03/01/2011
Chanson n°81 : "Crépuscule-Transfert"
La pensée du jour : "Le grand bouquet, sur la commode de l'entrée, est fané. Nous mourons de vivre". Louis CALAFERTE
Nous abordons cette fois les textes de l'album "Fragments d'hébétude". En postant ici les paroles de "Crépuscule-transfert", je me dis que finalement, "Fragments d'hébétude" s'ouvre sur le même thème que "Chroniques bluesymentales". Car, au fond, que nous dit Thiéfaine dans "Demain les kids" ? Il nous chante déjà que l'horreur est "humaine, clinique et banale"...
CREPUSCULE-TRANSFERT
Dans la clarté morne et glaciale
D'un ténébreux soleil d'hiver
Tu te blottis comme un animal
Sous les tôles rouillées d'une Chrysler
Entre une laverie automatique
En train de cramer et un bunker
Y a plus grand-chose de magnétique
Sur la bande son de ton flipper
Les gens tristement quotidiens
Dans leur normalité baveuse
Traînent leur futur d'euro-pingouins
Au bout d'leurs graisses albumineuses
Et toi tu ne sais plus où aller
De cul de sac en voie sans issue
T'as juste appris à éviter
Les snippers et les tirs d'obus
L'horreur est humaine, clinique et banale
Enfant de la haine, enfant de la peur
L'horreur est humaine, médico-légale
Enfant de la haine, que ta joie demeure !
Sous les regards torves et nighteux
Des cyborgs aux circuits moisis
Les cerveaux devenus poreux
S'en retournent à la barbarie
Et tu traînes tes tendres années
D'incertitude et d'impuissance
Parfois tu rêves de t'envoler
De mourir par inadvertance
L'horreur est humaine, clinique et banale
Enfant de la haine, enfant de la peur
L'horreur est humaine, médico-légale
Enfant de la haine, que ta joie demeure !
Dans les dédales vertigineux
Et séculaires de ta mémoire
Tu froisses un vieux cahier poisseux
Plein de formules d'algèbre noire
A quoi peut ressembler ton spleen
Ton désespoir et ton chagrin
Vus d'une des étoiles anonymes
De la constellation du chien
L'horreur est humaine, clinique et banale
Enfant de la haine, enfant de la peur
L'horreur est humaine, médico-légale
Enfant de la haine, que ta joie demeure !
20:39 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Je me souviens encore de la première écoute de cet album en octobre 93, je l'avais acheté le jour de sa sortie...
PK, mode vieux fan...
Écrit par : PK | 03/01/2011
Bonsoir à toutes et tous.
Aujourd'hui en lisant Les fleurs du mal, de Baudelaire, j'ai vu, au début d'un poème ( vers le milieu du livre pour être précis) ces deux mots : Enfin ! Seul ! ...
Cela ne vous rappelle rien ?
Je viens de découvrir ce livre, sorti récemment, et, si cette reflexion peut donner à quelqu'un d'autre l'envie de le lire, alors tant mieux parce que je crois que ça vaut le coup.
Écrit par : hervé | 05/01/2011
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