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11/09/2010

Yves Jamait à Terville hier soir

La pensée du jour : "Et si j'allais vers ce passant pour lui dire que j'ai perdu ma mère et que nous devons échanger un baiser de prochain, un éperdu baiser de communion en un malheur qui a été ou qui sera le sien ? Non, il me signalerait à la police". Albert COHEN

 

 

Aimez-vous les coquelicots ? Pour ma part, j'aime les voir parsemer de taches rouges les paysages de mai et de juin. Rouge passion. Rouge sang. Les coquelicots et moi, nous sommes faits pour nous entendre : ce sont, comme disait Yves Jamait je ne sais plus quand, je ne sais plus où et à je ne sais plus qui, ce sont des fleurs qui symbolisent d'une certaine façon la rébellion puisqu'elles se refusent à être mises en bouquets. La fragilité qu'affichent les coquelicots est donc toute de surface. Derrière le frêle voile rouge se cache une immense opiniâtreté, et cette ambivalence n'est pas faite pour me déplaire !
Longtemps, je me suis dit que ce ne serait pas idiot d'écrire une chanson sur les coquelicots. Yves Jamait a fait mieux : il a écrit une chanson sur un coquelicot, celui de la bouche de la femme aimée. Merveilleuse métaphore ! Hier, à Terville, le « chantiste » (comme il aime à se définir lui-même) n'a pas interprété « Le coquelicot ». Bizarrement, moi qui aime beaucoup cette chanson, je n'y ai pas pensé pendant le concert. Pas de « Vierzon » non plus. Deux grandes absentes, donc, hier soir, et pourtant on ne songerait pas à s'en plaindre, tant ce qu'Yves Jamait nous a offert sur un plateau était puissant, profond, sublime.

Presque deux heures de spectacle hier soir. Ah oui, spectacle, c'est bien le mot ! Il faut voir Yves Jamait sur scène, c'est là que ses chansons prennent toute la dimension qui leur sied, qui leur revient de droit. Le « chantiste » se glisse pour deux heures dans la peau d'un personnage, un peu paumé, un peu soiffard (il dit que c'est un rôle de composition et qu'il y a derrière tout cela 15 ans d'application !). Il nous parle d'un monument dijonnais : le « bar de l'univers » ! Il nous raconte Jean-Louis, patron de ce même bar, dont le métier se résume en fait à écouter les clients quand ils s'épanchent. Et, un brin d'espièglerie dans le regard, Yves ajoute : « Jean-Louis, c'est un peu comme un psychanalyste, sauf que chez lui, on n'est pas couché, mais accoudé. J'ai fait quinze ans de psy » !!

Pendant presque deux heures, Yves se donne. On peut dire qu'il trempe sa liquette. Et même sa casquette, qu'il envoie régulièrement valser dans les airs et qui retombe en une pluie de gouttelettes de sueur ! Il donne tellement, il se donne tellement que je me suis dit, pendant que le public le rappelait à cor et à cri, que c'était presque indécent d'en redemander tant nous avions déjà été royalement servis.

Après le concert, Yves vient boire un verre au bar et discuter un peu avec le public. Il reste avenant malgré l'épuisement visible. Epuisement dont il nous dira, à mon ami Christophe et à moi, qu'il est réel. Et pourtant, pas une lueur d'agacement dans les yeux quand des gens lui sautent au cou pour une photo... Bref, une grande âme. « Eine Seele von einem Menschen », comme disent les Allemands. Un éternel gosse aux allures de gavroche. Une « voix de ronce », écrivait je ne sais plus qui je ne sais plus où (l'image est si juste -c'est Christophe qui a cité ces propos hier soir), une voix qui sent les nuits qui n'en finissent pas de porter conseil, une voix qui raconte à merveille quinze ans de psy...

Terville, c'était la dernière date de cette gigantesque tournée qui a duré deux ans. En décembre, Yves Jamait reviendra par chez moi, cette fois pour un concert avec Daniel Fernandez. Les billets sont-ils déjà en vente ?!

 

 

Commentaires

, je reviens.. ;-)

Écrit par : Le Doc. | 11/09/2010

Contente que tu ai pu assister à ce concert , on passe vraiment une super soirée avec Yves et son équipe hein !
Avec en prime une dédicace sur ton Coquelicot , super !
Et la photo elle est ou ?

Écrit par : loreleï2 | 11/09/2010

Oui les tickets sont déjà en vente

http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Variete-et-chanson-francaises-YVES-JAMAIT-VJAMA.htm

Écrit par : loreleï2 | 11/09/2010

Paroles des chansons de Serge Gainsbourg
1978 / L'Aquoiboniste
Gainsbourg Serge Gainsbourg


Interprétée par Jane Birkin

C'est un aquoiboniste
Un faiseur de plaisantristes
Qui dit toujours à quoi bon
A quoi bon
Un aquoiboniste
Un modeste guitariste
Qui n'est jamais dans le ton
A quoi bon
Un aquoiboniste
Un modeste guitariste
Qui n'est jamais dans le ton
A quoi bon
Un aquoiboniste
Un peu trop idéaliste
Qui répèt' sur tous les tons
A quoi bon
Un aquoiboniste
Un drôl' de je m'enfoutiste
Qui dit à tort à raison
A quoi bon
Un aquoiboniste
Qui s'fout de tout et persiste
A dire j'veux bien mais au fond
A quoi bon
Un aquoiboniste
Qu'a pas besoin d'oculiste
Pour voir la merde du monde A quoi bon
Un aquoiboniste
Qui me dit le regard triste
Toi je t'aime, les autres ce sont
Tous des cons

© Melody Nelson Publishing

Écrit par : Le Doc. | 14/09/2010

?

Écrit par : Le Doc. | 14/09/2010

Quel bol tu as de l'avoir vu encore et encore !!! Je ne l'ai vu que 2 fois, mais son image, sa sueur, sa gueulante.... ne me quitteront jamais. C'est vraiment un grand artiste, et donc un grand homme, avec sa picolle et ses mains d'ex ouvrier !!!

Écrit par : Tommie | 12/10/2010

Les commentaires sont fermés.