolutions, des tornades pour moi ! Au même titre que certaines chansons de Thiéfaine. Je connais certaines phrases de Gary par coeur et elles me sont un refuge, très souvent, quand les contrariétés battent leur plein... Thiéfaine aussi aime bien cet auteur. Du coup, je me sens autorisée à remettre ici quelques mots du grand, du doux Romain Gary ! Voici quelques extraits de La promesse de l'aube :
"A quarante-quatre ans, j'en suis encore à rêver de quelque tendresse essentielle".
"Un train passa sur la voie. Il me parut soudain que c'était mon chagrin qui faisait tout ce fracas".
"La vie est pavée d'occasions perdues".
"Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais".
"Je souffre tout de même d'une maladie de foie, aujourd'hui. On avouera qu'il y a de quoi : j'en suis à mon dix millième vautour" (tiens, cela me fait penser à ces mots d'HFT : "le foie bouffé par tes vautours").
"Mon égocentrisme est en effet tel que je me reconnais instantanément dans tous ceux qui souffrent et j'ai mal dans toutes leurs plaies. Cela ne s'arrête pas aux hommes, mais s'étend aux bêtes, et même aux plantes".
"Ma course fut une poursuite errante de quelque chose dont l'art me donnait la soif, mais dont la vie ne pouvait m'offrir l'apaisement. Il y a longtemps que je ne suis plus dupe de mon inspiration et si je rêve toujours de transformer le monde en un jardin heureux, je sais à présent que ce n'est pas tant par amour des hommes que par celui des jardins".
"Il me semble parfois que je ne continue moi-même à vivre que par politesse, et que si je laisse encore battre mon coeur c'est uniquement parce que j'ai toujours aimé les bêtes" (autre parallèle possible avec HFT : "D'ivresse en arrogance, je reste et je survis, sans doute par élégance, peut-être par courtoisie").
"Je n'ai jamais imaginé qu'on pût être à ce point hanté par une voix, par un cou, par des épaules, par des mains. Ce que je veux dire, c'est qu'elle avait des yeux où il faisait si bon vivre que je n'ai jamais su où aller depuis".
"Je ne sais pas ce que je vois au juste dans les yeux des bêtes, mais leur regard a une sorte d'interpellation muette, d'incompréhension, de question, qui me rappelle quelque chose et me bouleverse complètement. Je n'ai d'ailleurs pas de bêtes chez moi, parce que je m'attache très facilement et, tout compte fait, je préfère m'attacher à l'Océan, qui ne meurt pas vite".
09:03 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Cit. de Cath. :
" tiens, cela me fait penser à ces mots d'HFT : "le foie bouffé par tes vautours")."
, soit le mythe de Prométhée le père de la c.viilisation :
Le Titan Prométhée :
- céa les premiers hommes hommes avec de la boue ( excrément )
- donna aux humains le feu et leur leur apprit les premières techniques
- et pour cela fût puni par les dieux qui l'enchainaîrent à un rocher et envoyèrent un aigle dévorer son foie !...
Un des mythes chers a Sigmund Freud.
... Hubert et moi lors du dernier concert ( Ste. Loubés ) de la tournée Défloration 13 avons eu une longue discusion sur son angoisses liée à l'état de son foie, cela devant la presse.
... Beaucoup de créateurs se mettent dans un second au moyens de substances pour créer, lire Aldous Huxley et entre autre son livre " Le meilleur des mondes ".
... Je rappelle la fin de la tournée avortée d'Amaicalement Blues et le séjour d'Hubert en clinique pour son Burn-Out et son passage en clinique pour réparer les dégâts causés par un vautour nommé Jack !...
p.s : il y a aussi un prix à payer à la connaissance..
Écrit par : Le Doc. | 06/06/2010
Cit. et commentaire de Cath :
" autre parallèle possible avec HFT : "D'ivresse en arrogance, je reste et je survis, sans doute par élégance, peut-être par courtoisie". "
, c'est là où je qualifie la poésie de travestissement de la réalité car lorsque l'on transmet la vie, ce qui le cas d'Hubert ( Hugo*, Lucas* et autres.. ) j'ose espérer qu'il ne continue pas à exister ni par élégance, ni par courtoisie !...
* pensées à Lucas, et à Hugo qui j'espère ne sera pas un autre Michel Onfray ;-)
Écrit par : Le Doc. | 06/06/2010
Cit. :
" Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais". "
1) Il faudrait préciser que chez l'homo-sapiens le lien à son petit qui dans le dans le règne animal n'est " qu'un lien " est devenu chez l'Homme le concept nommé " AMOUR ".
2) Ne pas confondre le besoin de copulation est ce concept qu'est l'amour !...
3) La vie, votre vie avant votre naissance n'existe pas en conséquence elle ne vous doit rien..
4) Votre vie peut tenir les promesses dont vos géniteurs sont détenteurs et en cas de carence c'est par un travail de votre néo-cotex que vous pouvez transmettre ce que vous n'avez pas !...
, etc...
Écrit par : Le Doc. | 07/06/2010
Cit. :
" HFT : "D'ivresse en arrogance, je reste et je survis, sans doute par élégance, peut-être par courtoisie"). "
, encore une belle phrase du poète mais je pense qu'elle ne correspond pas à sa réalité !...
... En ce qui me concerne je reste parce que j'ai donné la vie et qu'au dela des " frustrations " des uns et des autres, il y a une connerie " acquise " et " entretenue " de façon " perverse.
... Et c'est pour protéger mon Abeille au maximun de cette connerie que je continue à vivre !...
LD/JPZ
Écrit par : Le Doc. | 11/06/2010
Les commentaires sont fermés.