Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/12/2011

Théophile GAUTIER

La pensée du jour : "Tu regardes passer tes propres falaises où tu ne vois pas âme qui vive". Jules SUPERVIELLE

 

Théophile GAUTIER (Tarbes, 1811 – Neuilly, 1872) : Ami et défenseur enthousiaste de Victor Hugo, il se fait remarquer lors de la fameuse bataille d'Hernani, en 1830, autant par sa mise provocante et son gilet rouge que par ses professions de foi romantiques et son poème fantastique Albertus, publié en 1833. Ses contes, ses récits de voyage, et particulièrement Tra los montes, ou Voyage en Espagne (1843), révèlent la vivacité et la diversité de son talent. Le Capitaine Fracasse, publié tardivement en 1863, date de cette époque exubérante et pittoresque. Consacrant une grande partie de son temps au journalisme littéraire – il écrira plus de deux mille articles sur les arts et les lettres – Gautier abandonne bientôt dans ses vers la veine romantique pour une forme poétique plus épurée et plus savante dont le chef-d'œuvre demeure Emaux et Camées, paru en 1852. Il annonce ainsi une poésie qui deviendra celle de l'école parnassienne. Hugo, Flaubert, Leconte de Lisle ont rendu hommage à son génie multiforme, et Baudelaire a dédié ses Fleurs du mal à celui qu'il a nommé le « parfait magicien ès lettres françaises ». (source : Les plus belles pages de la poésie française, Sélection du reader's digest).

 

 

Si, parmi vous, quelqu'un pouvait me dire de quelle œuvre sont extraits les vers de Gautier cités par HFT (« ce singe enjuponné, cette sorcière laide », etc.), cela m'arrangerait ! Je pourrais ainsi vous mettre ici tout le texte ou tout le poème en question.

 

 

Pour aujourd'hui, voici un poème de Théophile Gautier :

 

TRISTESSE EN MER

 

Les mouettes volent et jouent;

Et les blancs coursiers de la mer,

Cabrés sur les vagues, secouent

Leurs crins échevelés dans l'air.

 

Le jour tombe; une fine pluie

Eteint les fournaises du soir,

Et le steam-boat crachant la suie

Rabat son long panache noir.

 

Plus pâle que le ciel livide

Je vais au pays du charbon,

Du brouillard et du suicide;

-Pour se tuer le temps est bon.

 

Mon désir avide se noie

Dans le gouffre amer qui blanchit;

Le vaisseau danse, l'eau tournoie,

Le vent de plus en plus fraîchit.

 

Oh! je me sens l'âme navrée;

L'Océan gonfle, en soupirant,

Sa poitrine désespérée,

Comme un ami qui me comprend...

 

 

Et n'oubliez pas que si vous avez assisté dernièrement à un concert de l'ami Hubert, vos impressions sont toujours les bienvenues ici !

 

 

Commentaires

Ca c'est juste pour voir qui te lit.....
Albertus, 03, XXVIII

Pour le présent, la scène est transportée à Leyde.
— Ce singe enjuponné, cette sorcière laide
À faire à Belzébuth tourner les deux talons ;
— Jeune et belle à présent, vivante poésie,
Trésor de grâces, fait sécher de jalousie
Sous leurs vertugadins chamarrés de galons,
Leurs bonnets à carcasse élevés de six toises,
Les beautés à la mode et les Vénus bourgeoises
De l’endroit ; — le salon de Dame Barbara
Von Altenhorff, — celui de la comtesse anglaise
Cecilia Wilmot est vide ; on est à l’aise
Chez la landgrave de Gotha !

Écrit par : Eurydice | 09/12/2011

Un autre poème de Théophile Gautier :

Sérénade

Sur le balcon où tu te penches
Je veux monter... efforts perdus !
Il est trop haut, et tes mains blanches
N'atteignent pas mes bras tendus.

Pour déjouer ta duègne avare,
Jette un collier, un ruban d'or ;
Ou des cordes de ta guitare
Tresse une échelle, ou bien encor...

Ôte tes fleurs, défais ton peigne,
Penche sur moi tes cheveux longs,
Torrent de jais dont le flot baigne
Ta jambe ronde et tes talons.

Aidé par cette échelle étrange,
Légèrement je gravirai,
Et jusqu'au ciel, sans être un ange,
Dans les parfums je monterai !

(España)

Écrit par : Eurydice | 09/12/2011

Bon, j'arrive trop tard! Du coup, je me fendss aussi d'un poème de Gautier, na!

A deux beaux yeux

Vous avez un regard singulier et charmant ;
Comme la lune au fond du lac qui la reflète,
Votre prunelle, où brille une humide paillette,
Au coin de vos doux yeux roule languissamment ;

Ils semblent avoir pris ses feux au diamant ;
Ils sont de plus belle eau qu'une perle parfaite,
Et vos grands cils émus, de leur aile inquiète,
Ne voilent qu'à demi leur vif rayonnement.

Mille petits amours, à leur miroir de flamme,
Se viennent regarder et s'y trouvent plus beaux,
Et les désirs y vont rallumer leurs flambeaux.

Ils sont si transparents, qu'ils laissent voir votre âme,
Comme une fleur céleste au calice idéal
Que l'on apercevrait à travers un cristal.

Écrit par : Monsieur Müller | 09/12/2011

Encore un poète à découvrir pour moi... les poèmes que vous avez chacun déposés ici me plaisent en tout cas beaucoup.

Compte-rendu de Rouen prêt, mais franchement il est loooonnnng... et encore je me suis bridée !
Katell : est-ce que le poster en commentaire ça ira, ou préfères-tu un lien vers mon blog voire même le recopier dans un article ?
Bref dis-moi, parce que là quand même... presque deux pages sous word en arial 10 dans un commentaire ça risque de faire drôle.
J'attends que tu me dises ce que tu préfères.
Bises !

Écrit par : aclh | 09/12/2011

Comme tu veux, Aclh ! Je peux mettre un lien vers ton blog ou te laisser la place ici, comme je l'avais fait avec Evadné. Tout me va ! En revanche, faire un copier-coller dans les commentaires, je ne suis pas sûre que cela marche.

Écrit par : Katell | 09/12/2011

Je te l'envoie par mail alors, car les gens viennent davantage au Cabaret pour lire ce genre de choses que sur mon blog, enfin je pense ;)

Écrit par : aclh | 09/12/2011

D'accord, Aclh, j'attends ton récit avec impatience !

Écrit par : Katell | 09/12/2011

Merci pour ces poèmes !
Eurydice, je n'ai pas posé la question à propos de Gautier uniquement pour savoir qui passait sur mon blog, mais j'avoue que j'aime bien savoir quand même qui vient ici !!!!

Écrit par : Katell | 09/12/2011

Merci pour ces beaux poèmes!

Écrit par : Nostalgic_Banshee | 09/12/2011

Les commentaires sont fermés.