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28/08/2016

Un dimanche 28 à six heures...

"Oh ! s'éveiller chaque matin - et pourquoi pas chaque minute - et regarder le monde qui commence !" Jacques LUSSEYRAN

 

 

Les chefs-d'œuvre succèdent aux chefs-d'œuvre et, de cet ensemble, se dégage une grande cohérence, malgré les virages en épingle, les changements de direction et les sorties de route ! Ce qui fut écrit par le jeune Hubert peut encore être chanté par celui de la maturité, sans que le morceau pâtisse du poids des années. Ainsi, Je t'en remets au vent ne détonne pas au milieu des chansons de la soixantaine.

Depuis quelques jours, je me fais ma petite thiéfainothérapie avant la rentrée ! Chaque fin de mois d'août fait resurgir en moi une sorte de peur ancestrale : et si la reprise du travail me détournait désespérément de mes inclinations profondes ? Je sais qu'il faudra désormais se contenter d'infimes miettes dans certains domaines : lecture, écriture, musique. D'où une fièvre paniquée, chaque année, à l'approche de septembre ! Ma cure HFT m'a trimbalée en l'espace de quelques jours de Fragments d'hébétude à Suppléments de mensonge, en passant par Le bonheur de la tentation et le concert enregistré à la Maison de la Poésie. À force de réécouter les mêmes chansons jusqu'à plus soif (plus soif ? Impossible avec Thiéfaine !), j'observe de secrètes correspondances entre les anciennes et les plus récentes. C'est ainsi que Garbo XW Machine, tout en s'inscrivant pleinement dans une œuvre riche et regorgeant de surprises, Garbo XW Machine me semble être le pendant impitoyable de Zone chaude môme. À un réchauffement climatique inattendu succède une période de glaciation ! Tout à coup, la « froideur féminine » vient elle aussi faire des siennes dans le « J'ai cru mourir de froid chez mes contemporains » ! La subtile arrogance du vers « Les dieux sont jaloux de nos corps, nous balayons l'éternité » se voit soudain balayée par celui-ci : « Les dieux s'encanaillent en nous voyant pleurer ». Les quais de gare se suivent et se ressemblent, se faisant le théâtre de déchirants adieux, jusqu'à l'adieu ultime et balafré de définitif.

Qu'après 24 ans d'une écoute attentive et assidue des chansons de Thiéfaine, je demeure encore régulièrement bouche bée devant tant de poésie, qu'un fil conducteur me semble traverser de part en part cette œuvre magistrale, voilà qui ne laisse pas de m'émerveiller !

Et vous, vous arrive-t-il de voir des passerelles entre certaines chansons ? Il y en a sans doute pléthore (« on n'en finit jamais d'écrire la même chanson » !), et chacun décèlera les siennes en fonction de sa sensibilité. Là où je vois se dessiner ce que j'ai appelé précédemment des correspondances, vous ne verrez peut-être que des coïncidences sans incidence. Et c'est pourquoi je persiste et signe depuis plus de dix ans sur ce blog (oui, le Cabaret a eu dix ans en avril, et je n'en reviens pas moi-même !!) : avec l'œuvre de Thiéfaine, nous tenons un puissant fonds, et surtout un puits sans fond...

 

Commentaires

citation de katell :

" , qu'un fil conducteur me semble traverser de part en part cette œuvre ... "

En ce qui me concerne c'est celui que m'amine depuis aussi longtemps que ma mémoire se souvient.

Mon magistère est celui acquis au cours ma vie et ne se soumet qu'à l'exercice de ma rencontre avec l'autre et ne se soumet à nul autre magistère.

, et pensant à cet instant à Françoise je vais m'essayer à y retourner :-)

Bonne rentrée Cath.

Écrit par : Le Doc. | 29/08/2016

citation de Katell :

" : avec l'œuvre de Thiéfaine, nous tenons un puissant fonds, et surtout un puits sans fond... "

, ou le tonneau des Danaïdes .. pour une Sisyphe heureuse ?...

Écrit par : Le Doc. | 29/08/2016

https://www.youtube.com/watch?v=8FppoRQmAcY

, finalement en écoutant maintenant Hubert et en ressentant cette chanson je me sens émasculé*

* pour les limités du bulbe y a encore du bon jus à pépère et la tige est encore verte, il est vrai qu'elle a peu sévi la barbière

Écrit par : Le Doc. | 29/08/2016

Moi aussi il m'arrive de voir des passerelles entre certaines chansons... et aussi entre certains poètes.
Je vous invite à lire ou à relire Le plus beau concerto de Léo FERRE ( Poète...vos papiers!)
et je vous souhaite une très bonne rentrée!

Écrit par : esclarmonde | 29/08/2016

" Tout le monde regarde haut, et moi je regarde en bas puisque je suis déja en haut " dit F.Nietzsche

, en me concerne je regarde les gens de ma hauteur et dans l'axe de mes fovéas !...

Écrit par : Le Doc. | 01/09/2016

correction :

" Tout le monde regarde haut, et moi je regarde en bas puisque je suis déja en haut " dit F.Nietzsche

, en me concerne je regarde les gens de ma hauteur et dans l'axe de mes fovéas !...

p.s : je règle ma focale juste en ma déplaçant

Écrit par : Le Doc. | 01/09/2016

, il faut savoir que Nietzsche soufrait de troubles oculaires soudains provenant sans doute de ses violentes et récurrentes migraines !...

Il n'est point de génie [ ou artiste = pas de nom :-) ] sans ' pathos, à chacun le sien moi j'ai mes TOCS et cela me suffit ;-)

Écrit par : Le Doc. | 01/09/2016

Qu'après 24 ans d'une écoute attentive et assidue des chansons de Thiéfaine, je demeure encore régulièrement bouche bée devant tant de poésie, qu'un fil conducteur me semble traverser de part en part cette œuvre magistrale, voilà qui ne laisse pas de m'émerveiller !

J'ai le même ressenti;

Écrit par : jeune fille | 01/09/2016

https://www.youtube.com/watch?v=hVOW3o-LjOI

p.s : pensées à la Globulle et celui qui me lira ;-)

Écrit par : le Doc | 11/09/2016

ça va mon pote ?

Écrit par : coiffeur | 11/09/2016

« C’est dur de faire un film, mais travailler pour de bon, c’est pire?! »

Woody Allen

p.s : et je ne vise personne en proposant à votre sagacité cette citation , aïe mes lombaires ;-)

Écrit par : Le Doc. | 15/09/2016

Les commentaires sont fermés.