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02/01/2011

Chansons n°79 et n°80 : "Misty dog in love" et "Villes natales et frenchitude"

La pensée du jour : "Des fleurs dans des verres

demandent la clef des champs". Jules RENARD

 

Tout d'abord, je vous souhaite une excellente année 2011 ! Le compte à rebours a commencé : bientôt sortira l'album que nous attendons tous depuis si longtemps ! Quant au concert à Bercy, il arrivera plus vite qu'on ne le pense : encore une fin d'hiver, un printemps, un été, un début d'automne, et nous y serons !

 

Puisque nous en sommes à compter les saisons, j'en profite pour dire au passage que ce blog fêtera justement ses cinq printemps en avril ! Je repense toujours avec un peu d'émotion à la nuit qui vit naître ce modeste Cabaret. Cela faisait quelque temps que l'idée me trottait dans la tête, et puis une nuit, je ne sais pas, j'ai tout vu arriver sur moi en même temps : le nom de ce blog, les idées de notes, tout ! Le lendemain, je "mettais au monde" cet espace que je conçois avant tout comme un lieu de communication et d'échanges. Je reconnais que ces derniers temps, je ne vous ai pas offert des trucs très originaux, très solides, mais avec la sortie du prochain album, il y aura de nouveau matière à alimenter le Cabaret ! Je m'en réjouis déjà ! Je serai là, fidèle au poste !

 

 

 

MISTY DOG IN LOVE

 

je te veux dans ma nuit

je te veux dans mon brouillard

je te veux dans ma pluie

je te veux dans mon blizzard

je te veux fauve et captive

écartelée dans ma geôle

je te veux chaude et lascive

glamoureuse et sans contrôle

 

je te veux sur ma route

je te veux dans mes errances

je te veux dans mes doutes

je te veux dans mes silences

je te veux en amazone

à cheval sur ma monture

je te veux quand j'abandonne

ma racine à ta blessure

je te veux dans la spirale

de tes abîmes éclatants

je te veux dans les annales

de ton féminin troublant

 

je te veux dans le feu

taciturne des étoiles

je te veux dans le jeu

des vagues où s'enfuient nos voiles

je te veux vamp et rebelle

bouillonnante et sans pudeur

je te veux tendre et cruelle

sur mon sexe et dans mon cœur

je te veux dans l'opéra

silencieux de mes planètes

je te veux dans le magma

où se déchire ma comète

 

je te veux dans ma nuit

je te veux dans mon brouillard

je te veux dans ma pluie

je te veux dans mon blizzard

je te veux dans le sulfure

de mes galeries inconscientes

je te veux dans l'or-azur

de mes envolées d'atlante

je te veux dans la lumière

de mes soleils suburbains

je te veux dans la prière

des dieux suppliant l'Humain

 

je te veux dans ma nuit

je te veux dans mon brouillard

je te veux dans ma pluie

je te veux dans mon blizzard

je te veux fauve et captive

écartelée dans ma geôle

je te veux chaude et lascive

entrouverte et sans contrôle

 

 

 

 

VILLES NATALES ET FRENCHITUDE


Clichés de poubelles renversées
Dans la neige au gris jaunissant
Où un vieux clébard estropié
R'nifle un tampon sanguinolent
Givré dans la nuit de Noël
Un clocher balbutie son glas
Pour ce pékin dans les ruelles
Qui semble émerger du trépas
Il vient s'arrêter sur la place
Pour zoomer quelques souvenirs
Fantômes étoilés de verglas
Qui se fissurent et se déchirent
Ici y avait un paradis
Où l'on volait nos carambars
Maint'nant y a plus rien mon zombie
Pas même un bordel ou un bar
Voici la crèche municipale
Sous son badigeon de cambouis
Où les générations foetales
Venaient s'initier à l'ennui
Cow-boys au colt 45
Dans la tendresse bleue des latrines
On était tous en manque d'indiens
Devant nos bols d'hémoglobine
Voici l'canal couvert de glace
Où l'on conserve les noyés
Et là c'est juste la grimace
D'un matou sénile et pelé
Mais ses yeux sont tellement zarbis
Et son agonie si tranquille
Que même les greffiers par ici
Donnent l'impression d'être en exil
Voici la statue du grand homme
Sous le spectre des marronniers
Où l'on croqua la première pomme
D'une quelconque vipère en acné
Et voici les murs du lycée
Où t'as vomi toutes tes quatre heures
En essayant d'imaginer
Un truc pour t'arracher le coeur
Mais t'as jamais vu les visages
De tes compagnons d'écurie
T'étais déjà dans les nuages
A l'autre bout des galaxies
Trop longtemps zoné dans ce bled
A compter les minutes qui tombent
A crucifier de fausses barmaids
Sur les murs glacés de leurs tombes
Un camion passe sur la rocade
Et le vent du Nord se réveille
Mais faut pas rêver d'une tornade
Ici les jours sont tous pareils

 

Commentaires

Villes natales et frenchitudes : on ne critique pas cette chanson svp, je la trouve superbe, magnifique, parfaite, j'adore.

PK

Écrit par : PK | 02/01/2011

Bonne année à vous tous!

p.s.: et encore merci pour ce blog ;-)

Écrit par : Ditch | 03/01/2011

Récent accro à cet espace, parce que jeune internaute, mais vieux fan d'Hubert,
j'ai trouvé en ce lieu un endroit où renconter des personnes sensibles à la même poésie que moi. Des gens qui parfois savent, et qui d'autres fois, sans savoir, ressentent.
Egoistement parce que je n'ai pas grand chose à offrir, je viens donc souvent chercher ici un peu plus de culture que je n'en avais hier.
Juste pour cela, MERCI, Katell et bonne année, qui, on le sait, passera trop vite et pas assez vite à la fois.

Écrit par : hervé | 03/01/2011

Et puis, pour répondre à Jules Renard ;

Les fruits de la passion deviennent acides
lorsqu'ils murissent dans le vide. H. Lhoste

Écrit par : hervé | 03/01/2011

Merci, Hervé, merci pour ces gentillesses qui me vont droit au coeur. Cela donne envie de poursuivre sur le même chemin, en sachant bien que ce blog est perfectible, qu'il a ses failles, etc. Mais s'il plaît déjà un peu, s'il permet des échanges avec quelques personnes, c'est déjà beaucoup !

Écrit par : Katell | 03/01/2011

Hervé a tout résumé concernant ce blog... Bonne éclipse à tous.

Écrit par : Ditch | 04/01/2011

Les commentaires sont fermés.