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05/08/2011

Saint Augustin (suite)

La pensée du jour : "Pourquoi créer si ce n'est pour donner un sens à la souffrance ?" Albert CAMUS

 

Entièrement consacré désormais au service de Dieu, il écrivit à Milan De immortalitate animae. L'été suivant, il partit pour l'Afrique, mais la mort de sa mère le fit revenir en Italie; il resta à Rome jusqu'à l'été 388. Au cours de ce séjour, il soutint le pape Sirice dans sa lutte contre les Manichéens en écrivant De moribus Ecclesiae catholicae qui marquent le début de son immense œuvre apologétique. C'est à Rome encore qu'il écrivit De la grandeur de l'âme, œuvre mystique où éclatent ses dons de psychologue, et le premier livre du Libre Arbitre, où il aborde le problème du mal. Après un très court séjour à Carthage, l'automne 388 le trouve de nouveau à Thagaste. Il y vendit le peu de biens qu'il possédait et en distribua le produit aux pauvres; et comme il le raconte lui-même, il exigea de ceux qui désiraient le suivre qu'ils en fissent autant. Au cours de ces deux années environ de retraite à Thagaste, il termina Contre les Manichéens et écrivit Le maître, De la musique et, en 390, De la vraie religion.

 

A Hippone il fonda l'ordre religieux qui porte son nom et rédigea la Regula ad servos Dei. Nommé coadjuteur du vieux et pieux évêque Valerius, il se vit confier la mission de prêcher qu'il remplit avec ardeur et succès presque jusqu'à sa mort. Entre la fin de l'année 395 et le début de 396, après la mort de Valerius, il fut proclamé évêque d'Hippone. Il s'acquitta de tous les devoirs de sa charge avec un zèle exemplaire : il fut à la fois pasteur, administrateur, orateur sacré et juge. Les quelque trois cents sermons qui sont parvenus jusqu'à nous ne représentent qu'une faible partie de ceux qu'il a prononcés. Certains d'entre eux sont parmi les plus belles exégèses que possède l'Eglise, comme les Ennarationes in salmos et les deux traités de 416 In Johannis Evangelium et In Epistolam Johannis. La masse de Lettres adressées à ses adversaires, à des amis, à des étrangers, à des laïcs, n'est pas moins imposante. En 396, il compléta le recueil De diversis questionibus et dès son accession à l'épiscopat il écrivit De agone christiano. En 400, il publia le De catechizandis rudibus; en 401, les treize livres de ses Confessions. Vers 400, il entreprit la rédaction de son grand traité philosophique et théologique Sur la Trinité, auquel il travailla quinze années durant. Une fois le danger manichéen écarté, il se jeta plus ardemment dans la lutte contre le péril plus menaçant encore que constituaient pour l'unité de l'Eglise les Donatistes. Il participa aux conciles antidonatistes de Carthage en 403 et 411, où il soutint presque à lui seul le poids de la discussion. A cette lutte qui s'achèvera par la défaite des hérétiques, il consacra un grand nombre d'écrits, dont les plus importants parmi ceux qui nous restent sont : De baptismo contra donatistas (401); Contra litteras Petiliani donatistae (401-405); Contra donatistae epistola ou De unitate Ecclesiae (405); Liber contra donatistas post collationem (413). Entre-temps, le 2 août 410, les Goths d'Alaric étaient entrés à Rome où, pendant trois jours, ils s'adonnèrent au pillage. Les réfugiés affluèrent en masse en Afrique, semant la panique et colportant des bruits qui rendaient le christianisme responsable des malheurs de Rome. C'est contre ces accusations que s'insurge Augustin dans la Cité de Dieu, mais cette œuvre qui reste la plus vaste conception de l'histoire humaine vue par un chrétien, déborde largement les cadres de l'événement qui l'a fait naître. Parmi les réfugiés se trouvait Pélage, un moine d'origine britannique qui répandait ses doctrines rationalistes et subversives sur la liberté humaine et la grâce divine. Il devait passer peu après en Orient, mais il laissa à Carthage son compagnon et disciple Celestius qu'Augustin déjà vieux combattit avec acharnement par la prédication, les conciles et la plume. Ce sont ces circonstances qui engendrèrent les grands ouvrages antipélagiens : De natura et gratia contra Pelagium (413-415); De gestis Pelagii (417), Contra Julianum haeresis pelagianae defensorem (423); Opus imperfectum contra Julianum (429-430), que la mort empêcha Augustin d'achever. Il meurt le 14 août 430.

 

Commentaires

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Écrit par : Le Doc. | 06/08/2011

Beaucoup à travers entre autres l'écriture se pense pour se panser et à force d'en changer le pansement il ne cicatrice jamais.

Jn me suis forçé à écrire après mon premier message pour avant tout te saluer Cath !...

Écrit par : Le Doc | 06/08/2011

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