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24/04/2016

Quelques réflexions qui me viennent comme ça, après avoir regardé le DVD du Vixi Tour...

"Le bonheur est incompatible avec la vie, mais pas avec l'instant", Hector BIANCIOTTI.

 

Résultat de recherche d'images pour "CD Thiéfaine Vixi Tour"

 

Que vos visages sont beaux quand la caméra en saisit tout à coup la dévotion et la joie ! Et que dire de vos lèvres qui dessinent parfaitement les paroles de telle ou telle chanson ! Tout, à vous regarder dans cette lumière qui inonde vos traits, devient chant d’amour, et c’est cela qui m’a le plus émue, je crois, lorsque j’ai regardé pour la première fois le DVD du Vixi Tour. J’aime aussi ces gros plans inattendus : celui-là sur la main d’Hubert qui s’envole dans les airs, et cet autre sur ses jambes. Celui-ci encore, sur un jeu ou un manche de guitare, une baguette de batterie tremblante, suffocante, la concentration extrême, parfois exaltée, d’un Alice Botté, d’un Lucas Thiéfaine, d’un Christopher Board, d’un Marc Perrier ou d’un Bruce Cherbit. Ces flous dont on devine vaguement les contours. Et encore et toujours cette ferveur dans le public. Des regards où explosent des étincelles, des sourires reconnaissants. Je crois, je suis même sûre, que sur cette tournée, c’est avant tout le public de Thiéfaine qui m’a bouleversée. Ces visages ridés qui racontent une fidélité longue de plusieurs décennies. Parfois aussi, ces traits juvéniles qui disent la rencontre récente avec une œuvre qui ne peut que nous ravager de plein fouet, que l'on se prend violemment dans la face, sans filtre, comme un uppercut dont on ne se remettra jamais tout à fait. L’œuvre de Thiéfaine, je la porte en moi depuis plus de vingt ans maintenant, comme une torche qui me guiderait dans les ténèbres les plus épaisses, me permettant de me frayer un passage même dans une obscurité à couper au couteau. Je n’oublierai jamais, je crois, ce vertige qui me cueillit par une nuit déjà glaciale de septembre, alors que rien ne laissait présager un dénouement heureux dans une vie que je trouvais saumâtre… Tout à coup, il était possible de s’en sortir puisqu’un autre l’avait fait, malgré ce désespoir qui lui collait aux basques et qui présentait un drôle d’air de famille avec le mien ! Il était possible d’opposer à la difficulté d’être un rire goguenard, de noyer l’absurde dans les eaux ivres d’une poésie incandescente ! Ce fut une renaissance. Une fièvre résurrectionnelle bien avant que Thiéfaine n’en parle !

Ce que me montre encore le DVD du Vixi Tour, c’est un Hubert que je n’ai pas toujours su voir au cours de cette tournée, un Hubert s’abandonnant au plaisir d’être là, devant nous, avec nous. Un être à la fois tout-puissant et fragile. Tout-puissant, oui, parce que son œuvre porte des pages immortelles, capables de déplacer des montagnes ! Fragile, oui, ô combien, parce qu’humain, trop humain, parce que condamné à repartir dans l’ombre après l’extase, condamné à la fatigue, à la redescente sans filet…

C’est parce qu’il nous fait voir tout cela que ce DVD est nécessaire et qu’il dépose entre nos mains comme une pépite brûlante…

Commentaires

... Je suis venu te lire Cath, ma réflexion issu de ton billet sera peut-être le début de mon 3 ème livre car Hubert est dans la continuité de l'absurdité en valeur ajoutée dans laquelle la psychanalyse, le monde psy, et la psychiatrie a voulu me condamner.

, merci pour ce billet que j'attendais !...

Écrit par : Le Doc. | 24/04/2016

Merci à toi, Doc, pour ton commentaire qui me bouleverse. Au plaisir de te revoir, en Lorraine ou ailleurs...

Écrit par : Katell | 24/04/2016

En tout cas, je suis heureuse de ne pas m'être vue sur cette vidéo. Voir les visages des autres, très bien, mais je n'aurais pas supporté de reconnaître le mien. Pour moi, un concert de Thiéfaine, c'est quelque chose de tellement intime...

Écrit par : Katell | 24/04/2016

Salut Katell

Je viens de te lire et je pensais exactement ça quant au fait de me voir ou non sur la vidéo. De tout façon, ce soir-là, j'étais dans l'ombre des gradins.

Je suis bien content d'avoir le DVD car, le CD m'a quelque peu "déstabilisé" : Aucune des interventions d'Hubert n'est présente (un petit - son fameux- "ça va?", et c'est tout). De même, c'est un peut-être parti-pris, le public est "remisé" assez loin. On entend mieux la musique, c'est vrai. Mais, j'ai toujours aimé sentir la réponse de la foule.

A ce propos, je ne sais pas ce que vous en pensez mais, puissance sonore oblige, je (nous) trouve moins chantant. Mais, c'est peut-être moi (ou l'âge…:-).

Enfin, en cd ou dvd, le son est nickel (là où j'étais, on a eu un soucis de retour à un moment - ça ne s'entend pas du tout). Et, s'il en était besoin, ça permet de se rappeler que c'était du High-Level (intro, fin et les pépites du milieu -Sentiments,…).

Ah oui ! J'oubliais : mon pronostic de pochette est tombé à l'eau : c'était bien ce visuel… Je reste sur ma position : En plus, une capture de la vidéo (qui regorge de belles vues) l'eut autant fait !

De quoi patienter en attendant novembre :-)

Mes salutations numériques endimanchées !

Seb

Écrit par : Seb | 24/04/2016

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